" LES JEUX DE MARCEL "
Envoyé par M. Marcel Cutajar

Autant que je puisse m'en souvenir, j'ai joué dans les années 1940/50 :

- aux roseaux (on découpait dans un roseau de fines lamelles longues d'une quinzaine de centimètres;
ensuite, il fallait les faire sauter à plat, sur le dos de notre main en évitant de les faire choir);

- aux cinq pierres (même principe, avec des petites pierres de forme cubique, mais là, il fallait les jeter en l'air, une, puis deux, puis trois, jusqu'à la cinquième, en essayant de les rattraper dans la main);

- aux noyaux d'abricot (plusieurs variantes, dont celle des "tas" - petits tas de quatre - trois au sol et un dessus - qu'il fallait toucher et détruire au moyen d'un noyau lancé depuis une distance de 3/4 mètres :
le gagnant raflait tous les noyaux laissés au sol et qui n'avaient pas atteint leur cible;

- une autre variante : "zotche" ou "farth" (pardon pour l'orthographe !!!) :
discrètement un joueur glissait dans son poing fermé un nombre pair ou imper de noyaux, son adversaire devant deviner la nature du nombre caché "zotche" = pair ou farth = imper...
Une "astuce", du moins nous l'imaginions nous ! consistait à pincer le dos du poing de l'adversaire : selon le nombre de plis apparaissant, le joueur se déterminait : ex. un pli = farth - deux plis = zotche etc...;
lorsque la saison des abricots arrivait, on incitait nos parents à en achetait le plus possible...

- Le jeu des osselets consistait à faire sauter légérement un osselet en l'air : chacune de ses faces avait une signification :
de même que la partie du mouton où était récupéré l'os en question : je me rappelle qu'aprés l'avoir fait bouillir, on le nettoyait soigneusement, avant de le peindre en rouge, bleu etc...

- le fouet

- la niche

- la bosse ... Mais j'ai oublié la règle du jeu...

- il y avait aussi l'incontournable jeu de billes : au pot ou au triangle :
les "pouces" bille en pierre trés dure étaient trés recherchées car elles arrivaient à briser les autres constituées d'une simple terre glaise cuite...
A l'époque, on ne se contentait pas de jeter mollement la bille vers sa cible mais on la coinçait fermement entre l'index et le pouce avant de la propulser violemment vers la bille adverse...

- Aprés la guerre on jouait au "sou" : on confectionnait une espèce de pompom (ce n'est pas le terme exact), à l'aide d'un papier roulé qu'on introduisait dans deux ou trois pièces de monnaie perçées (d'un, deux ou cinq sous) et qu'on écrasait fortement de l'autre côté de la pièce : puis on coupait l'autre partie du rouleau en fines lanières. On traçait une ligne sur le sol : les équipes - d'un ou deux joueurs, se plaçaient de part et d'autre et la partie s'engageait : on se jetait le sou uniquement au moyen du pied : il en est qui étaient de véritables virtuoses !
(voir le Badminton Bônois de Pierre, page précédente)

A part celà, il y avait les jeux par équipe classiques :

- "à tu l'as"

- aux gendarmes et aux voleurs

- à la marelle

- à chat perché

- aux métiers muets

- etc... Il y avait aussi, sur la route du Pont de la Tranchée, les coureurs automobiles en herbe, qui aprés s'être fabriqué "une voiture" au moyen de planches et de roulements à billes, dévalaient la pente à toute vitesse...

Il en existait sans doute, bien d'autres de ces jeux, dont la caractéristique principale, étaient que nous les imaginions ou que nous les fabriquions nous-mêmes !!!

Bien à toi ! A bientôt !