N° 69
janvier

http://piednoir.net

Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Janvier 2008
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Les dix derniers Numéros :
     Maman..... interprétation personnelle de René  
               (non commercialisé)       
        

        
          Je tiens à remercier tous ceux qui me font parvenir documents, photos, anecdotes, messages et qui contribuent ainsi à faire vivre notre Seybouse et un merci particulier à Notre Ami Rachid, le plus ancien des chroniqueurs.
          Que les milliers de visiteurs mensuels de la Seybouse soient eux aussi remerciés pour leur fidélité.
          Je vous souhaite à Toutes et Tous une Bonne Année 2008 et qu'elle apporte Santé, Bonheur, Paix, Joie dans nos Familles et nos Communautés.


EDITO

  Dépatriés, Rapatriés, Emigrés, Immigrés :
Qui sommes-nous ?   

¤ Ce que nous sommes en réalité

          - Des expatriés attachés à leurs Pays.
          - Des fidèles amoureux et liés à la Terre natale.
          - Des descendants qui respectent leurs ancêtres immigrés et qui attendent beaucoup d'eux pour continuer à leur montrer le chemin.
          - Des enfants soucieux de respecter l'enseignement de l'Histoire et la recherche de la vérité.
          - Des citoyens très nombreux qui désirent vivre simplement leur mémoire commune.
          - Des êtres simples qui ont terriblement souffert ; qui ont connu et connaissent encore l'injustice ; qui clament, la guerre est finie, le temps de la paix est venue.

¤ Que désirons-nous ?

          - Une application " large, généreuse et pérenne " des possibilités accordées par l'Etat en faveur des expatriés attachés à leurs Pays et aux lieux de mémoire.
          - Il est nécessaire que ces lieux soient protégés par des accords d'Etats.
          - La reconnaissance par la loi de leurs œuvres et de leur attachement à leur pays natal.
          - L'enseignement de l'histoire selon les schémas définis par ceux ayant vécu cette histoire et non pas par des historiens dont l'idéologie douteuse guide leurs écrits.
          - L'accès effectif pour tous à l'histoire, aux archives et à la vérité.
          - La possibilité de développer dans la paix toutes les œuvres nécessaires aux besoins de la paix et de la réconciliation des peuples.
          - Que la parole nous soit donnée dans les médias, comme elle est accordée aux ennemis de la vérité. En somme, enlever le sens unique de la censure.

¤ Pourquoi nous le désirons

          - Pour que les querelles dans les communautés cessent.
          - Pour que chaque sensibilité soit accueillie et respectée.
          - Pour mettre en œuvre une réconciliation entre toutes nos communautés, car au moment où le monde et la France connaissent des crises graves, il est urgent de le faire pour nos enfants.
          - Pour que se renouent des liens de dialogue, de charité fraternelle et de respect et que cessent les invectives dont c'est le pain quotidien des négationnistes. C'est par ces moyens et par eux seuls que nous y arriverons.
          - Pour répondre au précepte républicain d'agir en tout pour le bien de tous malgré les différences, les diversités et surtout les animosités de minorités manipulées.

  C'est ainsi que l'on pourra véritablement prétendre favoriser la paix
et la réunion des peuples.
Dire que nous étions des frères, c'est bien, prouvons-le tous ensemble.


Jean Pierre Bartolini          

        Diobône,
        A tchao.


JOYEUX NOËL BONOIS
Envoyé par Colette Levy


Et bien longtemps après,
Notre cœur est aujourd'hui prêt,
Notre enfance vêtue de rose
S'ouvre à nous et ose
Nous offrir une hotte de souvenirs,
Te souviens-tu amis de ces sourires et rires !

Un doux murmure et soudain une voix
Celle de notre maman puis d'autres voix,
Nous demandent d'être bien sages
Et nous le promettons malgré notre jeune âge.

Soudain, le sapin vêtu d'or et d'argent s'illumine,
Et nos lèvres se bordent d'un large sourire,
Nos petits souliers reluisants sont là,
Le Père Noël viendra-t-il ! viendra-t-il pas !

Au matin, nos parents admirent le blanc manteau de Bugeaud,
Sur la colline adjacente, notre éternel St-Augustin veille haut et beau,
Et toi mon enfant, de joie tes yeux brillent et observent lentement,
Déjà, une légère odeur de dinde rôtie, flotte dans l'appartement.
Près de la brune crèche rutile une grosse toupie rouge,
Puis un profond berceau bleu t'attire et tu le bouges.

Et bien longtemps après un parfum de bonheur,
Erre encore dans ton cœur
Et tu soupires et souris de plaisir,
Et repenses au Noël de là-bas dans un éternel souvenir
Où les jeunes visages de tes parents et amis viennent à jamais t'envahir.

Colette LEVY           

Très Joyeux Noël à tous et bon bout d'an.
Avec tous mes meilleurs vœux pour 2008
http://www.amisdebone.com     

P.J. : St Augustin peinte par l'auteur.


MANTEAU D'ARLEQUIN
Le Conseil Municipal
N° 8 de décembre 1950
de M. D. GIOVACCHINI
Envoyé par sa fille

  
        Des trompettes célestes avaient annoncé à PANTALONI que l'Heure du Destin avait sonné. L'exilé se mit alors sur le chemin du retour.
        Plus goulu que jamais, il activa la mise en place de sa nouvelle équipe.
        L'accouchement fut laborieux. Il dosa comme il put. D'ailleurs " il ne faut pas de lumières autour de moi, disait-il. Il ne me faut, au contraire, que des résignés, des dociles ou des incompétents ". Il disposa d'un tout autre vocabulaire pour qualifier ses colistiers. Par déférence pour eux, nous ne citerons pas son mot favori.
        Son succès était assuré. Les malfaisants de la "France Combattante " avaient, par manque de psychologie, préparé le terrain : l'union de toutes les bonnes volontés françaises allait se faire, contre la délation, les défenseurs du Collège unique et les compromissions socialo - communistes.
        Et on chanta "La Marseillaise " ! BUSSUTIL en pleura de joie et de fines culottes en tulle - le nylon n'était pas encore à la mode - se mouillèrent.
        Subitement, j'eus conscience de m'être fourvoyé dans une sarabande infernale. Il me resta le temps de fausser compagnie à de braves bougres sans doute, mais contaminés par le pantalonisme le plus purulent.
        Voulez-vous me permettre, lecteurs amis et objectifs, de vous présenter la troupe de gais figurants qui tient maintenant la vedette sur notre scène municipale ?

***

        Nous vous faisons grâce du chef d'orchestre, et de son premier exécutant. Des heures plus opportunes étant proches, nous soumettrons ces messieurs au traitement complet du grésil le plus acide.

        Nous tenons en réserve aussi, comme dessert varié et fortement relevé, le rôle de nos trois conseillères, toutes faites d'un poids honorable et d'une grâce toute angélique ! Que Jeanne d'Arc veille sur elles ! Ainsi soit-il !
        Et les autres !
        Les voici, en brochette, tout comme à la Place d'Armes, auréolés d'une glorieuse fumée et tout humectés par les vapeurs du néant !

***

        Charles BUSSUTIL est notre deuxième. - Quand le Patron et le Petit sont absents, il devient " faisant fonctions ". Ceux qui savent ce qu'il fait, voudront bien nous l'apprendre. Il " signe ", et doucement, après avoir ajusté des lunettes peu modernes, prouvant ainsi qu'il est légèrement utilisé. Véhiculé officiellement, il passe ses meilleures heures à subir l'orage de toutes les " sacrés boutiques " que mon ami POMA Baptiste, lui assène sur son crâne fruste.
        Après cela, une belote reposante et le dodo parmi les choux et les navets.
        Un bon type, Charlot. Il est même magnifique puisqu'il ne se rend même plus compte qu'il n'est pas à sa place.
        On avait récompensé en lui la Fidélité. Mais aujourd'hui, il ne dit plus le " Patron ", et préfère tourner ces bons yeux ronds vers la place Bulliod.
        Il fait, lui aussi, profession de croyant. On se situe comme on peut dans la Société. Mais si Sainte-Anne attend un don, qu'elle prenne patience !
        S'il n'a pas de syntaxe, il dispose d'une bonne dose de malice paysanne. Ne lui mettez pas les doigts dans la bouche, il vous ferait saigner.
        On le prend pour un " simple ". Grosse erreur. Son bon sens est réel, et son astuce est grande et tenace.
        Le Maire, qui joue au Don Quichotte, capitule devant l'entêtement de Charlot. Il a voulu son auto : il l'a eue. Et il aura " son marché ".
        Vive Charlot ! Soit. Mais qu'il ne s'avise pas de convoiter un siège de Conseiller Général. Ses meilleurs amis en feraient des gaudrioles.
        Allons, allons, Charlot Chacun son métier et les vaches seront bien gardées.
        Si tu veux mieux me comprendre, fais-toi raconter l'histoire du moineau et du figuier.

***

        Notre Troisième est l'antifrançais BENOTMANE, que P... imposa à l'Assemblée, sans préavis.
        Aujourd'hui, le Monsieur se camoufle en dissident pour mieux faire ses affaires et celles de ses petits copains. Et cela, sous l'oeil paternel du Maire et avec la complicité de Ganelon.
        Mais il n'en continue pas moins à insinuer la haine de la France dans les cafés maures, les marchés et les fondouks.
        Plus méprisables que lui sont les Français qui approchent les séparatistes de cette espèce !

***

        NATAF, qui répond au doux nom de Marcel, est un bien gentil garçon. Menu et fluet, il n'a cependant pas la mine outragée par des excès d'alcôve. Poli, aimable, suffisamment bon et point sot. Armé d'un bon rire expressif, il n'a pu cependant maîtriser ses oreilles sensibles à la crainte et à la méfiance.
        Ne peut être qu'un mauvais Adjoint tout simplement parce qu'il manque de loisirs. Mais peut faire un bon Conseiller Général.
        Le deviendra-t-il ? Nul ne le sait. Je n'ignore pas qu'il n'a aucune confiance en F. Mais s'il revient à ses " amours " pour P., ses chances n'en seront nullement meilleures, quoiqu'il puisse penser de la passivité du corps électoral.
        Mon bon Marcel, ayez donc du tempérament. Ne laissez pas dire à mi-voix que vous prenez les affronts pour des compliments.
        P. prend vos câlineries pour de la faiblesse. Il vous passe la main sur l'échine, tout simplement parce qu'il se sent isolé et meurtri dans sa fatuité.
        Je souhaite que dans vos heures de nostalgie et de déception, vous ne fassiez encore claquer les portes en sollicitant l'arbitrage de René MAYER.
        Vous avez encore mon bon Marcel, confiance dans la parole d'un homme qui n'a jamais été fidèle à ses amis et qui n'a qu'un seul organe si risible : la poche.
        Votre ingénuité vous fera au moins gagner le Paradis.
        Mon bon Marcel, vous avez assez de qualités pour demeurer vous-même. Ne vivez que pour le respect de votre dignité : cela ne pourra que vous faire grandir.
        Bonne chance, Marcel !
        Et sachez vous garder à gauche aussi bien qu'à droite.
        Veillez à ce qu'un tout autre Marcel ne vienne culbuter vos petites places fortes.

***

        GUILLEMIN est notre Cinquième. Comme le Comte De MUN, il s'appelle Albert. Mais, tout laisse supposer qu'il ne défendait la Croix que pour décrocher un hochet.
        Il est Adjoint dans toute sa longueur. On peut le voir au Stade en bonne place. Il tient surtout à ce que les yeux se fixent sur sa personne.
        Beau gosse et bien balancé.
        Assez de dynamisme, du culot dans le bon sens du mot, il méritait un meilleur sort et une meilleure considération.
        Il préféra P. au M. R. P. : cela consacra sa chute. Il ne s'en relèvera pas. A moins qu'il ne revienne gentiment s'inscrire comme soldat discipliné dans son parti, en remettant à plus tard la remise de nouveaux galons.
        GUILLEMIN, écoutez-nous. Sacrifiez P., si vous ne voulez pas être vous-même à jamais sacrifié.
        D'autant plus qu'au Conseil Municipal, votre tâche est réduite à sa plus simple expression. Vos collègues vous considèrent comme leur cheval de parade.
        Vite, vite GUILLEMIN, alignez-vous sur ARGAUD !...

***

        Et voici VIRICEL. Jean-des-Grâces pour Mme ANGOT. Une lumière phosphorescente. Lent et muni d'un beau petit abdomen susceptible de rendre jaloux P... C'est l'homme du sorgho et son esprit en est bourré. A passé son temps à la Mairie à taquiner AUDIBERT : belle occupation !
        II voulait - lui aussi ! aller voir le boulevard de l'Abîme.
        Il doit bien, aujourd'hui, ne plus y penser. Aussi, se contente-t-il de " signer " tout en prenant le mot d'ordre dans la Souricière de la Place Jean Bulliod.
        Au demeurant, un bon diable qui ne révolvériserait jamais une mouche.
        Mais, Grands Dieux, qu'il soit sage et qu'il se contente de faire de bonnes digestions.

***

        Quand au reste, il faut glisser sans insister.
        Une douzaine de bons types qui se demandent ce qu'ils font dans cette galère.
        Quelques-uns comme ANDREA, ANTONIETTI, ARGAUD, COLLOMB, avec une dizaine d'autres sont même bien à leur place. Mais on réduit leur travail, on les humilie en leur confiants comme rapports quelques lignes rédigées dans les bureaux.
        Il y a aussi quelques beaux ânes - une demi douzaine - qui, assis sur leurs chaises curules, éprouvent une douce joie d'enfants de choeur endimanchés!
        Les Commissions n'existent que sur le papier. Il n'y a qu'un seul maître et roi : Popol, ecce homo !
        Arborant un cigare en bataille, il mène son monde à la cravache.
        Et que personne ne bronche !
        Si un édile murmure la moindre objection, il se trouve foudroyé du regard. Et s'il persiste, on lui fait savoir " qu'il ne comprend rien ".
        Car, lui seul, sait et comprend. Moâ !
        Aussi, la maison hantée devient de plus en plus déserte. Des élus assistent bien aux réunions, mais craintifs ou polis, avec la sensation bien nette qu'il sont de plus en plus inutiles.

        Les employés sont divisés en clans : les satisfaits, les chouchous, les évincés, les aigris.
        La besogne traîne, et chacun sabote son voisin. Et les chouettes du beffroi font le vide autour de la maison Huret !
        Quelle mosaïque, mes aïeux !
        Dès que P. est parti le petit F. paraît. Si on lui fait le moindre reproche, il répond : " Ce n'est pas moi, c'est le Maire ".
        On ne travaille pas avec l'esprit d'équipe. Chacun envisage une combine personnelle.
        André-la-Tulipe torpille le Patron à souhait et ne songe qu'à se créer une petite cour grâce au Bureau de Bienfaisance et à quelques lettres de recommandations toutes inopérantes
        Nos braves Conseillers reconnaissent, constatent que l'on se moque d'eux éperdument. Mais ils ne savent pas réagir.
        Le bouquet de l'histoire est que le sombre De FORNEL et le Préfet en herbe ! PANDOLFO, passent leurs journées à se surveiller par le trou de la serrure.
        C'est délicieux !
        Les passants font le signe de la Croix lorsqu'ils s'aventurent vers l'Hôtel de Ville.
        Tout le monde se demande ce qui peut se passer de lugubre dans cet antre.

        Jamais Assemblée Municipale ne fut attente de pareille insomnie, de paralysie aussi générale.
        Les réunions font songer à des films de cinéma muet.
        Adopté ! Adopté. Adopté !
        Et si PANTALONI a besoin d'acheter ses cigares - il n'en faut pas plus - la séance est précipitamment levée.
        " Partons, dit-il à mi-voix, à GUILLEMIN. Çà sent la chèvre ici. L'atmosphère est irrespirable ". Et les narines pointent vers le siège nauséabond !

***

        On songe alors à BERTAGNA, à MARCHIS, à BULLIOD, à NARBONNE, à PETROLACCI.
        C'étaient des Hommes ! Aujourd'hui, nous vivons le règne des " Petits Grands Hommes " !

***
 


     LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES      (55)
La "Ribrique" de Rachid HABBACHI
 Le réveil aux lions

          Pour le réveil aux lions, non, pas çui de Laussat dessur le Cours, çui-là là de nous z'aut, les lions bônois qu'on fait que dormir toute l'année, mais entention, d'un œil seulement et on se réveille pour le repas de la Noëlle d'abord et çui d'la bonne année après ; purée de nous z'aut va ! après chais plus combien des z'années passées en Patosie, j'ai décidé pour une fois de faire à de bon comme les patos à cause qu'on a eu à l'improvisse un envité patos le pauv', et que j'voulais pas perde la fugure en devant de lui. Après que je m'ai agadé un tas des films dessur les repas de fête ça, dessur la vidéo en dedans la télé et après z'aouar agadé un wagon des catalogues et aussi des vitrines, j'ai commencé à me faire les commissions espéciales, pour des repas espécials à des soirées espéciales elles z'aussi.
          D'abord, et pour bien faire, pour la rentrée (pas celle-là de l'école, celle-là du repas ô pauv' kaloutche que t'y es) je m'ai pris du saumon parfumé au feu de bois de chais plus quel verbe, ête ou aouar et ce saumon que j'te parle, y a écrit dessur que c'est du sauvage, que c'est du bon, donc pas d'la matsame à cause, que rien que j'te dis le prix, tu te sauves. Après, du cavillard ô, pas un wagon bien sûr, ni même un bidon, juste quèques grammes pour faire bien, ce cavillard que c'est des moutargues elles z'aussi espéciales, elles sont pas faites avec des z'œufs de mulet mais avec ceux-là là d'un aut' poisson que j'le connais pas, que j'l'ai jamais vu à la Caroube, mais qu'il a plein des osses dessur la fugure et le corps et pour faire bien aussi, j'en ai pris de deux couleurs, du gris et du noir, une pour embêter l'aut' (j'ose pas dire le vrai mot mais j'te jure, c'est pas l'envie qu'elle me manque). Ah ! main'nan j'me rappelle le nom de ce poisson, c'est aussi çui d'une plante, l'estragon.
          Après, des huîtes que c'est, comme tout l'monde y le sait, des moules de lusque que si que tu veux faire des necs, tu t'les affogues sans le citron et entention, ouvertes, elles te sont posées dessur un lit de glace ou, comme on dit à chez nous z'aut', et pour faire plusse simple, un plat avec des glaçons dessur. Après, il est prévu ça qu'y te tient à l'estomac, un dindon que je m'ai soigi à cause la dinde, sa femme qu'elle m'a fait d'la peine avec sa façon de m'agader triste. Ce dindon qu'on s'l'a acheté déhors, dedans une ferme, on s'la fait rôtir comme un méchoui avec ça que nous z'aut' on les z'appelle, les châtaignes pasque les marrons, j'les supporte pas, y me donnent toujours du bleu aux z'oeils, mais un bleu de ceux-là là qu'y viennent gonfes.
          Pour le dessert, on s'a pris d'la belle clémentine comme celle-là là de chez nous z'aut' là-bas et après une glace que je comprends main'nan seulement pourquoi nous z'aut, on appelle ça une crème que, t'y as beau dire, t'y as beau faire, elle arrivera jamais à la cheville (si qu'il en avait une bien sûr) du créponnet de nous z'aut' et pour finir, la bûche faite à la maison, la bûche, seulement pour la Noëlle.
          Quan on a fini de manger et surtout de rire, on s'a dit comme ça, tous comme on est, qu'y fallait qu'à même penser un peu à la messe et comme ça, on a fait mais oilà, arrivés devant l'église, elle était fermée et comme, gazes on étaient tous, on a pas vu l'heure mais on s'l'a entendue sonner au clocher, il était quatre heures.

          Mortalité ( pour la sœur Constance, mieur je dis Nativité)
          A la Noëlle, tu veux tellement
          T'la faire belle que le temps,
          Tu t'le tires à la guitare
          Et jamais tu cois qu'il est tard.

Rachid HABBACHI

Ô bônois, t'y en vœux, t'y en as


Eh ben ! non, tu ois, cette année j'ai pas z'oublié
Que c'est un 25 décembe que Jésus il est né
Et tu ois en plusse, bel !
Je sais même que ce jour-là, elle vient la Noëlle
Et y'alors, pour toi
Pour toute ta famille, tes meilleurs quoi !
J'vous souhaite à tous une Bône fête.
Comme juste après, elle te vient la Bône année
Et que j'me rappelle pas ça que j'l'ai déjà souhaité
L'année dernière,
J'm'en vas faire une madone de prière
Pour que pour une fois,
La paix elle vient enfin entre les bônois,
Qu'y pensent seulement un peu
Que la vie, elle est pas qu'un jeu
Et que si, contre mauvais cœur, y font bonne fortune,
Y pourraient même se décrocher la lune.

(Que les mauvais z'esprits y se taisent, j'pensais seulement à celle-là qu'elle est là-haut, la nuit dedans le ciel)

En m'excusant de ne pas avoir répondu individuellement à tous les messages de vœux qui m'ont été adressés



ANECDOTE
Les cancers gastronomiques
Trait d'Union N° 33  de 1992




Histoire bônoise véridique ou... la réalité dépasse l'affliction!

Autrefois le cimetière de Bône l'envie de mourir "y te donne..."



Aujourd'hui, à l'hôpital d'Annaba on meurt du ridicule !
... mais on a téléphone, fax et télex...



JOYEUX NOEL

Envoyé par Mme Lucienne Pons
LE TEMPS DE NOEL

          Le mois de décembre

          Décembre (du latin Decembris, dixième mois de l'antique année romaine, douzième mois de l'année grégorienne) dessine la dernière boucle d'une année où chacun aura vécu des joies et des peines, mais comme tout doit se terminer en beauté, la dernière semaine illuminée par les fêtes de Noël et le Réveillon de la Saint-Sylvestre, nous fera revivre l'éternel espoir d'un monde meilleur. Noël pour les chrétiens, c'est la fête de la foi, de l'espérance et de la charité, n'oublions de faire un geste d'amour, d'amitié et de paix à tous ceux que la solitude accable. Pour les non chrétiens c'est aussi une belle fête de famille. Dans la mesure du possible et de nos moyens, ouvrons notre table, et n'oublions pas qu'un sourire et des paroles de douceur font autant de bien qu'un cadeau de circonstance. .

          Dans la nuit du 24 Décembre, le Père Noël, ce personnage mythique qui n'a pas fini de nous faire rêver, ne manquera pas de passer dans la nuit, chaudement vêtu dans sa houppelande rouge bordée d'hermine blanche, pour déposer les jouets et les friandises autour des petites chaussures déposées autour du sapin de Noël, et au matin du 25 décembre les petit enfants ravis et émerveillés en découvrant leurs cadeaux feront raisonner la maison de leurs cris de joie.

          " Le Noël " c'est le jour ou les grands parents réunissent les petits devant la crèche pour leur raconter l'histoire de la naissance du petit Jésus :

          " En ce temps-là, César Auguste, publia un édit pour faire dénombrer les habitants de la terre. Joseph et Marie partent de Nazareth pour se faire enregistrer à Bethléem ; Pendant qu'ils s'y trouvent enfin après une longue route, Marie enfante son fils, le lange et le couche dans la paille d'une crèche parce qu'il n'y avait plus de place à l'hôtellerie.
          Tout autour, les bergers dans les champs et sur la place veillent sur leurs troupeaux. Il fait très froid et certains d'entre eux lèvent les yeux au ciel. Soudain un Ange se présente et le ciel s'illumine d'une puissante lumière qui tout aussitôt les environne.
          Les bergers effrayés se serrent l'un contre l'autre : Ne craignez point leur dit l'Ange, je viens vous annoncer une grande joie, il vous est né un Sauveur qui est le Christ et le Seigneur, annoncé par les prophètes. Vous le reconnaîtrez à ce signe, il est enveloppé de langes et est couché sur de la paille, dans un crèche.
          Au même moment une multitude d'anges de l'armée céleste se joignit à l'Ange, louant Dieu et chantant " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté "… Les Bergers allèrent sous le ciel étoilé et trouvèrent le petit enfant dans la crèche à Bethléem., entouré de Marie et de Joseph. Après les avoir salué et s'être prosterné devant le petit enfant, ils se dispersèrent et racontèrent tout alentour aux habitants et aux voyageurs tout ce que l'ange leur avait révélé au sujet de Jésus.
          Dans ce temps qui était celui du Roi Hérode, les Rois mages d'Orient, Gaspard, Melchior et Balthazar, qui avaient vu une étoile une étoile scintillante dans le ciel qui pour eux était le signe de la naissance du Sauveur, se mirent en marche, vêtus de leurs habits royaux lamés d'or et d'argent, entourés de leurs femmes et de leurs enfants, suivis de leurs cortèges de serviteurs et de leurs caravanes de chameaux chargés de coffres remplis de riches tissus, de pierres précieuses et de parfums. Ils arrivèrent ainsi à Jérusalem et se présentant au Roi Hérode lui demandèrent : Ou est le Roi qui vient de naître ? … Nous avons vu son étoile depuis l'Orient et nous sommes venus pour l'adorer..
          Le Roi Hérode jaloux de son pouvoir et méchant de nature en fut troublé et questionna lui-même les prêtres sacrificateurs qui lui indiquèrent Bethléem d'après les anciennes écritures des prophètes. Le Roi Hérode alors convoqua les Rois Mages qui attendaient une réponse et leur dit en secret : Allez, prenez des informations exactes sur l'enfant et quand vous l'aurez trouvé, faites le moi savoir, afin que j'aille aussi l'adorer, assura-t-il faussement, car tout au contraire son intention était de le faire tuer par ses soldats.

          Les Rois Mages se remirent en route guidés par l'Etoile Miraculeuse qui les précédait en parcourant devant eux le ciel, jusqu'à ce que étant arrivée au-dessus de la Crèche elle s'arrêta.

Image de Mme Lucienne Pons

          Saisis d'une joie miraculeuse, les Rois Mages entrèrent, virent le petit enfant entouré de Marie et Joseph, de l'âne et du bœuf, et de quelques bergers avec les plus petits de leurs agneaux. Ils se prosternèrent, l'adorèrent en priant et avant de repartir lui offrirent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Avertis en songe des mauvaises intentions du Roi Hérode, Les Rois Mages retournèrent dans leurs pays par d'autres chemins et partout ils annoncèrent la bonne nouvelle : "Il est né le Divin enfant "

          Pour tous Bon et Joyeux Noël !
          http://cahiersdemagalie.blogspot.com


LE GÉNÉRAL DE L'ABSINTHE
BÔNE son Histoire, ses Histoires
Par Louis ARNAUD

        C'était aux environs de 1890.
        Il y avait alors un grand mariage, et c'était à Bône un événement considérable. Le frère du Sous-Préfet Gelinet épousait la fille d'un des plus honorables commerçants de la ville, M. Cadière.
        Le Sous-Préfet de Bône avait épousé lui-même, dans cette ville, une demoiselle Court, petite-fille de Picon, le créateur de l'Amer Picon. Car cet apéritif dont la renommée est aujourd'hui mondiale, a pris son essor, en partant de Bône, de la vieille rue Damrémont, dans la maison où les Etablissements Tannières sont aujourd'hui installés.
        Peu de Bônois actuels, sans doute, savent cela, et plus rares encore doivent être ceux qui ont eu le bonheur comme moi, étant enfant, d'acheter à la sortie de l'école de la rue d'Orléans, dont la façade est aujourd'hui Boulevard Victor Hugo, deux oranges " toutes épluchées ", comme nous disions, pour un sou. Le zeste de ces oranges toutes épluchées, avait été récupéré par la distillerie Court-Picon pour servir de base à son amer, qu'on lançait alors, à l'instar de l'absinthe, comme remède contre le paludisme.

        II n'y avait pas alors de règlement sur les appellations contrôlées, ni de contrôle sur les fabrications des boissons, pernicieuses pour les uns, hygiéniques pour les autres, selon le goût ou l'intérêt que chacun trouvait à leur consommation
        M. Victor Cadière, le père de la mariée, était lui aussi un gros commerçant en vins et spiritueux. Il était donc tout naturel que l'agent régional de l'absinthe Pernod, M. Carrus avec lequel il avait des relations d'affaires et d'amitié, fut parmi les invités de la noce.
        M. Carrus aimait le faste et l'apparat. Il était, en dehors de ses affaires commerciales, Consul de l'Uruguay et du Guatemala ou de quelqu'autres pays de l'Amérique Latine du même genre, c'est-à-dire n'ayant aucun lien commercial bien défini avec la région bônoise et ne comptant que de très rares sujets dans notre Ville, si toutefois il y en avait.

        Il avait transformé un vieil immeuble de la rue Moreau donnant aussi sur la rue Bélisaire (aujourd'hui, rue Rabbin Kahn), où se trouvaient ses écuries et la remise de sa somptueuse victoria et de son imposant landau.
        Sur la rue Moreau, il avait adapté à cet immeuble vétuste, une prétentieuse façade en pierres de Malte, ce qui était alors la marque du luxe et du bon goût, que remplissaient presque entièrement deux superbes balcons à gros balustres tournés dans la même pierre.
        L'effet était inattendu dans cette rue presque sordide. Ces deux balcons imposants que l'on peut voir encore, car l'immeuble existe toujours, n'avaient certainement pas d'autre raison d'être que de servir à mettre en bonne place et bien en évidence, les deux écussons et les pavillons aux couleurs vives et criardes des deux pays sud-américains dont le Consul gîtait là et qu'aucun ressortissant ne venait jamais troubler dans sa quiétude diplomatique

        Mais cela n'avait pas suffi au goût de parade du protagoniste de la fameuse liqueur verte opaline. Il s'était aussi fait confectionner un superbe uniforme de Consul, en le complétant par un énorme bicorne à plumes d'autruche, à la moindre occasion qui s'offrait à lui.
        Ce jour-là, dans la suite de voitures qui formait le cortège de la mariée, par cette belle fin d'après-midi encore ensoleillée, le somptueux uniforme du Consul avait certainement bien plus retenu l'attention de la foule que l'exquise toilette de la douce et bien jolie mariée, pourtant si justement sympathique à tous, à cause de sa beauté, de sa gentillesse et de sa simplicité.

        L'uniforme de Sous-Préfet du frère du marié et son pauvre bicorne tout noir faisait bien triste figure dans le cortège, éclipsé qu'il était par les larges plumes blanches du chapeau et l'éblouissante tenue du Consul du Guatemala, Uruguay, Venezuela ou autres lieux, que sais-je ?


L'Hôtel d'Orient en 1890
Derrière l'hôtel, les Etablissements Couret et Cadière " Vins et spiritueux "

        Après le traditionnel tour de la Corniche que l'on faisait à la sortie de la Cathédrale, après la cérémonie nuptiale, le cortège parvint à l'Hôtel d'Orient, où devait avoir lieu le repas de noce suivi du bal non moins traditionnel ? Les occupants des voitures, ayant mis pied à terre, s'organisèrent par couples pour escorter les mariés à leur entrée dans les salons de l'hôtel.
        Naturellement, comme c'était un événement inhabituel, la foule des " Allées " - on appelait encore ainsi notre Cours Bertagna - et les gens qui allaient et venaient entre la Place d'Armes et le marché arabe lequel se trouvait à l'autre bout du passage Sens, s'étaient amassés devant l'Hôtel et formaient au cortège une double haie vivante, curieuse et jacassante.

        Tout près de moi, car j'étais dans la haie, côté Théâtre, se trouvaient deux indigènes, d'aspect honnête et sérieux, qui prenaient part au spectacle et qui semblaient fort intéressés par ce défilé de toilettes, de bijoux, d'atours et d'habits qu'ils n'étaient pas habitués à voir.
        Mais leur ébahissement, si je puis dire, fut à son comble lorsque, le cortège piétinant et n'avançant plus, le couple du Consul sud-américain vint s'arrêter juste devant nous " Achkoum adah ? " demanda l'un des deux ; à quoi l'autre, qui paraissant connaître le monde commercial bônois, se hâta de répondre sur un ton admiratif et connaisseur : " Adah, Adah, Génénar Taha l'absinthe ".
        Et c'est ainsi que j'ai su qu'il y avait à Bône, aux environs de 1890, lorsque je n'avais qu'une dizaine d'années, un Général de l'absinthe.

***


A l'Aube de l'Algérie Française
Le Calvaire des Colons de 48
                                       Par MAXIME RASTEIL (1930)                                       N° 14

EUGÈNE FRANÇOIS
Mon ancêtre

Quoi de plus louable que de partir à la recherche de ses ancêtres !
Découvrir où et comment ils ont vécu !
La Bruyère disait : " C'est un métier que de faire un livre. "
Photo Marie-Claire Missud
J'ai voulu tenter l'expérience de mettre sur le papier après la lecture d'un livre sur "les Colons de 1848" et le fouillis de souvenirs glanés dans la famille, de raconter la vie de ce grand homme, tant par sa taille que par sa valeur morale, de ce Parisien que fut Eugène FRANÇOIS né à Meudon en 1839, mort à Bône en 1916.
Tout a commencé lors de l'établissement d'un arbre généalogique concernant le côté maternel de notre famille : arrivé à notre ancêtre : qu'avait-il fait pour qu'une "Rue" de ma jolie ville de "Bône la Coquette", porte son nom dans le quartier de la Colonne Randon ?
Tout ce que j'ai appris, j'ai voulu le faire découvrir tout simplement comme d'autres ont écrit sur nos personnalités et grandes figures Bônoises !
Pour qu'aujourd'hui, on n'oublie pas ce qui a été fait hier !...
Marie Claire Missud-Maïsto

PREMIÈRE PARTIE

UN VILLAGE QUI NAIT


          Puisque j'ai parlé du premier curé de Mondovi, M. Noizeux, lequel était originaire de Neufchâteau, dans les Vosges, je dois dire ce qu'était notre première église : quatre pauvres murs en torchis percés de petites lucarnes. C'est là qu'on célébrait les offices. Il n'y avait pas de chaises, à peine quelques bancs et un petit autel de rien du tout.

          Quant à l'école, elle consistait en un gourbi de perches et de branchages, les filles d'un côté, les garçons de l'autre. La première institutrice nommée officiellement à Mondovi, en 1849, par arrêté du Gouverneur général, fut Mlle Jenny Rivaud, dont le traitement s'élevait à 500 francs par an. Sa soeur, Amélie, lui avait été adjointe pour la classe des fillettes. Leur père, ancien officier aux chevaux légers, sous l'Empire, était décoré de la Légion d'honneur, et c'est lui qui fut désigné comme premier maire de la commune, lorsque celle-ci fut constituée en 1852. M. Rivaud devait avoir pour successeur son gendre, M. Meynier.

          En 1850, le premier instituteur qui fonctionnait à Mondovi, et qui s'appelait, je crois, M. Beaumont, mourut du choléra. Il faut aussi que je signale la présence des soeurs de la Doctrine Chrétienne et surtout de Mère Félicie, qui s'était fait remarquer par son dévouement admirable comme infirmière pendant la terrible épidémie. Bientôt, elle s'installa dans le village avec deux autres religieuses pour s'y consacrer à l'enseignement et au soulagement de bien des misères.

          L'Etat, qui s'était engagé à nourrir les Colons pendant un certain temps, faisait encore procéder à la distribution des vivres par le Service des subsistances militaires, et il advenait maintes fois que les ménagères étaient loin d'être enchantées devant la qualité douteuse de la " bidoche " destinée à leur pot-au-feu.
          Nous avions, en outre, comme boucher civil, M. Rabon, père du riche propriétaire éleveur de la plaine, qui a été le fondateur de l'Orphelinat agricole de Morris.

          Enfin, le grand chef de notre petite colonie était toujours le Capitaine Blanchet, qui cumulait tous les pouvoirs. Il était à la fois maire, officier de l'état civil, juge et huissier. Aimable, galant, pas fier pour deux sous, il exerçait ses multiples fonctions, comme on dit, sans rien casser. Avec lui la consigne était la consigne, mais il apportait à la faire exécuter les manières d'un vrai gentilhomme, et c'était bien quelque chose au milieu de nos désolations quotidiennes.

          Quant à la colonisation proprement dite, elle commençait à peine à voir le jour avec les lenteurs apportées par le service topographique à la délimitation des lots attribués aux émigrants. En réalité, les colons de 1848 faisant partie du premier convoi ne reçurent que six hectares ainsi répartis :
      - 3 hectares de terres médiocres;
      - 2 hectares de terres meilleures pour la culture des céréales ;
      - 25 ares de terrain d'alluvions en bordure de la Seybouse pour planter des tabacs
      - 20 ares pour la vigne ;
      - 30 ares de prairie pour le bétail ;
      - 6 ares urbains pour l'habitation et le jardinage.
          C'était peu et tout cela était dispersé à droite, à. gauche, dans toutes les directions. En présence, de l'insécurité et de l'animosité dangereuse des indigènes, il fallait labourer le fusil à l'épaule. Les colons avaient peur des Arabes et les Arabes avaient peur des Colons. Vivant côte à côte sur bien des points, ils épiaient réciproquement leurs moindres gestes, se méfiaient les uns des autres, interprétaient à mal leurs mouvements les plus inoffensifs dans l'ignorance où ils étaient de leur langue, de leurs moeurs et de leurs coutumes.

          Autre fléau, lorsque la terre commença à être remuée, défoncée et travaillée par la charrue arabe, il y eut recrudescence de fièvres dans la région. La quinine, qui venait d'être découverte par le docteur Maillot, fut le médicament à la mode, et on dut en faire une consommation effrayante et quasiment obligatoire. Jusqu'en 1851, la distribution en fut gratuite, mais après cette date, il fallut l'acheter. Or, le gramme de sulfate de quinine en feuille blanchâtre se vendait vingt sous, et c'était dans chaque famille une dépense ruineuse de quatre à cinq francs par jour.

          Au reste, la situation sanitaire n'en était guère améliorée pour cela, car les malades étaient nombreux et les décès aussi.

          Sur ces entrefaites, ma soeur Rosine s'étant remariée et tenant hôtel avec son mari, je quittai le nouveau ménage où je travaillais beaucoup pour peu de récompense, et je me plaçai comme ouvrier agricole à la ferme Nicolas Girerd, connue aujourd'hui sous le nom de Domaine de Guebar-bou-Aoun.

          A mon tour, j'allais faire mon apprentissage de futur colon.


A SUIVRE       
Merci à Thérèse Sultana, et Marie-Claire Missud/Maïsto, de nous avoir transmis ce livre de Maxime Rasteil qui a mis en forme les mémoires de son arrière grand-père Eugène François.
Elle a aussi écrit un livre sur lui.
J.P. B.

OMBRES
Envoyé par M. Guy Rolland

J’ai vu passer les observant
Beaucoup de gens semblant pressés
Devant des noms très effacés
Gravés sur des murs survivants

Cohorte innombrable de morts
Charniers égrenés sur les dalles
D’une litanie ordinale
Qui se répète et s’évapore

Ruines anciennes oubliées
Des noms qui sur les murs s’encrassent
Surplus de pierres inutiles

Ces morts partout bien alignés
Pour la Lorraine et pour l’Alsace
Disparaissent en serre-file


COLONISATION de L'ALGERIE
  1843                           Par ENFANTIN                      N° 29 
IIIème PARTIE
ORGANISATION DES INDIGÈNES.

CHAPITRE II.
LIEUX FAVORABLES A LA SOUMISSION PROGRESSIVE DES TRIBUS
ORDRE SELON LEQUEL ON DOIT PROCEDER À LEUR
ORGANISATION.

  
        VI. - Nous avons détruit toute la marine algérienne, y compris même presque tout le cabotage ; nous avons pris à peu près tous les ports, nous avons bloqué ceux que nous n'avons pas pris, et détruit leurs embarcations; nous fouillons les anses, les criques; enfin, sauf quelques barques indigènes autorisées à Bône, à Philippeville et à Alger, et qui font le cabotage de Collo, Dellys et Cherchell, la marine indigène est réduite à néant. Ces mesures étaient et sont encore nécessaires; elles le seront, tant que nous n'aurons pas rétabli la route romaine du littoral, ce qui pourra durer longtemps ; il serait toutefois étonnant que, dans la population indigène des nombreux points du littoral que nous occupons, il n'y en ait pas une partie assez considérable qui fût propre à la marine; les pirates d'Alger n'étaient pas mauvais marins, leurs navires marchaient assez bien.
        Si une marine indigène libre ne doit pas exister, et, en effet, elle serait dangereuse, ne pourrions-nous pas, cependant, faire sur mer quelque chose qui ressemblât à ce que nous avons fait sur terre avec nos spahis, nos gendarmes et nos bataillons indigènes, c'est-à-dire avoir une marine franco-algérienne, dans laquelle cependant les Français seraient plus nombreux qu'ils ne le sont dans les corps de l'armée de terre ?
        Lorsqu'on voit les places publiques de nos villes littorales de l'Algérie, couvertes de jeunes garçons sveltes, bien faits, qui ont presque tous le grand mérite de parler déjà le français, mais qui, par compensation, se livrent de fort bonne heure à la plus complète oisiveté et à la plus profonde immoralité, il semble que si jamais presse de matelots a été légitime, elle le serait ici. Mais pourquoi même la presse ? A-t-on simplement ouvert la voie? A-t-on fait un appel dans cette direction? A-t-on surtout songé à une conscription maritime? Je ne le crois pas.
        Si cette idée se réalisait, je suis convaincu qu'on ne tarderait pas à avoir également des Kabyles dans cette milice maritime; mais, pour cela, il faut que je dise le but auquel je la croirais destinée.
        Cette marine devrait être la marine coloniale de l'Algérie, comme il y a déjà une armée propre à l'Algérie, et même une portion de cette armée qui est indigène. Certainement le ministère de la guerre aurait déjà fait quelque chose en ce sens (1), si l'on comprenait aussi bien, à la guerre, les nécessités de la marine que l'on connaît celles de l'armée de terre ; si l'on savait surtout quelle influence politique et économique une marine franco-algérienne peut avoir sur la pacification et la prospérité de l'Algérie.
        La marine coloniale de l'Algérie ferait, à mesure qu'elle se développerait, d'abord le service de la côte, ensuite la correspondance avec la France; elle se composerait de bâtiments à voiles pour les transports de marchandises, et de bâtiments à vapeur pour les passagers et la correspondance.
        Il ne faudrait pas beaucoup d'années d'exercice de cette marine franco-indigène, pour pouvoir commencer à rétablir avec sécurité le grand cabotage du littoral de l'Algérie, et môme celui avec Tunis et Maroc, et pour entrer en concurrence avec les barques de Malte, de la Sicile, des Baléares et de la côte d'Espagne. Nous serions ainsi sur la voie de faire produire à l'Algérie un fruit qui lui est naturel, dont l'excellence est depuis longtemps connue, et qui n'est pas plus abondant qu'il ne le faut en France, une marine. C'est encore une de ces dettes que la France a contractées envers ce pays et môme envers l'humanité, lorsqu'elle a délivré les mers de la piraterie algérienne. Détruire, sans savoir utiliser les matériaux de la démolition, c'est jouer le rôle d'un brutal manoeuvre et non d'un habile architecte. Rome a bien su se servir des forces de Carthage et de celles de Massinissa, pour soumettre la Macédoine et la Grèce.
        Notre marine française n'est pas si riche en matelots ; que nous puissions nous priver sans peine d'un supplément d'hommes de mer. Avoir deux cents à deux cent cinquante lieues de côte d'Afrique, sans avoir un seul matelot africain, ce peut être un oubli passager, une distraction; mais il est temps de reprendre la mémoire et d'être attentif, sous peine de justifier trop bien cette réputation que d'autres veulent nous faire, d'être le peuple le plus léger de la terre et le plus lent et le plus lourd à la mer.
        Des enfants, nés depuis la conquête, sont déjà en âge de faire d'excellents mousses, et nos vaisseaux sont les véritables instituts qui leur conviennent, de même que nos fermes seront de très bonnes écoles pour eux, tandis que nous ne les civilisons aujourd'hui que sur les places et autres lieux publics.
        Remarquons aussi que ces matelots algériens verraient du moins la côte de France d'une manière digne et convenable, tandis que les Algériens qui la visitent aujourd'hui sont uniquement ceux que nous envoyons au bagne.

        VII - Les tribus du Sud qui sont insoumises, et dont l'éloignement favorise l'insoumission, ne se refusent pas cependant à notre contact autant que les tribus Kabyles, parce qu'elles redoutent peu de nous voir arriver en forces, pour nous emparer de leur pays et les gouverner directement. Elles n'ont été d'aucun secours à Achmet Bey et d'aucun secours à Abd-el-Kader ; au contraire. Ce sont pourtant, de tous les nomades de l'Algérie, les plus nomades, conservant les moeurs de la tente, vivant au milieu des chameaux et sous les palmiers, dans des oasis semées au loin sur le désert. Avons-nous grand intérêt à faire des projets fiscaux sur ces tribus ? L'impôt prélevé sur elles n'a jamais rien été, pour les Turcs eux-mêmes. Dans la province de Constantine, par exemple, où l'étendue et la population du Sahara sont le plus considérables, l'impôt de cette contrée, y compris le droit d'investiture du Cheik-el-Arab, s'élevait à environ 180,000 fr., lorsqu'il était acquitté intégralement, ce qui n'arrivait pas toujours. Le véritable profit que l'Algérie retire du voisinage de ces tribus n'a jamais consisté dans l'impôt, mais dans le commerce : les dattes, les tentes, les burnous et les tapis, quelques chameaux et des chevaux, que ces tribus venaient échanger contre les grains, les étoffes de soie, les armes, selles et brides de luxe, et les bijoux, voici le véritable avantage économique que présentaient ces tribus et qu'elles nous offrent encore, si nous savons en profiter.
        Mais nous pouvons tirer d'elles, sans les gouverner et les imposer, un avantage politique et civil dont les Turcs ne pouvaient user que sur une fort petite échelle, parce que, sous leur gouvernement, l'Algérie avait fort peu de villes et de bourgs, et que nous devons en fonder beaucoup. J'ai déjà dit que la population ouvrière des manoeuvres, dans les villes, était presque toute composée d'hommes de ces tribus du Sud, venant (comme à Paris les Auvergnats, les Limousins et les Savoyards) gagner quelques écus dans les villes, et retournant chez eux d'autant moins fréquemment que la ville qu'ils exploitent est loin du lieu où vit leur famille. Lorsque nous formerons notre ligne de colonies militaires, ces points étant plus rapprochés du Sahara que le littoral, les peuples du Sud y viendront en foule; d'autant plus que, pour retourner chez eux, ils ne seront plus obligés de traverser des pays kabyles, où souvent ils sont dépouillés.
        Voici donc les manoeuvres des colonies militaires, d'abord pour les travaux de fondation, ensuite pour les services intérieurs (bains, moulins, fours, battage des grains, magasins, transports), et surtout pour la domesticité des officiers, afin que tout soldat colon en soit absolument affranchi.

        VIII. - Presque toute cette population indigène du Sud n'a aucune relation d'affection, ni môme de langage, avec les Kabyles du Nord; elle est, en outre, très différente de la population des tribus qui sont sur la ligne des colonies militaires ; dans la province de Constantine cette différence est, sous plusieurs rapports, plis grande encore qu'elle ne l'est entre les Arabes du Sahara et les Labiles.
        Depuis Tébessa jusqu'à Sétif, la partie de la zone intérieure où doit être tracée la ligne des colonies militaires, est occupée par une population qui n'est ni arabe ni Kabyle, qui est peu estimée de l'Arabe nomade, parce qu'elle cultivé, et peu estimée du Habile montagnard, parce qu'elle est dans les plaines et qu'elle a toujours été facilement soumise à toute autorité. Cette population bâtarde, sans caractère ethnographique bien prononcé, parait être, en effet, on peut le dire, plutôt une création de la politique humaine qu'un fruit spontané de la nature ; elle a un nom mystérieux et bizarre, dont personne ne connaît l'origine; une langue dont le fond est kabyle et les ornements arabes, avec une accentuation et des désinences souvent étrangères au kabyle aussi bien qu'à l'arabe ; ses traits ne sont pas anguleux comme ceux de l'Arabe, son teint n'est pas sombre comme celui du Habile; ses formes sont moins sveltes que celles des Arabes, moins raides que celles des Habiles. Ces populations se composent des Méhatla, qui touchent à la frontière de Tunis; des Harakta, qui s'étendent jusqu'à quelques lieues de Sigus ; des Segniia, qui viennent jusqu'à quelques lieues à l'Est de Constantine. Du côté de l'Ouest, ce sont les Télaghma et ensuite les Ouled-Abd-el Nour. Toutes les montagnes qui bordent cette ligne au Sud et qui la séparent du Sahara, ainsi que le pied de celles qui la bordent au Nord et qui vont tomber vers la mer, sont également peuplées de tribus de cette race mixte, qui sépare les Arabes des Kabyles, et qui se nomme Chaouia
        La province de Constantine a été mieux étudiée que les deux autres ; j'ai pu moi-même la parcourir dans toute cette longueur, en suivant deux expéditions faites en 1840; j'affirme donc de visu ce que je viens de dire. Quant aux deux autres provinces, je n'ai jamais entendu dire qu'il existât, sur la route de Hamza à Tlemcen, aucune tribu du nom de Chaouïa, et l'on m'a même de tous côtés, affirmé le contraire. Ici, la disposition du sol n'est plus la même, et les évènements politiques ont été différents ; il y a bien aussi un plateau, mais je dirais presque un plateau de vallées et non de grandes plaines, et pas d'Aurès au Sud. Nous verrons cependant plus tard, quand nous nous occuperons particulièrement des tribus soumises ou à soumettre, que, dans ces deux provinces, il y a aussi une zone occupée par des tribus dont les habitudes et les besoins diffèrent fortement des habitudes et des besoins des populations entre lesquelles elles se trouvent, c'est-à-dire des tribus qui bordent la mer ou le désert.
        Bornons-nous, pour le moment, à l'exemple que je viens de citer.

        IX. - Les Arabes du Sahara sont donc les auxiliaires les plus sûrs que nous puissions employer, au milieu des Chaouïa et près des Labiles; les zmélas des anciens Beys de Constantine étaient des Arabes, originaires de Msila ( frontière nord du Sahara), que les Beys avaient installés au centre de cette longue bande de Chaouïa, entre les Segniia à l'Est, et les Télaghma à l'Ouest, touchant Constantine au Nord, et s'étendant au Sud, comme une barrière entre les deux parties de la zone, barrière qui se dirigeait vers Biskra, et qui avait pour crête la montagne du Bec-de-l'Aigle (nif en-nser).
        Nous avons organisé des spahis dans la province de Constantine, parce que cette organisation est toute militaire ; mais nous n'avons pas de zmélas comme les Turcs, parce que les zmélas étaient de véritables colonies militaires, et que nous n'avons pas encore colonisé.
        Toutefois, comme le Cheik-el-Arab que nous avons prétendu imposer pour maître au Sahara, ne peut pas y mettre le pied, nous avons recueilli à Constantine son impuissance politique et sa faiblesse personnelle, c'est-à-dire lui, sa famille et ses serviteurs, et nous les avons placés sur une partie du territoire ancien des zmélas, près des Télaghma ; nous avions même donné, pendant quelque temps, le Kaïdat de cette tribu au neveu du Cheik-el-Arab, en confiant à son frère celui des Abd-el-Nour Neveu et frère n'ont pu s'y maintenir, parce que le Cheik-el-Arab n'est rien, et que ces tribus veulent être gouvernées par quelque chose; autrefois, au contraire, le Kaïd-el-Zmoul était beaucoup, parce que les Zmoul étaient une puissante colonie militaire, tandis que le douar du Cheik-el-Arab est un germe avorté de colonie militaire.
        Formons donc, avec des Arabes du Sahara, dans notre zone intérieure, une ou plusieurs fortes colonies militaires indigènes, qui soient appuyées sur nos lieux de réserve et sur nos colonies, qui se joignent à nous dans nos expéditions contre les Habiles et contre les Chaouïa, et dans lesquelles nous recruterons les spahis réguliers que nous attacherons à nos postes militaires.

        X. - Dans les dernières années de sa puissance, Achmet Bey réalisa en partie cette idée; mais il le fit comme tout ce que faisaient les Turcs, dans un but d'exaction. Cette institution avait déjà eu pour résultat, en très peu de temps (comme le remarquent très bien les auteurs de la Notice sur Constantine, dans la dernière publication du ministère), de discréditer et de ruiner toute la cavalerie des Chaouïa ; ce n'était pas précisément l'intention d'Achmet Bey, mais ce doit être à peu près la nôtre.
        Dans la province d'Oran, nous avons conservé les zmélas en les réunissant aux douars du général Moustapha. Remarquons encore ici ces perpétuelles inversions qui existent entre l'Est et l'Ouest. Les zmélas du Bey de Constantine étaient du Sahara, ceux du Bey d'Oran étaient des bords de la mer; nous nous sommes empressés de détruire dans l'Est tout ce qui constituait le makhzen, nous avons détruit les zmélas du Beylik, les deïras des Kaïds, et nous avons formé les spahis réguliers et les spahis irréguliers qui n'ont avec nous que des rapports militaires, mais qui ne se rattachent pas à un principe d'organisation civile de la province; dans l'Ouest, au contraire, nous avons précieusement conservé les douars et zmélas, et leur organisation militaire, politique, civile, agricole, en donnant seulement à leur chef le nom de général, mais sans introduire parmi eux un seul Français ; et en ce moment, à mesure que nous avançons dans l'occupation de la province, nous nous hâtons de reconnaître les anciennes tribus makhzen, et de donner des meckalis ( fusiliers) aux Beys et des deïras aux Kakis.
        Peut-être avons-nous bien fait des deux côtés, pour commencer; mais si, dans l'Est, nous avons détruit, il nous faudra reconstruire ; et si, dans l'Ouest, nous étayons, nous soutenons la vieille machine avec de vieux étais, il viendra un moment où nous apercevrons que ces étais eux-mêmes sont pourris et nous menacent, et qu'il faut une machine nouvelle.
        Comme le remarquent encore très judicieusement les auteurs de la notice déjà citée, les Beys de Constantine avaient commencé par l'organisation des zmouls réunis en une seule tribu, et agglomérés sur un seul point, pour commander à un territoire restreint et à des populations compactes, tandis que les deïras, devant surveiller un pays plus étendu, furent disséminés dans les différentes parties de la province. Lorsque, pour commencer aussi, nous limiterons le territoire colonial et les tribus qui y seront comprises, nous devrons également commencer par des colons militaires indigènes, formant tribus, agglomérés sur quelques points principaux, et surveillant, sous notre autorité, toute la ligne.
        C'est à ce service que nous devrons employer des indigènes du Sud, c'est-à-dire des hommes que nous ne pouvons pas gouverner là où ils sont, mais qui peuvent nous aider à gouverner là où nous sommes.
        L'avenir montrera que cette politique très prudente des Turcs, dans la province de Constantine, celle qu'ils n'ont pas employée dans la province d'Oran où nous copions leur faute, est celle que nous devons employer dans les deux provinces.
        Ainsi, à Oran, la plus importante milice indigène des Turcs, leur makhzen, était généralement pris dans les tribus du littoral; eh bien ! Ce ne sont pas même les tribus des environs de Mascara et de Tlemcen qui doivent être particulièrement choisies par nous pour makhzen, ce sont surtout celles qui touchent au désert d'Angad : nous devons les attirer vers la mer ; les luttes d'Abd-el-Kader et de Tedjini nous le montrent clairement. Ce sera l'un des principaux moyens de résoudre ce difficile et mystérieux problème de la pacification de l'Ouest, que les Romains ne se sont pas même posé, dont les Arabes conquérants du Nord de l'Afrique ont tant souffert, que les Turcs n'ont pas résolu, et qui, depuis douze ans, nous accable.

1) J'ai entendu dire qu'un officier de marine, M. Bonfils, avait proposé une idée semblable; je n'ai pas appris qu'elle ait eu succès.

A SUIVRE

L'age, c'est trop mignon
Envoyé par Renè Michaut

     C'est une petite fille qui demande à sa grand-mère: "Dis, grand-mère, quel âge que t'as toi ?".

     Et la grand-mère qui est vieille, très vieille :
     "Heu, ... je suis née en 1908, ... nous sommes en 2006, non, 2007-1908, ça fait ... heu , ça fait.... ."

     "Mais grand-mère, interrompt la petite, pourquoi tu te fatigues comme ça,tu n'as qu'à regarder dans ta petite culotte !".

     "Dans ma petite culotte, comment ça, dans ma petite culotte ?".

     "Ben oui, moi quand je regarde dans ma petite culotte, j'ai une étiquette,
     C'est marqué 5 ans !"



« Identification de personnes »
envoyé par M. M. Jean Louis Ventura


        Sur cette photo de la JSH de 1950, pouvez-vous identifier les personnages

        L'entraineur était M. Chérentin (grande équipe de basket de l'époque)
        



LES PREMIERS COLONS...             
                CES PIONNIERS...
Par Jacques COUTERON (et Raymonde née PORRO)
anciens des E.N. de Bouza et d'El Biar.
Trait d'Union N° 33

       En cette veille de Noël 1894, loin du tumulte provoqué par le procès DREYFUS, dans la petite église de BERROUAGHIA, s'unissent pour le meilleur et pour le pire, deux enfants de colons, mes grands parents maternels : Marie Alphonsine REITZ et Marius, Adolphe DUPOIZAT.
       C'est l'histoire de leurs aïeux, telle que je l'ai reconstituée en effectuant des recherches généalogiques et en compulsant les archives d'AIX en PROVENCE que je me propose de vous raconter.

       La famille REITZ
       Le 7 Décembre 1693, année pendant laquelle un million de français meurent de famine, naît à Satteins en Autriche Joannes REUZ. Devenu charpentier, il migre en Lorraine. L'état civil français le mute Jean REITZ. L'un de ses descendants, Georges REITZ, commis de ferme, épouse Catherine METZEGNER en 1860 à Neudorff. Lorsque les prussiens envahissent la Lorraine en 1872, le couple a six enfants. Ils ne veulent pas devenir prussiens, se réfugient en Haute Saône, optent pour la nationalité française et déposent le 2 Juin 1872 une demande de concession en Algérie. Le 4 Septembre, ils quittent la France, emportant "... voiture, charrue, une partie de leur mobilier, en tout 40 colis " et en payant leur voyage 550 F., tout heureux de commencer une grande aventure.

       Le 15 Septembre, Georges prend possession de sa concession à Belle Fontaine (Kabylie). La maison qu'on lui attribue est trop petite pour loger toute sa famille. Il achète bois et autres matériaux pour construire un plancher, pour crépir les murs. Malgré ces travaux, dès les premières intempéries hivernales, les tuiles laissent passer l'eau, s'envolent, les murs s'effritent... Le terrain n'est guère mieux. Sur les 28 hectares attribués, 12 ne sont que caillasses et broussailles. Malgré tout son courage, son travail, ses qualités d'agriculteur, il n'arrive pas à nourrir correctement sa famille.

       Le 28 Octobre 1873, il effectue une demande au Gouvernement Général, non pas une aide financière, mais une extension de sa concession, des boeufs et des semences... Comme il n'obtient pas satisfaction, il arrive à échanger sa concession. Dès 1874 il s'installe dans une concession restée vacante à ZAATRA (devenue POINCARRE) qui dépend de BLED GUITOUN (devenue COURBET). Hélas ! les malheurs continuent : plusieurs membres de la famille sont malades, les sauterelles dévastent les récoltes ; le huitième enfant naît... Il parvient à subsister jusqu'en 1890 où il quitte la Kabylie pour BERROUAGHIA où se marieront deux filles Adélaide et Marie Alphonsine, ma grand'mère... C'est dans la région de la Chiffa que Georges et Catherine finiront par se reposer plus pauvres encore qu'en 1872 !

       La famille DUPOIZAT
       Marius est ce qu'une certaine presse de 1954 baptisa " pied-noir ". Il est né le 17 Octobre 1861 à LODI, petit village, à 4 km de MEDEA, bâti entièrement, ainsi que DAMIETTE, par les colons du huitième convoi de 1848 parti de PARIS. Tous étaient des ouvriers licenciés des ateliers nationaux. Jean et Adèle en faisant partie.
       Chez les DUPOIZAT, on est ouvrier-charpentier depuis de nombreuses générations. Jean né à POMMIER, département du Rhône, est "monté" à Paris pour être embauché comme ouvrier charpentier dans les ateliers nationaux. En 1848, la révolution éclate.., les ouvriers perdent leur travail... la misère s'étend... Afin de lutter contre le chômage, le gouvernement décide d'envoyer en Algérie ceux qui "désirent contribuer à l'oeuvre grandiose de la France dans ce pays plein d'avenir".
       D'octobre à Décembre 1848, 16 convois vont se succéder, transportant 600 à 800 personnes à chaque fois. C'est ainsi que Jean, Adèle enceinte de 5 mois de jumeaux, leurs 4 filles âgées de 5 à 2 ans, embarquent, quai de Bercy, sur des barques du 8ème convoi pour un voyage qui va durer deux mois.

       Le 2 Décembre, vers 18 heures, ils atteignent MEDEA. Que d'émotions pour atteindre la capitale du Tittery ! La route qui traverse les gorges de la Chiffa est mauvaise, étroite, bordée de précipices. La nuit tombant tôt à cette époque de l'année, des feux de bengale ont été allumés tout le long du trajet par les militaires qui ont escorté le convoi, heureusement tout s'est bien passé. Les colons sont logés dans la caserne d'infanterie en attendant que le "débarquement" des villages soit terminé.
       Aussitôt, les colons se mettent à bâtir leurs maisons. Jean, matricule 2381, est affecté au groupe qui construit le village qui portera le nom de LODI. Il prend possession de sa concession composée de prairie (2 hectares 54,10 ares), de 3 parcelles de terre (5h 13,70a) et de terre et bois (2h 44a). Sa maison, avec cour, aura une superficie de 50,70 ares.

       La terre de LODI est très argileuse, ingrate, difficile à cultiver, peu productive. Aussi Jean reprend son ancien métier qu'il n'a d'ailleurs jamais totalement abandonné. Jean et Adèle auront encore 5 enfants dont 3 mourront au bout d'un an. Le dernier, mon grand-père, s'installe comme menuisier charpentier à BERROUAGHIA, pays des asphodèles, où tout comme à BEN CHICAO, le gouvernement avait créé de nouvelles concessions que les fils des premiers colons avaient demandées en 1876. Après avoir épousé Marie Alphonsine REITZ, il aura 3 filles et un fils, mon oncle qui sera également menuisier charpentier à MEDEA jusqu'en 1963, ne pouvant se décider à abandonner l'oeuvre entreprise en 114 ans par les DUPOIZAT qui apprirent leur métier à la plupart des menuisiers de la région.

       Conclusion
       Je laisse au lecteur le soin de conclure lui-même... et de méditer sur ces fameux colons d'Algérie...


Jacques COUTERON (et Raymonde née PORRO)      


SOUHAITS DE NOUVEL AN
Envoyé par M. Marc Dalaut
Ecrit par M. Gaëtan Dalaut

A l'Ami Fredyt

          A Bône, au seuil de Nivôse
          Et dans son premier sextidi
          J'abandonne aujourd'hui la prose
          Pour, sur parchemin de lendit,
          Vous écrire, petit Fredyt,
          Cette fantaisiste ballade
          En vers dignes de Saadi
          Ou, pour Oreste, de Pylade

          Votre pensée en est la cause.
          Vêtu d'un burnous d'organdi,
          J'ai, pour vous cherché quelque chose
          De doux, fusse au sucre candi.
          Sur renseignements d'un Cadi,
          Au fond des souks en enfilade,
          J'ai bien, enfin, trouvé, pardi,
          Des douceurs dans la bousculade.

          C'est pour cela qu'aujourd'hui, j'ose,
          Le jour de l'an me rend hardi,
          A mes souhaits, et je suppose
          Que cela n'est pas interdit,
          Joindre aussi, Alfred efendi,
          Ces douceurs dont on est malade
          Si 1'on est gourmand étourdi,
          Dattes, Loukoums ne sont salade.

          Enfant, quand vous aurez grandi,
          Les jours passent en défilade,
          Songez, quelquefois qu'un Sidi
          Vous chanta ses voeux en roulade.

          Allah ! Mamdou'llâh ! l'entendit.



 UNE VILLE ALGERIENNE
Par Renée Augier de Maintenon
BONE 1915, IMPRIMERIE CENTRALE (A VAPEUR), A.-M. MARIANI
N° 1             

UNE VILLE ALGERIENNE
Pendant la guerre
1914-1915

Notice publiée sous le patronage
Du Syndicat de la presse de l'Est Algérien

Vendu au profit de la Croix-Rouge
de l'Oeuvre des Envois aux Soldats de l'Afrique du Nord
de l'Oeuvre des Prisonniers de Guerre


<====OOO====>
Chapitre 1
Le Bombardement de Bône

        Les Algériens sont, en général, optimistes.
        La terre ne fait-elle pas les hommes? et l'Algérie, cette Hespéride enchantée, qui déploie au bord des flots bleus, dans une fête de perpétuelles clartés, ses merveilleuses richesses, n'est-elle pas faite pour inciter les enfants de son sol à envisager la vie sous de riantes couleurs ?
        Dans la lumière joyeuse de notre beau soleil, sous le pavois de notre éclatant firmament, comment pourrait-on percevoir un avenir sombre et tragique ?
        L'âme s'y refuse obstinément, le coeur s'attache avec force à ces illusions.

        Aussi, lorsqu'en juillet 1914 toute l'Europe angoissée fixait des yeux inquiets sur l'horizon menaçant, les Bônois, malgré les nouvelles alarmantes qui leur parvenaient de la Métropole, ne voulaient pas croire à la possibilité d'une guerre européenne.
        Ni la belliqueuse ardeur du vieil empereur François-Joseph, ni les rodomontades trop souvent répétées du Kaiser cabotin ne nous paraissaient particulièrement inquiétantes, et nous étions persuadés, qu'après avoir brandi son sabre et braqué sur nos frontières ses terribles carions, le fanfaron Hohenzollern donnerait au monde le spectacle d'une de ces reculades dont il est coutumier.

        Nous en étions même si convaincus, que le 1er août, dans la foule massée devant l'Hôtel des Postes pour y lire affiché l'ordre de mobilisation générale, il se trouvait encore quelques irréductibles sceptiques qui doutaient de la solution brutale du conflit.
        " La mobilisation ? eh bien! quoi ? " disaient-ils: " L'ambassadeur d'Allemagne est toujours à Paris, les conférences diplomatiques continuent, tout peut donc s'arranger encore. C'est un nouveau coup d'Agadir, vous verrez. "
        Ces illusionnés furent rares, il faut le reconnaître. La population presque toute entière accueillit avec un calme réfléchi, une gravité résolue, cette guerre qui nous était imposée. Elle eut aussitôt le sentiment très net des conséquences terribles qu'aurait cette redoutable conflagration dont on ne pouvait prévoir les limites, et nous devinions tous, bien que nos prévisions restassent très au-dessous de l'effrayante réalité, la formidable puissance qu'il nous faudrait abattre pour que la France vive, et pour sauver des convoitises teutonnes, l'Algérie, ce splendide fleuron de sa couronne.

        Les obus allemands eurent raison de nos derniers espoirs de paix.
        Le 4 août 1914, à l'aube du jour, le Breslau nous annonçait avec fracas la déclaration de guerre entre la France et la Germanie.
        Ah ! ce bombardement je m'en souviens comme s'il datait d'hier.
        Il était à peu près quatre heures du matin, l'aurore naissait à peine. Je dormais du sommeil du juste, lorsque tout à coup, une effroyable détonation me fit brusquement sursauter.
        Le cerveau encore tout embrumé de rêves, je cherchai, néanmoins, à découvrir la cause de ce bruit anormal, et comme nous étions à l'époque du Ramadan, je supposai aussitôt que les Arabes donnaient plus bruyamment qu'ils en ont l'habitude, le signal quotidien du jeûne musulman.

        Mécontente de ce réveil intempestif, j'envoyai au diable, sans aucun ménagement, tous les adorateurs d'Allah en compagnie de leur prophète.
        Ce souhait peu charitable à peine formulé, une nouvelle explosion, d'une violence plus effrayante encore, vint de nouveau ébranler notre maison et brisa une vitre de ma fenêtre. Cette fois, sans m'interroger davantage, je bondis hors de mon lit, tandis que ma belle-soeur, d'une voix que l'émotion étrangle, me crie : " La ville est bombardée ! "

        Ayant assisté dans sa jeunesse au siège de Toul, son oreille n'a pas oublié le bruit désagréable des canons allemands.
        Effarée, je répète machinalement : " La ville est bombardée !" Et tout en m'habillant à la hâte, ma colère, mon indignation s'exhalent en protestations véhémentes.
        Mais Bône est une ville ouverte. Les misérables n'ont pas le droit de la bombarder ? Ce n'est pas possible, ils ne seraient pas assez lâches pour venir frapper en plein sommeil une cité inoffensive presque exclusivement peuplée aujourd'hui de femmes et d'enfants. "
        La mitraille qui nous arrose est, hélas ! la plus convaincante des réponses.
        Aussitôt prête, je monte sur notre terrasse d'où l'on domine le golfe tout entier. En franchissant la porte qui. .y donne accès, instinctivement je m'incline sous le sifflement d'un obus qui décrit sa trajectoire au-dessus de ma tête.
        Ah ! ce léger tzzz... si frêle, et pourtant si chargé d'épouvante, je l'entends pour la première fois !

        Un frisson d'angoisse se glisse entre mes deux épaules, et tout de suite, sans me laisser le temps d'analyser mes impressions, le drame qui se joue sous mes yeux m'absorbe, m'hypnotise.
        Entre le ciel, que l'aube rosit encore, et la mer bleu d'acier, un navire est là, insolemment embossé à quelques encablures de la jetée. Face à la ville, il tire, et de ma place, à travers ma lorgnette, je distingue nettement les mouvements des pointeurs, le quadruple éclair qui jaillit de la gueule des canons.

        Un bateau de commerce français, Le Saint-Thomas, pris sans doute par les Teutons pour un transport de guerre, parait être un des objectifs de leur tir. Les obus tombent dru à l'entour du vapeur, mais presque tous éclatent dans l'eau projetant vers le ciel de hautes colonnes d'écume.
        Il m'est impossible de repérer les immeubles atteints, par les projectiles passant au-dessus de la ville. Cependant, l'Hôtel des Postes, la Gare, l'Usine à gaz me semblent être particulièrement visés.
        Et pendant toute cette canonnade, nos forts - car nous en avons cinq qui défendent la rade - gardent un silence inexplicable.
        Certes, ils ne sont pas très puissamment armés, ni très modernes non plus, mais enfin, ils ont des canons, des obus pourquoi donc restent-ils inactifs ? Allons-nous recevoir indéfiniment la mitraille allemande sans essayer de riposter ?

        Nos artilleurs dormiraient-ils encore ? Je ne m'explique pas leur attitude expectante, mais j'en souffre. Ce serait si bon de voir nos boulets anéantir ces lâches pirates !
        Sur la route des Caroubiers qui longe le flanc de la colline et domine la mer, les Arabes arrivent par petits groupes. Ils sont bientôt une centaine environ, surveillant avec un intérêt passionné les manoeuvres du vaisseau allemand.
        D'un oeil attentif, ils suivent la parabole des obus, et dès qu'ils se croient menacés, poussant de leur voix gutturale, cette seule exclamation " Handek ." tous s'abattent comme des capucins de cartes derrière le parapet qui borde le chemin.

        Leur mimique expression m'amuse.
        A ce moment, un projectile visant probablement l'hôpital, qui vient d'arborer la croix de Genève, frappe le mur de soutènement de la route à quelques mètres au-dessous de l'endroit où les arabes sont postés.
        La secousse est rude sans doute, car après un instant d'hésitation, la frayeur l'emporte sur la curiosité, et les vaillants fils du prophète, le dos courbé sous le burnous mal blanchi, tel un troupeau de moutons talonné par la peur, s'enfuient de toute la vitesse de leurs longues jambes brunes, dévalent par les ruelles en pente de la ville indigène, terrorisant par leurs clameurs les femmes que le bruit du canon a chassées du logis.

        C'est un moment d'affolement indescriptible.

        Devant ce torrent humain qui: se précipite en hurlant, toutes ces malheureuses épouvantées, poussant devant elles des marmots apeurés, rentrent promptement chez elles, en criant : " Les Arabes se révoltent !
        Ah ! bien oui ! ils ne songent guère à se révolter, nos braves protégés ; ils n'ont, à ce moment, qu'une idée, qu'un désir, se terrer quelque part pour être à l'abri du danger.
        Brusquement, la canonnade cesse, le Breslau, évoluant sur lui-même, s'éloigne avec cette rapidité prodigieuse qui lui a valu le surnom d'essoufleur d'escadre, et disparaît dans la direction du Nord.

* * *

        Le bombardement terminé, les rues s'emplissent aussitôt d'une foule animée et bruyante ; des femmes, dont les yeux rougis démentent le sourire plein de vaillance, des jeunes filles, des enfants, passent accompagnant, maris, fiancés, frères, pères mobilisés, qui se rendent à la gare. Puis c'est une sonnerie lointaine qui se fait entendre. Un bruit de pas réguliers grandit, s'approche, devient plus distinct tandis qu'éclate la retentissante musique des cuivres, les grondements rythmés des tambours. Ce sont nos tirailleurs qui défilent, beaux, fiers, joyeux, les yeux ardents fixant dans le matin clair, un but invisible qui ne peut être que la victoire. Ils partent.

        Songez ! donc! Couler dans son port le premier navire de guerre ennemi ! Quel triomphe :
        Eh bien ! Non : Il fallut nous résigner à voir nos ennemis s'en aller comme ils étaient venus, avec la même flegmatique impudence, et, narquois, riant dans leurs vilaines barbes rousses, murmurer ironiquement : " Ah ! ces Français ! toujours les mêmes ? " Et ça vraiment, c'est plus vexant que tout, le reste.

A SUIVRE

MON PANTHÉON DE L'ALGÉRIE FRANÇAISE
DE M. Roger BRASIER
Créateur du Musée de l'Algérie Française
Envoyé par Mme Caroline Clergeau
EDMOND BENHAMOU
né à Alger en 1882 - mort à Paris en 1973.
Médecin des hôpitaux, 1908,
Agrégé, 1933
Chaire d'hygiène, Faculté de Médecine d'Alger,
1939, Médecin Colonel en 1942,
Organise le Service de Transfusion sanguine de l'Armée


A partir de novembre 1942;, le professeur Benhamou eut à faire face aux besoins non seulement locaux de sang, militaires et civils, accrus par la reprise de la guerre, mais aussi à ceux de l'armée engagée en Tunisie, en Italie, en Corse et en France, dans un pays, brusquement démuni du moindre objet usuel, jusque là fourni par la Métropole. Tous les problèmes furent résolus par l'extraordinaire dynamisme de l'organisateur et de ses collaborateurs.

Les flacons furent fabriqués par la Verrerie des Roches Noires à Casablanca (Maroc) et la Verrerie de Salles (Sénia), le kaolin nécessaire provenant d'une cargaison allemande saisie ;

Les tubes et bouchons furent fabriqués à Hussein-Dey à la suite de la réquisition sur les quais de Dakar, d'une cargaison de gomme ;

Les aiguilles furent fournies par les bijoutiers de la ville d'Alger.
Par la suite, un Centre de lyophilisation sera créé grâce à la générosité du Sénateur Borgeaud.

Sans contexte, l'oeuvre de la vie du Professeur Edmond Benhamou, fut l'organisation de la transfusion sanguine en Algérie.



Alger, Hôpital de Mustapha, Centre de transfusion sanguine.

A SUIVRE

Courrier des lecteurs
Cette rubrique ne peut pas refléter tout le courrier reçu, mais sera consacrée à un courrier particulier
qui demandera une réponse appropriée.
Tout ne sera pas publié car tout n'est pas publiable.    J.P.B.
----- Original Message -----
From: yves
To: jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
Cc: cc.migliasso@wanadoo.fr ; renevento@yahoo.fr
Sent: Wednesday, December 12, 2007 11:21 AM
Subject: erreur à rectifier

       M. BARTOLINI
A vouloir donner des renseignements, nous concernant, sur ton site internet, autant en donner de bons!!
le nom du site internet de notre association est : aebone.org, depuis 2004, et non bônois.org avant 2004.
En ce qui concerne les renseignements que tu te permets de donner, sur notre amicale , ils sont faux, et nous te dénions le droit, que tu t' arroges, de les propager à notre place.
A moins, que cela soit volontaire!!!
Songe que tu n' as pas le monopole du Web, cette arme, que tu brandis à longueur d' année, t' imposant en donneur de leçons et en victime. De notre part nous avons les mêmes moyens que toi pour éventuellement te répondre.
Aussi, nous te conseillons de nous oublier et de nous ignorer, dans tes écrits et, nous en ferons de même par réciprocité.
Pour l' Amicale des Enfants de Bône d'Aix en Provence
Le président délégué - Trésorier
Yves Lombardo

******

Ci-dessus c'est l'un des messages associatifs que je reçois de temps en temps. C'est un bel exemple pour donner envie d'adhérer. Heureusement que les associations ne sont pas toutes comme celle-là, car les adhésions fondraient encore plus vite qu'elles ne diminuent actuellement.
Comme c'est un message de fin d'année, c'est la fête, je fais une réponse de fête.

Jean Pierre Bartolini

****************

Réponse à M. Yves Lombardo
Le président délégué - Trésorier
De l'Amicale des Enfants de Bône d'Aix en Provence


          M. Lombardo,

          Je vous vouvoierai car je réserve le tutoiement à la catégorie de mes amis et copains, et manifestement avec le message bien " Amical " de la part d'un Amicaliste de Bône au titre ronflant, vous ne rentrez plus dans cette catégorie.

          Vous dites que vous avez les mêmes moyens que moi pour me répondre, et pour vous satisfaire, je le fais d'ores et déjà par le biais de ce site, ainsi vous aurez tout le loisir de me diffamer comme il a déjà été fait au sein de votre Amicale. Je tiens à vous dire que je ne mets pas dans le même sac tous vos adhérents car dans le lot, il y a des gens très biens que ne mérite pas votre Amicale, du moins ce que vous en avez fait.

          Heureusement que nous n'avons, ni vous ni moi, le monopole du Web.
          Vous me reprochez de ne pas donner de bons renseignements sur votre association. Pour que les lecteurs de cette Seybouse et de votre Amicale soient parfaitement au courant, je reproduirai ci-dessous la page du site concernant votre association. Page qui a été faite en 2001, du temps de l'Ami Gaëtan Taboni qui fut 10 ans l'âme et le Président de l'Amicale des Enfants de Bône. Cette page a été modifiée quand le nom du président a changé.

          Dans votre message, il y a une phrase (ci-dessous) qui me plait bien, peut-être ai-je l'esprit tordu ?
" En ce qui concerne les renseignements que tu te permets de donner, sur notre amicale, ils sont faux, et nous te dénions le droit, que tu t'arroges, de les propager à notre place. "
          Ma parole, j'comprends pli rien, s'ils sont faux, pourqui, vous l'voules li propager ? Vous ites maboules ou quoi ? Un coup d'espliqu'ment !!

          Cette page a été conçue avec l'accord écrit et signé de M. Gaëtan Taboni et un certain Yves Lombardo. Vous reconnaissez-vous monsieur ou est-ce votre fantôme ?
          Qu'est-ce qui vous gêne dans cette page ?
              - Est-ce la présence de M. Gaëtan Taboni comme Président Honoraire ? Cela a été voté en décembre 2004 au cours de l'assemblée générale de l'association. Votre président actuel, M. Migliassio Christian, m'a déjà demandé assez vertement de supprimer le nom de M. Taboni. Comme je tiens à rester dans la légalité je l'ai laissé, car je n'ai aucune preuve que M. Taboni ait abandonné ce titre alors qu'il paie encore sa cotisation de membre honoraire ou qu'il ait été destitué pour faute grave par une assemblée générale régulièrement convoquée à cet effet. (Loi 1901 sur les associations). M. Yves Lombardo, apportez-moi ces preuves légales, si elles existent. Je ne suis pas un adhérent gobe mouches.

              - Est-ce le mot du président Taboni jusqu'en 2004 ? C'est vrai que ce mot n'est pas polémique, qu'il est rassembleur comme l'a été toute la durée du mandat de l'auteur. Ce mot n'est peut-être pas dans votre ligne de conduite à l'image de votre message. Si votre président actuel, m'avait fait parvenir un mot à insérer dans cette page, cela aurait été fait sans problème. Ça n'a pas été le cas jusqu'à aujourd'hui et maintenant il est trop tard car pour vous oublier, cette page disparaîtra d'ici 30 jours. Le délai nécessaire pour laisser aux internautes adhérents ou à vos futurs ex adhérents le temps de se rendre compte de l'absurdité de votre démarche.

          Concernant votre adresse de site Internet : effectivement avec l'adresse que vous mettez sur votre message, il y a une " erreur ". Une erreur involontaire car je découvre votre nouvelle adresse. Là aussi, ce lien disparaîtra immédiatement car à quoi bon diriger des internautes vers vous, avec le comportement INAmical que vous témoignez. C'est un bon point que vous accordez à tous ceux qui ne veulent plus adhérer aux associations, je vous remercie pour eux. Veuillez noter que j'ai toujours effectué les changements d'adresses qui m'ont été signalés.

          Ainsi suivant votre conseil, déçu de votre image, je vous ignorerai totalement car dans la vie il y a des choses plus importantes que ces enfantillages de bas étage et au travers de votre message je découvre le " Yves le Loup " de la Dépêche de l'Est sous son vrai visage, celui d'un prédateur qui n'hésite pas à manger son cuistot, Taboni. Vous donnez raison à ceux qui sont contre la réintroduction du loup dans la campagne française.
          Puisque vous êtes en Provence, je vous cite un petit adage marseillais (les Bônois du nord de la Méditerranée): " Fait du bien à Bertrand, il te le rend en caguant".

          Je vous remercie de votre message qui témoignera une fois de plus du comportement de l'administration de votre association.
          Néanmoins, comme nous sommes en période de Fêtes et de Vœux, je vous souhaite les miens, les plus Amicaux.

Bônoisement                         
Jean Pierre Bartolini                

P.S. Au fait le titre ronflant de " Président délégué - Trésorier ", d'une Amicale qui se targue d'un effectif de plus de 1000 adhérents, fait un peu accaparateur de pouvoir qui m'incite à me poser ces simples questions :
   - Serait-il plus facile de cumuler des postes pour endormir les velléités de droit de regard ?
   - N'y aurait-il pas de place pour un Vice Président et un Trésorier dans cette " si grande Amicale " ?
Je n'arrive pas à me trouver des réponses...


VOICI LA PAGE QUI EST SUR LE SITE
AEB : Amicale des Enfants de Bône
- AMICALE SERVICE -
Téléphone : 04.42.95.19.48
Siège Social :Maison Alphonse Juin, 29 Avenue de Tubingen, 13090 AIX-EN-PROVENCE
Permanence assurée au bureau de l'amicale tous les mercredis de 14 h 30 à 17 heures.
- Présidents Honoraires : BABY JOURDAN et GAËTAN TABONI
- Président : Christian Migliasso

LE MOT D'UN PRESIDENT jusqu'en 2004

L'Amicale des Enfants de Bône d'Aix-En-Provence, compte à ce jour plus de 900 adhérents.
D'un point de vue historique, elle s'attache à accomplir fidèlement son devoir de mémoire pour tout ce qui a été réalisé à Bône de 1830 à 1962.
Les Bônois sont très attachés à leur patrimoines dont la convivialité et le goût de la fête ne sont heureuseusement pas exclus.
Ensemble, nous redynamisons nos quartiers perdus et faisons revivre notre chère ville, les photos, les films et les souvenirs nous servant de décors.
Au sein de l'amicale, nous sommes prêts à faire encore un grand bout de chemin ensemble, tellement cette ambiance nous manquait !!!
Si ce n'est déjà fait, vous pouvez toutes et tous apporter votre pierre à l'édifice en venant nous rejoindre.
Au plaisir de vous rencontrer très bientôt..........
Le Président
GAETAN TABONI

- Le réglement au sein de l'Amicale est défini par des statuts et un réglement intérieur qui sont tenus, au bureau, à la disposition des adhérents.
- Pour adhérer, il suffit de nous faire parvenir un chèque de cotisation avec vos noms et adresses.
- L'amicale publie un journal " La Dépêche de l'Est " ( Fondateur A.M. MARIANI). Pour les publications dans la Dépêche de l'Est, merci de prévoir de nous les faire parvenir LE PLUS LISIBLEMENT POSSIBLE, au minimum 1 mois avant la date de parution : 15 Mars, 15 Juin, 15 Septembre, 15 Décembre, les articles dactylographiés sont les bienvenus.


RECETTE DE LA DINDE A L'ANISETTE
Envoyé par M. Gilles Martinez

Etape 1 :
          Acheter une dinde d'environ 5 kg pour 8 à 10 personnes et une bonne bouteille d'anisette.
          Prévoir aussi sel, poivre, huile d'olive, beurre et bardes de lard.
Etape 2 :
          Barder la dinde de lard, la ficeler, la saler, la poivrer et ajouter un filet d'huile d'olive.
          Se servir une petite anisette….
Etape 3 :
          Faire préchauffer le four thermostat 7 pendant 10 minutes.
Etape 4 :
          Se verser un verre d'anisette pendant ce temps là.
Etape 5 :
          Mettre le dinde au four dans un plat à cuisson.
Etape 6 :
          Se verser ensuite 2 verres d'anisette et les boire.
Etape 7 :
          Mettre le thermostat à 8 après 20 binutes pour la saisir.
Etape 8 :
          Se berser 3 berres d'anisette.
Etape 9 :
          Après une demi-beurre, fourrer l'ouvrir et surveiller la buisson de la pinde.
Etape 10 :
          Brendre la vouteille d'annnissette et s'enfiler une bonne rasade derrière la bravate… non … la cravate !
Etape 11 :
          Après une demi-heure de blus, tituper jusqu'au bour, oufrir la putain de borte du bour et reburner … non… revourner… non… heu, non… enfin, mettre la guinde dans l'autre sens.
Etape 12 :
          Se pruler la main avec la putain de borde du bour, en la revermant… pordel de merde !
Etape 13 :
          Essayer de s'asseoir sur une butain de chaise et se reverdir 5 ou 6 annnuissette de verres… ou le gontraire… je sais blus.
Etape 14 :
          Et hop, un berre de plus ! Cà fait de pien par où çà basse !
Etape 15 :
          R'tirer le four de la ginde… et étendre la ginde… non, éteindre le bour…
Etape 16 :
          Essayer de sortir la saloberie de pinde du bour parce que ça a raté la bremière fois.
Etape 17 :
          Rabasser la dinde qui est tombée bar terre, l'éttuyer avec une saleté de chiffon et la foutre sur un blat, ou sur un clat … ou sur une assiette… enfin, on s'en fout… et, hopt un berre d'anniiii !
Etape 18 :
          Se beter la gueule à cause du gras sur le barrelage, ou le carrelage de la buisine et essayer de se reveler.
Etape 19 :
          Décider que l'on est aussi bien par terre et binir la mouteilleu d'amuisssettte !…
Etape 20 :
          Ramber jusqu'au lit, dorbir toute la buit… Heu… nuit.

Etape 21 :
          Manger la dinde froide avec une bonne mayonnaise, le lendemain matin et nettoyer le bordel que tu as mis dans la cuisine la veille, pendant le reste de la journée.

         


LES MOTS ECRASÉS
                                    Par R. HABBACHI                            N°11
Les, qu’y sont couchés

I- Un moins que rien que si tu t'le prends au sens prope, il est sale - Une belle oiture d'avant.
II- Comme ça, l'Egypte on l'appelait du temps de Nasser - Un poisson que tu t'le prends à pic au Cap de Garde juste en face la grotte aux pigeons.
III- Ça, c'est les crises du poètre - Comme ça, il a une grande chatine, donne lui une aile, y s'envole pas mais tu fais la fête.
IV- Çui-là là, donne lui une aile et de suite t'y as l'équilibre.
V- C'est des poissons que même la matsame, elle en veut pas y'alors quan c'est des femmes, j'te dis pas.
VI- Comme ça, elle est l'alliance. Des oiyelles.
VII- Quan t'y en as de trop en dedans le sang, à de bon tu peux dire que t'y as la goutte - Celle-là là, mieur tu t'la gardes en dedans les z'oeils.
VIII- Quan c'est comme ça, t'y as rien à dire ni à peser - Un bon élève, ça y doit ête pour les z'aut'.
IX- Ceux-là là si qu'y sont toujours vivants, y sont pas bessif pensants - C'est des oiyelles ou alors des points opposés, comme tu veux, tu choises.
X- Préposition que, des fois, elle te fait des propositions de dates et des z'aut' fois, des propositions d'endroits - Coupée en p'tits morceaux, hachée menu comme y dit le patos.

             Les, qu’y sont debout

             1- Purée d'eux z'aut', mieur tu leur donnes à manger qu'à boire surtout du govinal.
             2- A coire qu'en Suisse, une seule rivière, y z'ont - C'est ça que tu le fait normalement quan un STOP, tu ois.
             3- C'est en face ousqu'y se lève le soleil - " J'EXPIRE " il a dit que là elle était la question.
             4- Ça qu'on le fait en usine pour s'apprende le métier - La même préposition que t'à l'heure.
             5- Celle-là là, c'est une conjonction mais elle te fait pas mal aux z'oeils - Ces deux-là, des fois tu les ois dessur les lettes recommandées - Ces deux-là, purée, j'aurais voulu aouar un diplôme et qu'elle soient dessur, diocamisère.
             6- En Patosie, c'est seulement des morceaux de chiffon.
             7- A coire qu'y pas d'aut' prépositions que celle-là là - C'est le même, qu'il hausse ou qu'il va à l'école.
             8- Cherche pas loin, c'est la plus grande des mauvaises langues, le plus grand des kaouèdes - Ça, y paraît que tu t'l'attrapes quan c'est qu'amoureux, tu viens.
             9- Y faut ête deux pour le faire, à trois, tu peux pas - Avec un peu des câpres et ça, un film tu peux te faire.
             10- C'est la p'tite dessur le calendrier - Elle est placée à chez le notaire.


Solution des Mots Ecrasés N° 9

Les, qu’y sont couchés
I- Y paraît que même les mouches elles s'affoguent quan c'est qu'elle leur vient au cœur.
II- Qu'est-ce qu'elle a été longue sa marche, le pauv'. Enlevé, tout simplement.
III- Accrochées au mur, elles sont belles mais à faire, elles sont pas faciles, diocamisère.
IV- là, on peut dire sans se tromper que c'est une chpaï. Un p'tit peu en haut et à droite du sud.
V- Il est pas bônois, y vient du Maroc mais qu'est-ce qu'y me fait rire. C'est çui-là là qu'y te ressembe comme deux gouttes d'eau.
VI- Laisse le comme il est et t'y as un instrument qu'on fait les opérations avec mais change lui la première lette et t'y as l'inondation. Fin d'hier.
VII- C'est ça qu'elle fait la chèv'. Il est appris par cœur. Lui, il est jamais vieux.
VIII- Elles sont toutes au Sénat ou à l'Assemblée. Un prénom que, si que tu fais pas entention, dedans tu t'enfonces.
IX- La Rolande, tu sais ce pays là-haut dedans le nord. Ça, c'est plutôt vers chez nous z'aut en plein dedans le sud.
X- Tous les Ivan y le sont pas.
             Les, qu’y sont debout

             1- Y paraît que même les mouches elles s'affoguent quan c'est qu'elle leur vient au cœur.
             2- Qu'est-ce qu'elle a été longue sa marche, le pauv'. Enlevé, tout simplement.
             3- Accrochées au mur, elles sont belles mais à faire, elles sont pas faciles, diocamisère.
             4- là, on peut dire sans se tromper que c'est une chpaï. Un p'tit peu en haut et à droite du sud.
             5- Il est pas bônois, y vient du Maroc mais qu'est-ce qu'y me fait rire. C'est çui-là là qu'y te ressembe comme deux gouttes d'eau.
             6- Laisse le comme il est et t'y as un instrument qu'on fait les opérations avec mais change lui la première lette et t'y as l'inondation. Fin d'hier.
             7- C'est ça qu'elle fait la chèv'. Il est appris par cœur. Lui, il est jamais vieux.
             8- Elles sont toutes au Sénat ou à l'Assemblée. Un prénom que, si que tu fais pas entention, dedans tu t'enfonces.
             9- La Rolande, tu sais ce pays là-haut dedans le nord. Ça, c'est plutôt vers chez nous z'aut en plein dedans le sud.
             10- Tous les Ivan y le sont pas.


MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

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De M. Jean Luc Falchi

Bonjour,
Mon grand-père Falchi Lucien était un fils non déclaré du conseiller municipal Coagna ou Coegna Antoine décédé en septembre 1947 à Bône, il aurait 2 demi frères.
Il possédait une grande brasserie à Bône.
En recherche de nos anciens, si quelqu'un pouvait m'indiquer où trouver ces éléments, je vous en serait reconnaissant.
Falchi Jean-Luc colonel en retraite.
Merci
Mon adresse : helene.jean-luc@orange.fr

De M. Rodriguez Fabrice

bonjour,
Chers Amis, après avoir diffusé sur le précédent N° de la Seybouse, mon texte paru dans l'écho d'oranie, maintenant si des personnes vivant sur la région toulousaine veulent me contacter elles peuvent le faire aux coordonnées suivantes:
Fabrice Rodriguez:
Tel : 08 74 58 86 00
Merci à la Seybouse pour ses réalisations pour notre communauté qui a bien besoin des générations futures pour continuer à voir briller notre flamme.
Fraternellement,
Fabrice
Mon adresse : rodriguezfabrice@free.fr

De M. Afit Boutefennouchet

Bonjour
Je suis à la recherche BETRICHE Lucien dit Paulo habitant à Bône quartier de beauséjour: un Bônois footbaleur à l'époque. ( il s'agit d'un ami d'enfance )
Je suis né à Bône en 1948
Une précision c'était un ami d'Alain ATTARD habitant également beauséjour
Si vous pouvez m'aider, je vous en remercie à l'avance
Amicalement Afit Boutefennouchet de Bône habitant en région Parisienne
Mon adresse : afitboutef@yahoo.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES

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