N° 144
Novembre

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Novembre 2014
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

  DEJA 60 ANS ….

Chers Amis,

         Eh oui ! Cela fait déjà 60 ans que sonne le glas du début officiel d'une guerre civile qui a fait des centaines de milliers de victimes innocentes de part et d'autre.
         Cette guerre que les Pieds-Noirs, en général, n'ont pas vu venir car ils étaient surtout occupés à travailler, à bâtir une famille comme ils bâtissaient le nouveau pays d'Algérie. Ils fraternisaient avec les originaires de ces territoires peuplés de tribus qui auparavant se faisaient la guerre depuis des siècles.

         Les Pieds-noirs n'ont rien vu venir aussi parce qu'ils n'étaient pas " des politiques ". Cela fera mal à certains de nos compatriotes mais nos ascendants ne connaissaient rien en politique. Les lois étaient votées à Paris. La grande majorité des élus venaient de France où Sénateurs et Députés étaient trop souvent parachutés en Algérie. Certains ont aimé l'Algérie, d'autres n'étaient là que pour leur intérêt personnel. Cela ne change pas avec l'actuelle politique française qui se noie dans des scandales vecteurs d'une prochaine révolution.

         Les Pieds-Noirs ne voyaient pas ce qui se fomentait dans leur dos car depuis longtemps il y avait des " personnages " et des pays qui tramaient, qui tissaient une toile révolutionnaire. Bien sur, il y avait l'Egypte, puis les religieux, puis le parti communiste déjà poussé par l'URSS, les USA pour le pétrole, sans oublier l'Angleterre qui n'avait pas encore digéré la conquête de l'Algérie par la France.

         A partir de 1940, le processus enclenché par ces pays contre l'Algérie a été accéléré par les ambitions du " Grand Charlot ". Ils avaient tous préparés le 8 mai 1945 pour différentes raisons qu'il serait trop long à expliquer dans ces lignes. Et puis le Docteur Pérez le fait si bien et mieux que moi dans ses Analyses et Etudes.

         Mais, il y a les deux raisons essentielles du " Charlot " (De Gaulle) qui voyait loin et haut par sa taille et par la grandeur qu'il se faisait de sa France gaullienne.
         - La première est qu'il vouait une haine indicible et farouche envers les Pieds-Noirs car ces " Pôvres ", lui avaient préféré Giraud qui se battait sur le terrain tandis que lui, le manipulateur était planqué à Londres et qu'ils aimaient Pétain comme le héros de 14/18 et comme le sauveur de l'Algérie car il avait empêché les Allemands d'occuper ce pays, éviter des massacres inutiles et préparer la délivrance de la " Mère Patrie " en reconstituant l'Armée d'Afrique avec les généraux fidèles. Donc pour De Gaulle, les pieds-Noirs étaient une tâche sur ses projets et il s'est employé à se venger et à tremper ses mains dans leur sang.
         - La deuxième raison est qu'il voyait dans l'Algérie Française un envahissement de la France par les musulmans d'Algérie devenant citoyens français par leurs progrès dans la compréhension occidentale au fil de la modernité grandissante de l'Algérie Française et de la démographie. D'ailleurs, il a bien dit, entre autres mots, qu'il ne voulait pas voir Colombey les Deux Eglises devenir Colombey les Deux Mosquées. Ses successeurs n'ont pas eu les mêmes visions et maintenant nous sommes au bord de la guerre civile.

         C'est pour ces deux raisons essentielles que le " Grand Charlot " avait dés 1942 réglé le sort de l'Algérie Française.

         Dans son 2ème raisonnement, il voyait juste, mais pas assez car ce qu'il craignait, est devenu la réalité quotidienne avec une violence qui se fait plus forte chaque jour sans que les français en prennent véritablement conscience pour leurs enfants. Les revendications communautaires et religieuses ; les manifestations avec drapeaux de pays étrangers (même terroristes) ; les scènes d'émeutes ; les crimes ; les attentats ; les soit disant actes d'incivilités comme les viols communautaires, le racisme anti blanc, les brûlages de drapeau, les prières de rues, les attaques à main armée avec vol et violence, et… ; les zones de non droit ; le prosélytisme intégriste et l'appel au djihad ; tous ces faits avérés, constatés, supportés, souvent avec bienveillance par des bobos incultes ou des français amorphes, sont des actes de terrorismes, de rébellion caractérisée. Ce sont des armes de la guerre civile.

         Tout cela s'était déjà passé entre 1945 et 1954 en Algérie et personne ne voyait rien venir ou ne voulait pas voir. Mais le 1er novembre 1954, le grand jour est arrivé pour les uns et le mauvais jour, pour les autres, qui s'est terminé par un exil regrettable pour les seconds et pour les premiers une indépendance confisquée.

         Certes, on va me dire que les opprimés se sont libérés. Les opprimés ne l'étaient pas plus que les Pieds-Noirs car nous étions tous dans la même galère à la merci de Paris. Seulement il y avait d'un coté des européens régis par le code civil obligatoire et qui allaient de l'avant avec des musulmans progressistes devenus citoyens français et de l'autre coté il y avait une forte majorité de musulmans qui ne voulaient pas devenir citoyens français, qui n'avançaient pas dans le modernisme inéluctable du pays. La religion les faisait se maintenir dans le code de l'indigénat. C'était une erreur fondamentale ou un calcul satanique...

         Il ne faut pas se leurrer aussi, l'Algérie, avec 17 départements, transformée en un vrai pays, serait devenue, tôt ou tard, inéluctablement indépendante avec une démographie galopante. Mais cela aurait pu se faire dans la paix entre tous les opprimés avec un développement harmonieux de l'Algérie orientaliste et occidentaliste.

         Oui cela fait 60 ans que des malheurs se sont abattus sur l'Algérie, sur notre communauté. Il ne faut pas l'oublier pour tous ceux restés là-bas, chez eux, mais aussi pour nos enfants qui risquent de connaître un autre 1er novembre sinistre et même plus sanglant car les raisons des assaillants et terroristes actuels sont encore plus noires.

" Mémoire d'un jour, Mémoire pour toujours "
Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.



Premier Novembre
ECHO D'ORANIE - N°271



              Demain sera jour de Toussaint,
              Pourtant déjà ce matin même,
              Pour la plus part des citadins,
              Ont acheté leurs chrysanthèmes.
              Ils ont denudé les jardins,
              Ils ont envahi les fleuristes,
              Rien n'est assez beau, c'est certain
              Pour ce grand jour, pourtant si triste.

              Triste pour ceux, qui comme moi,
              Ont laissé dans un cimetière,
              De l'Oranais, de l'Algérois,
              Un frère, un enfant ou un père.
              Oui ! Bien triste sera demain.
              Quand entre deux larmes qui tombent,
              Ils verront amis et voisins
              Fleurir avec entrain leurs tombes.

              Combien seront, ceux qui en pleurs
              Chez eux, se souviendront peut-être,
              Des temps où ils portaient leurs fleurs
              Sur le tombeau de quelqu'ancêtre?
              Combien d'autres en commun
              Iront prier dans une église
              Pour un de leur parent défunt
              Que leur amour immortalise.

              Combien seront, ceux qui comme eux ;
              Auront cœur lourd et âme en peine
              Combien seront ? ces malheureux,
              Sans aucun doute, des centaines !
              Mais qui parmi les pèlerins ?
              Mais qui parmi les indigènes ?
              Pensera que ces êtres humains
              Ont leurs morts en terre africaine!
Louis PORTALES                










   JARDIN DES ETOILES 2014
Fleurissement cimetière de Bône    
Par Mounir Hanéche


Tombes fleuries par les familles


Photo M. Mounir Hanéche
Vierge restaurée à l'entrée du cimetière avec fleurissement par Mrs Jolivet et Bartolini pour tous nos Amis et surtout pour ceux des voyages, trop tôt disparus : Charles Henri Pons, Marcel Saliba, Marcel Pernice, Gérard Mayer et Rachid Habbachi,

Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Pionnier de 1830
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : STELE DE LA PAIX
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Blanc
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Daubéze
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Dilettato
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Duchène
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Ferre
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Gauci
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Yacono
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Latkowski
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Remusat
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Séverino
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Spitéri
Photo M. Mounir Hanéche
Tombe : Veneruso


Photo M. Mounir Hanéche

REPOSOIR


M. Mounir Haneche, notre petit frère
sur place qui réalise notre devoir. Merci Mounir

UN GRAND MERCI aux familles et aux généreux donateurs
qui nous ont permis de réaliser cette floraison de quelques
tombes afin de ne pas oublier ceux qui sont
restés là-bas. Notre souvenir ne peut pas s'eteindre et
faisons en sorte que l'année prochaine soit une année
encore plus "fleurissante".

JPB.







COMMEMORATIONS
Diverses du 1er Novembre
Envoyé par M. Alain Algudo et Charles Ciantar

A BEZIERS : 60ème Anniversaire
Toussaint sanglante 1954


Photo M. Alain Algudo

       Chers Amis,

       Ce succès vous appartient ! Merci encore au nom du collectif des Associations et Amicales du grand Biterrois.
       La cérémonie a été d'une grande dignité, organisation excellente, sans discours devant aucune des stèles commémoratives visitées.
       Notre Maire Robert MENARD nous a félicité pour cette réussite spectaculaire et assuré de son soutien indéfectible !

       Notre monument décoré, par les mains de maîtres de nos fleuristes Mr et Mme NATRELLA, est l'endroit du cimetière où tout le monde s'arrête pour admirer ce dont vous devez être fiers, montrant ainsi, au nom de notre communauté, que nous sommes toujours debout malgré l'adversité, le mensonge et l'injustice à notre égard.

       Nous nous sommes entendus pour entretenir le plus longtemps possible nos fleurs par des passages journaliers sur les lieux.

       Si vous avez des connaissances à BEZIERS ou dans les environs conseillez leur de venir voir notre stèle, elle vaut vraiment le déplacement.
       Fraternellement vôtre
       Pour le collectif,
       Alain ALGUDO


EN SOUVENIR
de tous nos morts en Algérie

Photo envoyée par M. Ch. Ciantar




Fleurissement
de la Stèle de
Porté sur Garonne





1er NOVEMBRE 1954 : LA TOUSSAINT ROUGE
Par Hugues Jolivet

Image de M. Hugues Jolivet
Algérie : Carte des premiers attentats
dans la nuit du 31 octobre au 1 novembre 1954

              Le triste anniversaire de faits soixantenaires,
              D'une terrible nuit, entraînant dans la mort
              Des civils français et quatre militaires,
              Doit être commémoré; un maigre réconfort.

              Appuyés par Nasser, ces rebelles assassins
              Ont frappé un grand coup pour marquer les esprits.
              Attentant en tous lieux, en ce jour de Toussaint,
              Ils ont tétanisé un peuple jusqu'au mépris.

              Attaquant, par surprise, l'Armée dans ses casernes,
              Ils souhaitent affirmer leur détermination,
              Marquer leur territoire, démontrer qu'ils gouvernent,
              En ralliant à leur cause toute la population.

              Ils ignorent, cette nuit-là, que la guerre qu'ils entament
              Sera presque aussi longue que les deux guerres mondiales,
              Et que dans les deux camps, nombreux seront les drames,
              Endeuillant les familles, brisant le lien social.

              Pour toutes nos victimes, c'est un jour de recueil,
              Que ceux qui croient en Dieu, demandent qu'Il les accueille !
Hugues JOLIVET             
30 octobre 2014             
 
 


Mémoire………….................
...…..ne nous abandonne pas

Envoyé par M. Régis Guillem

   Pour ce jour des morts, une pensée pour tous les morts
de cette guerre inutile.
Un reportage vidéo sur l'hommage rendu aux morts du 5 juillet 1962    
 

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  Toussaint Rouge 1954  

         Dans la nuit du 31 Octobre au 1er Novembre 1954 plusieurs attentats étaient perpétrés en une trentaine de points du territoire Algérien.
       Soixante dix attentats furent commis parmi lesquels plusieurs victimes civiles européennes et musulmanes.
       La Toussaint rouge fut le nom donné à cette vague d'attentats, jour de la fête Catholique de la Toussaint.
       L'histoire a retenu que la toute première victime de cette Toussaint Rouge fut ce jeune instituteur Métropolitain, Guy Monnerot, tout fraîchement arrivé de Métropole afin d'y enseigner dans le Bled.
       Bien que cet assassinat ait mérité d'être largement diffusé pour sensibiliser l'opinion, notamment Métropolitaine, il n'en reste pas moins que cette médiatisation ne devait en aucun cas occulter sciemment les 3 autres victimes civiles assassinées bien avant Guy Monnerot.
       Du reste la médiatisation du meurtre de Guy Monnerot ouvrit béante la porte aux détracteurs de la présence française en Algérie qui gangrenèrent l'opinion métropolitaine quant à sa souveraineté et, par la suite, l'envoi des troupes du Contingent.
       Depuis plusieurs années la vérité tente de s'installer, mais en vain ; l'histoire continue à poser sa chape de plomb sur les réalités.
       Ainsi 3 jeunes Français d'Algérie ne firent l'objet que d'un contre-filet dans la presse.
       Dès le début 2000 j'ai entrepris de relater l'histoire de Laurent François, ce jeune Mostaganémois assassiné dans des conditions abominables, le 31 Octobre 1954 à 23h.30, devant une Gendarmerie sourde aux appels de détresse.
       Je pus recueillir et reprendre l'historique de cet évènement grâce au témoin, compagnon de Laurent François, Jean-François Mendez.
       Jean-François Mendez est cousin germain de mon épouse ; Lors d'une visite nous avons évoqué cet attentat auquel il avait échappé miraculeusement.
       Dès lors je le décidai, malgré quelques réticences, à lui faire évoquer cette tragique soirée afin de rendre hommage à son ami Laurent François dont personne n'évoquait son assassinat, ni son acte héroïque.
       Dès 2002 plusieurs sites accordèrent crédit à ce rappel : Site Algérie Française, Pieds Noirs d'Hier et d'aujourd'hui ; la Seybouse.
       Les faits et témoignages ainsi furent repris par divers compatriotes et association.
       Mais cette année 2014 est plus particulière car elle marquera le 60ème anniversaire des premières tueries de civils français d'Algérie. Elle donnera l'occasion de rendre hommage aux trois premières victimes.

Image Régis Guillem        A Oran, il est 0h20, lorsque Georges-Samuel Azoulay, chauffeur de taxi prend en charge un musulman pour le conduire à Eckmühl ; en cours de route le client demande un changement d’itinéraire vers la poudrière. Azoulay refuse ; le client l’abat de trois balles, jette le corps sans vie et s’empare du véhicule. L’assassin est arrêté quelques semaines plus tard dans un douar près de St-Denis du Sig. Cet assassinat sera considéré comme un fait divers de droit commun.

       Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre à 1h.30, le garde-forestier François Braun est attaqué dans la maison forestière de la Mare d' Eau (entre Zahana et Oggaz ; il refuse de remettre son arme ; il est abattu par Ahmed Zabana qui est arrêté le 8 novembre 1954 et guillotiné à la prison de Barbe-Rousse le 19 juin 1956.
       Fait remarquable, François Braun était le beau-frère de l'oncle de Laurent François.

Laurent François ce jeune homme de 22 ans tout juste libéré de son service militaire qui plutôt que s’enfuir, fit un détour pour alerter les autorités militaires.

Image Régis Guillem  Image Régis Guillem

CASSAIGNE, nuit du 31 Octobre au 1er Novembre 1954.

       Ce dimanche 31 octobre 1954, à la tombée de la nuit, un groupe d'hommes sous les ordres de Sahraoui et Belhamiti se réunit au lieu dit " Oued Abid ". Sahraoui dispose d'armes de guerre (3 carabines italiennes, un fusil mauser et des munitions) qui lui ont été procurées par Bordji Amar. Cette réunion a pour but l'organisation d'une attaque qui doit être déclenchée à une heure du matin.

       Tous se réunissaient vers le centre de Cassaigne ; Belhamiti prenait la tête d'un demi-groupe composé de Mehantal, Belkoniène, Chouarfia qui devaient se poster légèrement au sud et à l'Est des bâtiments de la gendarmerie.
       L'autre demi groupe sous la direction de Sahraoui Abdelkader et composé de Belkoniène Taïeb, Tehar Ahmed et Beldjilali Youssef allait par l'Ouest s'approcher de la cour extérieure de la gendarmerie.

       Pendant que les terroristes préparent leur embuscade, Laurent François et son ami Jean-François Mendez reviennent d'un bal organisé au Grand Hôtel de Mostaganem ; Laurent François a 22 ans, il est libéré du service militaire depuis 6 mois, Jean-François Mendez est son cadet de 18 mois.

       Tous deux habitent Picard, petit village du Dahra situé à 70 kms de Mostaganem. Plutôt que prendre la route principale, ils décident d'emprunter la route de l'intérieur qui est un peu plus longue mais en meilleur état ; cette route passe devant la ferme Monsonégo.

       Arrivés à hauteur de la ferme Monsonégo, les deux amis voient surgir dans le faisceau de la 4 CV un homme vêtu d'un tricot de peau et d'un slip qui agite ses bras de façon désordonnée en criant : "au secours ! au secours ! ".
       A l'instant où Jean-François Mendez ouvre la portière des coups de feu claquent ; une balle fait éclater le pare-brise et une autre fait sauter la vitre de la portière avant gauche ; Laurent François a été touché à la tête.

       L'homme hurle d'avertir la gendarmerie de Cassaigne qui est tout proche mais qui contraint à un détour. D'autres coups de feu claquent et contraignent les deux amis à reprendre la route pour se rendre à Cassaigne.
       Tous deux ignorent que la gendarmerie est, elle-même, la cible de terroristes qui s'apprêtent à l'attaquer.
       En quelques minutes les deux jeunes gens arrivent devant la gendarmerie.
       Le demi-groupe de soutien de Belhamiti se dissimula alors dans le fossé bordant la route.

       Belkoniène et Tehar de leur côté, de peur d'être surpris eux aussi, cherchèrent à se cacher derrière les bâtiments de la gendarmerie ; ils y retrouvèrent Saharaoui Abdelkader qui leur donna l'ordre de se porter en avant et de tirer sur les arrivants.
       Pendant plusieurs minutes qui durent une éternité, les deux amis tambourinent en hurlant à pleins poumons. Plusieurs minutes s'écoulent sans que quiconque n'intervienne.
       Belkoniène et Tehar, en position de tireurs immédiatement derrière la clôture en fil de fer de la gendarmerie, à une vingtaine de mètres environ de Laurent François et de Mendez Jean-François, tirèrent chacun un coup de feu.
       Laurent pousse un cri et s'écroule devant Jean-François qui continue à cogner sur la porte de la gendarmerie.

       Le gardien de prison réveillé par les cris et coups de feu a allumé la rue.
       Il est 23h.30 ; Laurent François est à terre, râlant, crachant du sang ; une balle lui a fracassé le crâne.

       Les gendarmes sont toujours inexistants. Jean-François Mendez se précipite chez le docteur Gilbert qui s'habille promptement et se rend immédiatement sur les lieux du drame.
       La cour de la caserne est allumée mais la porte de la gendarmerie est toujours fermée. Laurent François, le malheureux, est là inanimé, baignant dans une large mare de sang. L'infortuné jeune homme est toujours en vie mais il rendra son dernier soupir à la clinique.
       Un gendarme, revolver à la main, se décidera à sortir après de nouveaux appels de Jean-François Mendez et du docteur Gilbert.

       L'intervention de ses deux jeunes gens aura fait échouer l'attaque prévue de la gendarmerie et ainsi sans nul doute sauver bien des vies ; devant cet échec les terroristes s'enfuirent et se replièrent au lieu-dit " La pierre Zerouki ".
       De même qu'ils ne purent faire sauter le transformateur électrique de Ouillis qui alimentait toute la région du Dahra.
       Les terroristes sont arrêtés quelques jours plus tard ; leur chef est tué lors de leur appréhension.
       Les gendarmes, quant à eux, firent tous l'objet de mutations sans qu'un motif ne soit évoqué ; et pour cause !
       De même on n'entendra plus parler de Cassaigne…………jusqu'au jour du procès des assassins de Laurent François le 23 Juillet 1955.

       Le verdict de la Cour d'Assises de Mostaganem fut prononcé le 24 juillet 1955
       Condamnés à la peine capitale : Belkoniène Taïeb, Tehar Ahmed et Saharoui Abdelkader ; Travaux forcés à perpétuité : Belhamiti ; 20 ans de travaux forcés : Chouarfia, Belkoniène Mohamed.
       Ainsi périt dans l'indifférence générale un jeune Français d'Algérie, Laurent François né un 6 Février 1939, assassiné un 31 Octobre 1954 à 23h.30, qui n'hésita pas à se détourner de sa route pour alerter les autorités d'attaques
       Ce n'est qu'en 2007 que Laurent François eut les Honneurs de la Nation et fut reconnu Mort pour la France.
       Le rappel de ce tragique évènement démontre que les Français d'Algérie étaient déjà des " Français entièrement à part ".

Image Régis Guillem

       Le malheureux Guy Monnerot, arrivé depuis tout juste quelques semaines n'eut ni le temps de découvrir ce pays qu'il commençait à aimer, ni exercer sa profession d'instituteur auprès des enfants du Bled.
       Il fut assassiné à 7h.30 ce matin du 1er Novembre 1954 en même temps que le Caïd Hadj Sadock qui tenta de s'interposer
Image Régis Guillem


LE MUTILE N° 20, 1917 (Gallica)

Les Françaises de l'Algérie
Au service de la Patrie

       
                      Lorsque nous tisons nos grands confrères quotidiens de la Métropole, non pas sans admiration, niais avec quelque stupeur, nous nous demandons en vain, pourquoi il leur est toléré de révéler des faits que nous connaissons, dont nous sentons l'iniquité, mais auxquels nous ne devons faire aucune allusion, sous peine de disparaître ou du moins de disparaître de telle façon que nous soyons incompréhensibles.

                      Et cependant...
                      Mais, ne récriminons pas trop, puisqu'il nous est permis de subsister, de vivre, de paraître, par conséquent d'écrire.

                      O ! Nous serons modestes, nous serons sages, Madame Anastasie ; nous ne voudrons pas à l'instar du spirituel caricaturiste parisien, notre aimable confrère, vous ridiculiser sous des traits un peu trop accentués, nous ne voulons pas ni vous définir, ni vous attrister, trais vous faire remarquer respectueusement que la Censure créée par décision ministérielle est une ; elle est française ou ne l'est pas. Nul ne saurait admettre qu'elle soit parisienne ou Marseillaise et que par le travers de la Grande Bleue elle se mue en censure coloniale, un tantinet hydrophobe.

                      A part l'impôt du sang que nous avons largement payé, et les autres, quels qu'ils soient, devant lesquels nous nous inclinons respectueusement, parce que nous en sentons l'impérieuse nécessité, nous ne protestons pas, nous contentant en aparté, de vous demander, si nous serons les éternels tondus, puisque nous sommes uniquement taillables, corvéables à merci et que nous ignorons encore les bienfaits de vos lois, déjà anciennes, votées par le Parlement où, hélas, nous avons des représentants et qui s'appellent par exemple: loi sur les accidents du travail, non applicable en Algérie...

                      Ceci n'est pas de la rancœur, Messieurs de la Censure, c'est une constatation, c'est plus, c'est un stigmate indélébile, c'est le cri de notre cœur que vous étoufferez en vain, parce qu'il sera reproduit par la Presse Parisienne, parce qu'il plane au-dessus des côteries et qu'il s'agit de l'intérêt de notre France.

                      La guerre avec toutes ses horreurs, a révélé de bas instincts, mais elle a, outre les héroïsmes qu'elle a suscité, créé pour notre Patrie, ce concert d'admiration, de louanges, dont nous sommes très fiers, puisqu'il s'adresse à ceux qui ont combattu, qui ont souffert, qui, ne la connaissant que de nom, la chérissant sans jamais l'avoir vue, ont arrosé de leur sang son sol souillé par l'envahisseur.

                      Ceux-là étaient où le danger existait et ils ont le droit, attendu qu'ils n'apportent nulle perturbation dans le pays, de clamer bien haut leurs revendications pour la sauvegarde des victimes du front et non pas de ceux qui ont contracté une sciatique dans un fauteuil rembourré pendant que d'autres se faisaient casser la gueule, là-bas.

                      L'honorable M. Barthou, dont les écrits et la propagande font autorité en France, signale à l'admiration de tous, l'héroïsme des femmes Françaises qui se sont enrôlées volontairement pour apporter le concours de leur énergie à la Défense Nationale. Il fait, dans le journal Le Malin un panégyrique de ces femmes héroïques, en disant notamment que la femme Française n'a pas déserté la Défense Nationale ; qu'elle l'a trouvée égale à tous les sacrifices et à tous les devoirs ; qu'elle a été méconnue, qu'elle s'est révélée depuis la guerre, héroïque, humaine et. stoïque. Il nous parle de l'œuvre admirable de Madame Emile Boutroux, présidente de 1'oeuvre d'Association pour l'enrôlement volontaire de Françaises au service de la Patrie, association qui enrôle, soit des femmes sans travail, demandant un emploi immédiat, soit des femmes menacées, à plus ou moins brève échéance, dans leurs ressources ou dans leurs salaires, soit des femmes disposées à travailler bénévolement dans des œuvres d'assistance, civiles ou militaires.

                      Cette œuvre fait appel aux bonnes volontés éparses et aux employées, qu'elle recense et qu'elle classe de façon à rapprocher dans une même ville ou dans une même région des activités qui désirent travailler aux mômes conditions.

                      C'est très beau tout cela, mais c'est triste, bien triste, parce que cela suit tout simplement la déclaration du brave homme appelé à la Direction du Ministère de la Guerre, nous avons nommé le général Lyautey, qui, indépendamment du projet appelant les exemptés et les réformés, a soumis un projet ordonnant la mobilisation masculine civile. Et alors qu'en concluons-nous ? Ou l'élément masculin ne marche ou l'on nous trompe.

                      Nous ne savons exactement pas ce qui se passe dans la Métropole, mais nous affirmons qu'il existe ici des quantités de citoyens qui chôment par force et qui ne demandent qu'à s'employer. Quant à nos femmes, elles n'ont pas attendu d'exhortations pour accomplir leur devoir. Ce n'est pas 102, mais des milliers qui se sont faites inscrire et si 220 à peine ont franchi la mer pour apporter à la Mère patrie le concours de leur indomptable énergie, nous demandons pour justifier notre réplique, à ceux qui les ont inscrites, quand et comment on voudra utiliser leur bonne volonté.

                      Des patriotes, M. Barthou, hommes ou femmes, nous en avons en masse, mais de grâce, puisque vous êtes une puissance, puisque votre grande voix est écoutée, demandez, exigez, qu'il vous soit rendu compte des quantités innombrables de citoyens des deux sexes qui ne demandent qu'à servir et vraiment vous pourrez ajouter à votre splendide appel, que les femmes algériennes sont dignes et dignes de la France.

                       René Masson



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La Toussaint d'un Pied-hoir
ECHO D'ORANIE - N°276



              En ce jour de Toussaint, mon cœur est dans la peine,
              Alors que tant de joie se lit autour de moi,
              J'aurai pourtant voulu avoir l'âme sereine,
              Pour pouvoir partager cet gaieté sans émoi.

              Mais comment peut-on être disposé à sourire
           Quand ce jour vous rappelle tant d'horribles souffrances,
              Faites de pleurs et de sang de plaintes et de soupirs
              Dans une des plus belles provinces de la France.

              C'est le Vent de l'Histoire qui a tourné la page,
              Rien ne peut l'arrêter nous dit tout ce beau monde,
              Or, cette raison là, nous révolte et j'en rage
              D'entendre ici et là de tels propos immondes

              Nos aïeux, nos ancêtres, symboles de notre passé,
              Dans nos Cimetières, là-bas, demeurent abandonnés,
              La France qu'ils aimaient, les a bien délaissés
              Alors que pour sa gloire ils avaient tout donné.

              Au-dessus de leurs tombes poussent les herbes folles,
              Les marbres des sépultures ont perdu leur éclat,
              Et la mouse qui ronge, dans les failles se colle
              Dans un lugubre décor où ne sonne plus le glas.

              Vous resterez pour nous et c'est là l'essentiel
              L'exemple de probité, d'honneur, sans défaillance.
              Aussi dormez en paix, votre éternel sommeil.
              Si le destin cruel nous a mis à distance,

              Nous empêchant ainsi d'aller fleurir vos tombes,
              Au pied de cette stèle nous déposons une gerbe
              A votre pieuse mémoire et que la honte retombe
              Sur ceux par qui la faute vous n'avez que de l'herbe.

André Sansano - Toussaint 1983             
 
 

Cette allocution fut prononcée lors de l'inauguration de la seconde stèle édifiée dans le département d'Eure et Loire par l'association que je présidais devant les autorités présentes parmi lesquelles figurait le secrétaire d'État aux DOM-TOM Georges Lemoine Député-Maire de la Ville de Chartres.






PHOTOS à situer
Photos Envoyées par M. Ciantar
  

          Voici deux photos datant certainement du début du siécle dernier que nous n'arrivons pas à situer avec certitude car nous n'avons pas connu ces établissements :
          La charcuterie Metter
          Les établissements Dunlop de Mrs Martinelli et Lavigne
          Vu l'automobile et les vétements des personnages, seuls les plus anciens de chez nous peuvent nous renseigner. A vos mémoires, d'avance merci.
          C. Ciantar, Papouli et JPB

Image envoyée par Charles Ciantar



Image envoyée par Charles Ciantar



Le temps d'apprendre à vivre
il est déjà trop tard
Envoyé Par Jean Pierre Comitré

Gabriel García Márquez s'est retiré de la vie publique pour des raisons de santé: cancer lymphatique. Maintenant, il parait, que ça s'aggrave. Il a envoyé une lettre d'adieux à ses amis.? Décédé en Avril 2014?

             "Si pour un instant Dieu oubliait que je suis une marionnette de chiffon et m'offrait un bout de vie, je profiterais de ce temps le plus que je pourrais. Il est fort probable que je ne dirais pas tout ce que je pense, mais je penserais en définitive tout ce que je dis. J'accorderais de la valeur aux choses, non pour ce qu'elles valent, mais pour ce qu'elles signifient.

             Je dormirais peu, je rêverais plus, j'entends que pour chaque minute dont nous fermons les yeux, nous perdons soixante secondes de lumière. Je marcherais quand les autres se détendent, je me réveillerais quand les autres dorment. J'écouterais lorsque les autres parlent et... combien je savourerais une bonne glace au chocolat.

             Si Dieu me faisait présent d'un bout de vie, je me vêtirais simplement, m'étalerais à plat ventre au soleil, en laissant non seulement mon corps à découvert, mais aussi mon âme.

             Bon Dieu, si j'avais un cœur, j'écrirais ma haine sur la glace et attendrais que le soleil se lève.

             Dans un rêve de Van Gogh, je peindrais sur les étoiles un poème de Benedetti et une chanson de Serrat serait la sérénade que je dédierais à la lune. J'arroserais de mes larmes les roses, afin de sentir la douleur de leurs épines et le baiser de leurs pétales.

             Bon Dieu, si j'avais un bout de vie... Je ne laisserais pas un seul jour se terminer sans dire aux gens que je les aime, que je les aime. Je persuaderais toute femme ou homme qu'ils sont mes préférés et vivrais amoureux de l'amour.

             Aux hommes, je prouverais combien ils sont dans l'erreur de penser qu'ils ne tombent plus amoureux en vieillissant, sans savoir qu'ils vieillissent en ne tombant plus amoureux. Aux anciens, j'apprendrais que la mort ne vient pas avec la vieillesse, mais avec l'oubli.

             J'ai appris tellement de choses de vous autres, les humains... J'ai appris que tout le monde voulait vivre dans le sommet de la montagne, sans savoir que le vrai bonheur est dans la façon d'escalader.

             J'ai appris que lorsqu'un nouveau-né serre avec son petit poing, pour la première fois le doigt de son père, il l'a attrapé pour toujours. J'ai appris qu'un homme a le droit de regarder un autre d'en haut seulement lorsqu'il va l'aider à se mettre debout.

             Dis toujours ce que tu ressens et fais ce que tu penses. Si je savais qu'aujourd'hui c'est la dernière fois où je te vois dormir, je t'embrasserais si fort et prierais le Seigneur pour pouvoir être le gardien de ton âme.

             Si je savais que ce sont les derniers moments où je te vois, je dirais "je t'aime" et je ne présumerais pas, bêtement, que tu le sais déjà. Il y a toujours un lendemain et la vie nous donne une deuxième chance pour bien faire les choses, mais si jamais je me trompe et aujourd'hui c'est tout ce qui nous reste, je voudrais te dire combien je t'aime, et que je ne t'oublierai jamais. Le demain n'est garanti pour personne, vieux ou jeune.

             Aujourd'hui est peut être la dernière fois que tu vois ceux que tu aimes. Alors n'attends plus, fais-le aujourd'hui, car si demain n'arrive guère, sûrement tu regretteras le jour où tu n'as pas pris le temps d'un sourire, une étreinte, un baiser et que tu étais très occupé pour leur accorder un dernier vœu.

             Maintiens ceux que tu aimes près de toi, dis leur à l'oreille combien tu as besoin d'eux, aimes-les et traite les bien, prends le temps de leur dire « je suis désolé », "pardonnez-moi", "s'il vous plait", "merci" et tous les mots d'amour que tu connais. Personne ne se souviendra de toi de par tes idées secrètes.

             Demande au Seigneur la force et le savoir pour les exprimer.

             Prouves à tes amis et êtres chers combien ils comptent et sont importants pour toi. Il y a tellement de choses que j'ai pu apprendre de vous autres... Mais en fait, elles ne serviront pas à grande chose, car lorsque l'on devra me ranger dans cette petite valise, malheureusement, je serai mort.
Gabriel García Márquez





TRACES DE VIE
                    Par M. Gilles CAMILLERI (2013)             N°16
LES DECES
LES DECES EN 1834


           Les actes de décès de 1834 permettent de préciser les informations fournies par des déclarations de 1833. Nous suivrons le même cheminement que pour l'année précédente et nous étudierons tout d'abord les indigènes.

Les israélites

           Face à la mortalité importante qui frappe les Maures et les Français, on est surpris là encore du faible nombre de décès des juifs : deux hommes d'une cinquantaine d'années et une enfant.

           L'acte 84 nous signale le décès de Youssouf BEN ROUBI, 50 ans, le 9 juillet, par son frère Isaac âgé de 20 ans.

           Toujours le même mois l'acte 94 nous apprend la mort de Jacob SARPHATI, 55 ans, le 23 juillet. Ce personnage est intéressant car il est natif de MALTE. C'est du chef de la religion israélite à BÔNE, BEN COMBRY, 36 ans, qu'émane la déclaration.

           Ainsi donc cette communauté possède une direction bicéphale. D'une part " un chef reconnu de la nation israélite " que nous avons découvert dans les actes de 1833 : Moïse BOCCARA et un guide religieux, fort probablement un rabbin : BEN COMBRY.

           La communauté israélite de BÔNE dont nous avons déjà vu qu'elle joue un véritable rôle de trait d'union entre les villes de TUNIS, CONSTANTINE et ALGER, exerce aussi cette fonction entre les pays comme nous le montre l'acte de décès de Jacob SARPHATI.

           L'enfant - ou la jeune fille - (son âge n'est pas indiqué dans l'acte) porte le prénom de KAMIRA. Elle est décédée le 9 janvier (acte n°2 du 10 janvier) et elle est la fille de Fresse FAÏTUCHY, juif de BÔNE et de sa femme Rachelle domiciliés rue de Tunis. C'est le père qui déclare le décès en présence de l'interprète Gaëtano FERRARI et d'Elia AZAN, un jeune marchand juif de 22 ans. Alors qu'Elia AZAN signe l'acte en utilisant l'alphabet latin, Fresse FAÏTUCHY se sert de caractères hébraïques.

           Il nous faut signaler pour la bonne information du lecteur que nous avons scrupuleusement respecté l'orthographe utilisée par l'officier de l'état civil, que ce soit pour les Européens ou les Indigènes. Ainsi, pour le dernier nom cité : Fresse FAÏTUCHY, les familiers de la ville coloniale auront reconnu derrière le nom de FAÏTUCHY celui de FITOUSSI.

           Trois décès en 1834. Le nombre est encore plus faible qu'en 1833 (6). Là encore nous nous interrogeons sur cette faible mortalité surtout si nous considérons le chiffre de mille juifs présents à BÔNE et évoqué plus haut (218). La communauté juive semble présenter deux facettes. La première ouverte sur le monde par l'intermédiaire d'hommes appartenant au milieu du commerce et la seconde, beaucoup moins évoquée, d'un farouche repli sur elle-même touchant le domaine religieux. Il faut là considérer que nous avons affaire à un groupe humain persécuté depuis des siècles. Il s'est agrippé avec force et courage à ce qui faisait sa spécificité : sa religion. Vivant dans des ghettos visibles, les juifs ont érigé autour de leur communauté des remparts invisibles, ceux de la religion mosaïque.

           Les indigènes musulmans sont nombreux, ils sentent qu'ils n'ont rien à craindre pour leur religion et ils déclarent leurs décès. La condition des juifs est différente. Minorité religieuse opprimée, elle est méfiante. La situation politique et militaire est instable et le conquérant peut très bien évacuer la ville qui repasserait sous contrôle des maures. Donc, si certains juifs coopèrent comme les BENABU, l'immense majorité des israélites bônois reste dans une prudente réserve et, pour ne pas être accusée de collaboration, elle s'abstient peut être de déclarer ses décès. De plus, la mort n'est-elle pas un des actes fondamentaux d'une religion ? Les juifs de BÔNE qui ont su bien mieux résister à la domination musulmane que les chrétiens d'Afrique du Nord ont sans doute peut être entrepris là un acte de résistance religieuse à une pratique laïque que la majorité des croyants ne doit pas comprendre. Il n'est pas innocent que, pour certains décès, ce soient le chef de la nation hébraïque ou le chef de la religion juive qui viennent effectuer la déclaration.

Les nègres

           Ils sont plus nombreux qu'en 1833 : 13. Les personnes de sexe féminin dominent.

           Quatre femmes dont l'une âgée de 60 ans et cinq enfants de sexe féminin entre 7 jours et 4 ans. Les hommes sont absents. Par contre, on relève quatre tout petits garçons entre 3 jours et 15 mois. Au total neuf jeunes enfants sur les treize défunts. Une terrible mortalité infantile qui touche principalement les petites filles comme nous l'avons observé pour les français en 1833.

           Ces nègres sont en général des habitants de BÔNE mais quelques-uns uns semblent de passage. L'acte 18 mentionne que le jeune Mohamed BEN ABDALLAH, décédé le 19 février à l'âge de 7 mois, est le fils de ABDALLAH et MABROUKA, " nègres ", " habitant en ce moment à BÔNE ". C'est le cas aussi de Fatma BENT AMEN, morte à l'âge de 7 jours. Elle est l'enfant de AMEN, manœuvre, et de ZOHORA, " demeurant en ce moment à BÔNE ".

           Où résident ces nègres de passage à BÔNE ? L'acte 23 permet de savoir que certains séjournent au Caravansérail, un bâtiment en mauvais état situé à côté du marché, face à la porte de CONSTANTINE. Une jeune femme, MABROUKA, 30 ans, " négresse native de BORNU-NIGRITIE " est morte le 5 mars dans l'enceinte du Caravansérail.

           S'agit-il d'une esclave appartenant à une tribu ou à des marchands de passage ? Fort probablement à ces derniers. La NIGRITIE est un terme français qui englobe le royaume de TOMBUT, le pays des SOUSSOUS, le pays de GORHAM, le pays du KANEM, le royaume du BORNOU et le plateau du FERRAN. Le BORNOU est un royaume fondé en 1395 qui s'empare du KANEM au XVIe siècle. A la fin du XVIIIe siècle, ce royaume situé au SOUDAN central, tout autour du lac TCHAD, contrôle la voie commerciale transsaharienne entre l'Afrique Occidentale et la Méditerranée. Sa prospérité est en grande partie fondée sur le trafic d'esclaves. L'acte de décès du 6 mars est donc certainement celui d'une esclave vendue par le KANEM BORNOU et qui achève dans le Caravansérail bônois sa triste destinée.

           On remarque la précision des deux interprètes : Angelo BENABU et Gaëtano FERRARI qui situent très précisément l'origine de la jeune femme. Cela n'est pas le cas en 1833 où les mentions concernant la provenance géographique de la population noire issue de l'esclavage sont très floues.

           Parmi les enfants décédés cette année, on relève FATEMA, 3 mois, fille d'ABDALLAH, gardien des bœufs du gouvernement. Il s'agit là du troupeau destiné à alimenter les troupes et la ville. Il est constitué de bêtes razziées à la suite de diverses opérations menées contre les tribus rebelles.

           Un petit garçon (acte 60) est un enfant naturel : MOHAMED, 15 mois, " fils de la nommée SAHADA ". " Le nom du père est inconnu ". A l'origine de la déclaration, on trouve un manœuvre, BARCKA, " nègre " lui aussi.

Les maures ou " habitants de BÔNE "

           C'est la grande majorité des indigènes. Un seul est dit " arabe ". Il s'agit d'un nouveau né : BRAHIM, décédé à l'âge de 5 jours le 15 août. Son père MAHLOUF déclare sa mort. Il est, lui aussi, dit " cultivateur arabe " (acte 119). S'agit-il d'un membre d'une tribu de la plaine ou de l'Edough ? Cela ne semble pas être le cas car, lorsqu'un membre d'une des tribus voisines de la ville meurt à BÔNE, son appartenance est signalée.

           Ainsi, Taïb BEN ABDALLAH, âgé de 50 ans, fils de feu ABDALLAH et de AÏCHA est enregistré comme " habitant de la tribu de DRIDI ", certainement la tribu des DREIDS, une des tribus les plus " remuantes " de la plaine de BÔNE. (Acte 152 décès du 26 septembre). La jeune FATMA (âge du décès non indiqué), fille d'EMBAREK et de ERIMM est née, quant à elle, dans la tribu " d'ULED BOOSIN ", sans doute des " OULED BOUAZIZ ", tribu Rayat du beylik de CONSTANTINE dont le campement est situé prés de PENTHIEVRE et de NECHMEYA (acte 180). EMBAREC, mort à 45 ans, est originaire de la tribu des " BENI MAHANNA ", fort probablement les " BENI MAHMED " de l'Edough ou du RAS EL HADDAD (acte 189 du 20 novembre).

           Enfin les actes de décès de deux autres membres des tribus nous interpellent. Le premier, celui d'HAMAR maure de 30 ans, parce qu'il appartient à la " tribu de ABY " (sic) (acte 238 du 23 décembre) que nous n'avons pas pu situer. Par contre dans l'acte suivant, il est fait mention d'un nommé HAG, 60 ans, natif de la tribu des KAREZAS mais nous avons des difficultés à comprendre pourquoi il est aussi dit de lui qu'il est d'origine turque.

           Ce dernier décès est aussi intéressant car il vient apporter une lumière nouvelle sur les conditions d'occupation de la ville de BÔNE et de ses alentours par les troupes françaises. En effet HAG, de la tribu des KAREZAS, est un otage (219). La France conquérante a repris en Algérie l'antique pratique des otages tribaux placés auprès de la puissance souveraine afin de mieux maintenir un pouvoir mal assuré.

           Ces otages relevés parmi les décès de 1834 sont au nombre de quatre. Deux sont aux mains de l'escadron turc de YUSUF : HAG, déjà cité mais aussi MOHAMED, natif de BÔNE qui décède le 22 août (acte 127).

           Un autre : Resgue BEL LEGIEL, un maure de 35 ans, est otage du commandement supérieur de la ville : le colonel THOMAS.

           Le dernier de ces otages, Hassen BEN ALDINKERIM, natif de CONSTANTINE, est aux mains de Monsieur le général c'est-à-dire du général MONCK D'UZER arrivé à BÔNE par le navire " LA CALYPSO " accompagné du colonel CHADABERT et du 55e de ligne. Hassen BEN ALDINKERIM est à l'origine de la déclaration du décès de Mahmoud BEN CARA, 28 ans, né à CONSTANTINE, fils de Mohamed CARA et de Camir, sa femme. Un autre acte, celui du décès du maure Mohamed, un enfant de cinq mois, nous indique que ce Mohamed CARA, appelé aussi Hadj HAMET, a épousé la fille de Mohamed BEY, CAMIR. Il s'agit donc là de personnages importants proches du bey de CONSTANTINE et demeurés entre les mains des français. Cette CAMIR est-elle la fille d'Ahmed BEY successeur d'IBRAHIM, le bey déchu de CONSTANTINE ou sa petite fille ? Nous savons qu'Ahmed était le fils de Mohamed, un janissaire turc et d'une femme arabe du désert, CAMIR est peut être aussi la sœur d'Ahmed BEY.

           Penchons nous maintenant sur les autres maures, au nombre d'une centaine, à être décédés en cette année 1834. Soixante six morts de sexe masculin dont 30 enfants. 45.4 % des décès masculins sont constitués d'enfants ou d'adolescents. 27 % d'entre eux sont des enfants de moins de deux ans.

           Quarante six morts appartiennent au sexe féminin dont 31 enfants et une morte en naissance. 69.5 % des décès sont ceux de jeunes enfants. Parmi ceux-ci on compte 36 % de moins de 2 ans.

           Au total, les deux sexes confondus, nous obtenons le chiffre terrible pour les jeunes de 55 % des décès. Là aussi, comme pour les nègres, les petites filles sont plus frappées par la mort que les garçons.

           Qui sont-ils, ces maures figurant dans les actes de décès en 1834 ? Peu d'indications sont données sur leurs métiers. Ali BEN MUSSA (acte 4) est boucher, Hamor BEN SAÏD boulanger (acte 184), Sidi HAMMAR exerce la profession de cultivateur (acte 25) comme Brahim DARRAGE (acte 45), Mohamed DARRAGE (acte 81), Mohamed BEL ARBI (acte 123) et Smaïn (acte 143) ; Hassen MESSERER est marchand (acte 33) ; Aly BEN LESSIS s'applique à être revendeur (acte 38) ; Ammar est dit propriétaire (acte 43) comme Hamed BEN ECHEICH (acte 74) et Massaour SANDRY (acte 103). Mohamed BEN AMAR, 60 ans, est employé au service du cadi (acte 123) et, enfin, Abderamane BEN TAÏEB " crieur des mosquées ".

           A la lecture de ces métiers, il ne nous apparaît pas que la conquête française a totalement spolié les habitants indigènes de BÔNE et les a chassés de la ville. L'éventail des professions est certes peu important mais la plupart des métiers de maures qui décèdent (comme une bonne part des européens) ne sont pas signalés.

           Ajoutons enfin que, dans un cas, celui du décès de la jeune ZOHARA, 15 ans, le 8 mars 1834 (acte 25), parmi les présents, aux côtés du père Sidi HAMMAR, cultivateur, on trouve Costantino TABANELLI, 32 ans, propriétaire. Cet européen loge-t-il la famille de Sidi HAMMAR ? (ou est-il logé par elle ?), emploie-t-il Sidi HAMMAR sur ses terres ? Agit-il par sympathie et doit-on alors considérer que des liens ont pu déjà se nouer entre les communautés ? La réponse est impossible à donner au vu de nos connaissances malheureusement trop fragmentaires.

           Pour conclure indiquons que le 17 novembre, Mustapha BEN KERIM " Caïd de la ville de BÔNE ", commissaire de la police maure de la ville, perd son enfant : GEMMA, à l'âge de 5 ans. Ce personnage important a fait partie, comme nous l'avons vu, des notables bônois responsables de l'intervention des troupes françaises à BÔNE en 1832.

Les turcs

           Au nombre de neuf en cette année 1834. Ce sont des hommes et des soldats dont la moyenne d'âge dépasse les cinquante ans (50.3). Par-là même se confirme l'hypothèse avancée plus haut d'un faible renouvellement de la garnison turque et d'un fort vieillissement des hommes qui la compose. Pour mieux les étudier, il est nécessaire de les resituer dans le corps militaire où ils servent : le corps auxiliaire turc.

Les soldats du corps auxiliaire turc

           Nous avons relevé, pour l'année 1834, les noms de trente huit hommes (220) parmi les quelques 300 soldats qui constituent cet élément militaire passé au service de la France après la prise de BÔNE.

           YUSUF le dirige. Il est bien sûr composé de turcs mais aussi de maures et on doit y ajouter quelques italiens de TUNIS comme Luis Arnold ALLEGRO, François VERDURA et Gaetano FERRARI détenteurs de postes de sous officiers ou d'officiers. Deux de ces italiens maîtrisent l'arabe et sans doute d'autres langues et servent souvent d'interprètes au bureau de l'Etat civil. Ils vont, par la suite, épouser des jeunes filles indigènes issues de familles du beylick ou tout simplement de familles aisées.

           Comment doit-on considérer ces italiens ? Des aventuriers, des condottieri, des " blousons dorés ", il y a un peu de tout cela dans ces hommes qui sont à la recherche de " la belle aventure ". L'un est fils de consul, l'autre abandonne son épouse … Tous viennent à l'appel de YUSUF.

           A côté de ces officiers et sous officiers italiens, des turcs. YUSUF a récupéré pour son corps auxiliaire l'état major de la casbah de BÔNE. Il perd très rapidement, le 21 avril 1832, le bachaouch Caïd Omar, tué dans un accrochage avec la tribu des Senhadjas. Les autres : Hussein le bachaouch, Kalib, un maure, et Ibrahim AGA constituant une des composantes de son corps d'officiers et de sous officiers.

           Ainsi, lorsque décède, le 29 juillet 1835 KERIM BEN ABD EL KERIM D'ASKERLY, natif de CONSTANTINOPLE, soldat au corps auxiliaire turc (acte 76), un turc peut être originaire d'une principauté hindoue, celle de Zemindar de CUTCHOURA, le déclarant est EBRAM Caïd, 45 ans, officier au dit corps. Il faut voir derrière ce nom déformé plutôt celui d'IBRAHIM. Il s'agit fort probablement d'Ibrahim AGA que les soldats français, en raison de sa belle stature et de sa barbe rousse, avaient surnommé : " le roi de carreau ".

           Qui sont, maintenant, les soldats ? Un mélange de turcs, de coulouglis et de maures.

           Les turcs sont dits " turcs de BÔNE " comme Hassen BEN OSMAN, 30 ans (acte de décès n°6). On donne aussi, dans six cas, leur origine. Omar BEN EISMEN, 60 ans, est natif du LEVANT (acte de décès 113 du 5 août 1834) ; Mohamed BEN BAKIA, 40 ans, est le fils de HAMED et de FATMA, habitants de TRIPOLI (acte de décès 141 du 9 septembre 1834) ; SOLIMAN, 36 ans, a vu le jour à SMYRNE (acte 150 du 24 septembre 1834) ; Mohamed Mustapha BAGLI est dit maure mais il porte le nom de la province turque d'où sa famille est originaire. Il est d'ailleurs dit " né à BAGLI ". De quel BAGLI s'agit-il ? De BAGLI DERE, la vallée blanche en CAPPADOCE ou est-il un montagnard originaire d'une chaîne de montagnes de la Turquie d'Asie faisant partie du grand massif montagneux du TAURUS ?

           Un autre turc affiche aussi ce surnom de BAGLI : Osman LANNEBY, 60 ans, fils de Hemet Zafran BAGLI et de Aïcha (acte de décès 193 du 27 novembre 1834). Hiermy LEELBER, 70 ans, enfin, possède des parents natifs de SMYRNE (acte de décès 203 du 6 décembre).

           Au total, on relève douze turcs dont les âges sont variés. Neuf décèdent en 1834. Deux à l'âge de 70 ans, deux autres à l'âge de 60 ans. Des âges très respectables pour les militaires. L'ensemble des turcs, morts et vivants déclarants, affiche une moyenne d'âge assez avancée de plus de 42 ans (42.9) qui confirme les observations précédentes.

           On note cependant deux militaires de moins de trente ans : Mohamed Mustapha BAGLI, 27 ans. Il est appelé " maure ". Peut être son père a-t-il épousé une maure ? Le deuxième est Mustapha (sans précision) 22 ans.

           Neuf de ces turcs sont mentionnés car ils décèdent en 1834. Par contre si nous considérons les soldats maures qui figurent dans ce corps auxiliaire turc et qui sont cités dans les actes de décès de 1834, vingt sur vingt trois sont des déclarants. Onze pour le décès d'un enfant, cinq pour celui d'un camarade de corps, un pour la mort d'un otage, les autres pour des connaissances ou des amis. Deux de ces déclarants sont particulièrement touchés par la mort : Caïd DERGEB, attaché au service du général commandant supérieur à BÔNE, le général MONCK D'UZER. Il déclare, le 28 février, la mort d'un fils de 3 ans : Hassen (acte de décès n°22) et, le 30 mai, celui d'une petite fille de 3 mois : Gennat (acte de décès n°56). Le second, Mohamed HALPHELLA, orthographié aussi KALPHALLAH, maréchal des logis, perd une parente ? une amie ? HUMMAÏNI, 55 ans (acte 144 du 14 septembre) et signale la mort d'un otage, un turc du nom de HAG, 60 ans, " natif de la tribu des Karajas " (acte 239 du 23/12). Est-ce un ami ? Mohamed HALPHELLA obéit-il à un ordre pour effectuer la déclaration ? Le manque de renseignements, là encore, ne nous permet pas de répondre.

           Les maures du corps auxiliaire turc paraissent bien intégrés dans la population. Ils sont en tout cas mariés et ont fondé une famille. Pour les turcs cela semble difficile à mettre en évidence car, d'après les actes, l'enfant né de l'union ou du mariage d'un turc avec une maure devient maure. Hassen AMAR, décédé à l'âge de 60 ans, est dit maure natif de SMYRNE fils d'AMAR (turc). Le nom de la mère n'est pas connu. C'est l'adjudant sous officier au corps auxiliaire turc qui est à l'origine de la déclaration du décès (acte de décès n°41 du 13 avril). Le mariage d'un turc avec une mauresque entraîne apparemment pour son enfant la perte de la qualité de turc. Il devient maure, un bâtard de turc et de maure, un coulougli.

           L'année 1834, en tout cas, enregistre le décès de 12 soldats du corps auxiliaire turc, ce qui correspond à un taux approximatif de mortalité de 40 pour mille. Cette mortalité est due à la vieillesse, aux maladies mais pas au combat dans lequel est engagé le C.A.T.

Les maltais

           Quatorze décès maltais en cette année 1834.

           Surtout des hommes et des enfants de sexe masculin. Un seul décès de femme, le 8 décembre, Marie BONAVIA.

           Prés de 50 % des défunts sont des enfants (42.80 %).

           Qu'en penser ? Des familles maltaises sont installées à BÔNE, le nombre des enfants décédés en témoigne. Mais les femmes sont encore peu nombreuses par rapport aux hommes. Certaines arrivent avec des enfants qui sont peut être encore à la mamelle.

           Le petit Joseph ELLUL qui disparaît le 30 mai à 30 mois est né à MALTE. Ces maltais doivent venir, pour la plupart, momentanément afin de gagner quelque argent et repartir ensuite vers leur archipel.

           Combien sont-ils ? 566 d'après l'étude de Marc DONATO (221). Ce qui nous donne un taux de mortalité faible par rapport aux français et aux indigènes, en augmentation par rapport à 1833 (1833 : 17.3 pour mille ; 1834 : 24.7 pour mille).

           Quant aux professions, elles sont indiquées à huit reprises et ne représentent pas de surprises. On relève trois portefaix, un garçon boulanger, un ouvrier, un manouvrier, un marchand épicier et un marin.

           Il est à remarquer, en ce qui concerne ces décès, que c'est souvent Nicolas GALEA, employé du balayage à BÔNE, un maltais, qui vient déclarer une partie des défunts auprès des autorités municipales. Cet homme de 45 ans, 47 ans, 56 ans, selon les actes, est à l'origine de la déclaration de la mort de Marcella BUHAJAR, 22 ans, le 19 octobre 1833 (acte 96), de celle de Giovanni MUSCAT, 25 ans, manouvrier, le 24 juin 1834 (acte 78), deux maltais, mais il est aussi le déclarant pour deux espagnols : Francesco (3 jours), fils naturel de Giussepa PAOLA le 8 mars 1834 (acte 26) ou Joseph SABEGURA (2 ans) enfant naturel de Joséphine, blanchisseuse, le 30 juillet 1834 (acte 105). Les petites gens semblent recourir aux services de ce personnage qui, de par sa fonction, parcourt toute la ville.

Les italiens

           Là encore, sur 20 décès onze hommes et quatre enfants de sexe masculin pour deux femmes et trois petites filles. Une immigration donc surtout masculine et probablement saisonnière, pour le travail. En effet, les défunts relevés sont dans la force de l'âge : six affichent la trentaine, deux ont dépassé les quarante ans, un a 50 ans et les deux derniers entre 50 et 60 ans. Les femmes sont âgées. Quarante ans pour l'une : Gelsomina GIAVOLINO et soixante dix ans pour l'autre : Maria Antonia PINA.

           D'où viennent-ils ? Six du royaume de NAPLES (Deux Siciles), huit du royaume de PIEMONT SARDAIGNE. Il s'agit, dans ce dernier cas, surtout de sardes mais on note deux gênois : Margharita NOVELLA (acte de décès 28) et François TOMMASINELLI (acte de décès 222) et aussi deux toscans : Merito ANIELLO et Marianna VENTURI, fille d'un cordonnier de LIVOURNE. Un natif de RAVENNE " en Romanie " (Etat de l'Eglise) complète la liste.

           Quels métiers exercent ces hommes ? On remarque trois jardiniers (222) parmi les déclarants, trois marins parmi les décès et les déclarants, un cordonnier : Joseph VENTURI, un cabaretier (J. Baptiste BUERO acte de décès 229 de Benedetto CUIE du 21 décembre 1834) et un marchand de comestibles. Les voyages en mer, la pêche peut être mais surtout la fourniture de comestibles frais : fruits et légumes, voilà ce qui occupe nos immigrants italiens dont certains ne sont là que temporairement ainsi qu'en atteste l'acte 28 où l'enfant décédé est la fille de Jacques NOVELLA et de son épouse Caterina " demeurant en ce moment à BÔNE ". Les troupes françaises et la population ont besoin de ces produits frais pour agrémenter un ordinaire dont une grande partie continue sans doute à venir de France.

Les espagnols

           Peu nombreux comme en 1833. Mais à l'inverse de cette année où nous constations deux décès féminins, nous relevons un nouveau né, Francesco PAOLA (3 jours) décédé le 9 mars, enfant naturel et un autre enfant naturel : Joseph SABEGURA (2 ans) mort le 30 juillet. A ces deux jeunes enfants s'ajoutent un individu originaire de MAHON : Michèle QUINTANA dont l'âge n'est pas indiqué et une femme de 36 ans, Maria PARDO, morte le 31 décembre 1834 " après son accouchement ". C'est bien peu mais l'Est algérien n'est pas la terre d'élection des migrants espagnols qui, comme nous le savons, possèdent plus de liens avec l'Oranie.

Les bavarois, allemands, autrichiens et suisses

           Le 13 mars 1834 décède, à l'âge de six jours, un enfant naturel, celui de Marie Catherine MERIGHEN d'origine allemande. C'est un fils : François. La demoiselle a déjà eu un enfant, une fille cette fois, née à BÔNE le 3 avril 1833 qui disparaît dix jours plus tard. La demoiselle, âgée de 27 ans, demeure place Rovigo, " au coin de la rue Beaucaire " (223) chez le sieur Pierre Joseph ARNAUD, marchand. La durée de vie des deux nouveau-nés (une semaine et dix jours) montre la fragilité des enfants des filles mères signalée par Claudine ROBERT GUIARD. Elle rapporte dans son ouvrage (224) un article du quotidien algérois " L'AKHBAR " dans lequel ont peut lire : " Un certain nombre de filles mères accouchent et nourrissent elles-mêmes leurs enfants : il en résulte pour elles l'impossibilité de se placer et de gagner de l'argent ; elles doivent donc mener souvent une existence précaire. "

           En dehors de l'enfant de cette jeune allemande dont la profession n'est pas indiquée, on note, le 23 octobre 1834, le décès de François FRESSE, autrichien, né à WSSIN ( ?), marin. Une femme, c'est la seule déclarante féminine en 1834, Anne SAMAT, 32 ans, domestique, signale le décès aux autorités municipales. On sait peu de choses sur elle. Elle meurt à l'hôpital civil d'ALGER où elle a été admise le 14 décembre 1839 et il est indiqué sur son acte (acte de décès 872) qu'elle vient d'arriver de BÔNE et qu'elle exerce le métier de blanchisseuse. On précise enfin qu'elle a 38 ans et qu'elle a vu le jour à GEMENOS (Bouches du Rhône). Cette femme n'est pas venue seule en Algérie.

           L'année de son décès, à BÔNE, l'acte 8 du 19 janvier 1839 enregistre la naissance d'Adélaïde Joséphine SAMAT, fille de " demoiselle SAMAT Catherine " et de père inconnu. Catherine SAMAT exerce aussi le métier de blanchisseuse et demeure à BÔNE, rue Bélisaire. Il s'agit probablement d'une sœur ou d'une parente. Ces deux jeunes femmes sont probablement arrivées ensemble à BÔNE. Des parents, nés à GEMENOS, sont d'ailleurs installés à la même époque à MARENGO et à MOUZAIA. C'est peut être en tentant de les rejoindre qu'Anne a trouvé la mort.

           S'ajoutant à ces personnes Victor Emmanuel IMER, ancien militaire de la légion étrangère, né le 14 août 1805, à BERNE, en suisse ; le Bavarois Benoît METZGER (45 ans) ; Le wurtembergeois Frédéric KUGELMANN (environ 30 ans), élève en chirurgie. Enfin, l'acte de décès 220 du 17 décembre enregistre la mort d'un personnage déjà évoqué : Auguste HEINZELY. Cet originaire de NEUFCHATEL (225) en Suisse, où il a vu le jour le 27 juillet 1791, est âgé de 43 ans. On apprend qu'il est le fils de Samuel HEINZELY, membre du grand conseil, et de Suzanne Charlotte BOSSET. Il est décédé le 16 à quatre heures du matin et laisse une veuve : Marie Joséphine MAÏNA de BERJON.

           Ce riche rentier suisse, arrivé à BÔNE en1833, a perdu, nous l'avons vu, une fille le 9 décembre 1833. Il lui aura survécu une année pendant laquelle, son acte de décès nous l'apprend, il est devenu propriétaire.

Les français

           On compte 60 morts en cette année 1834. Un de ces morts est déclaré deux fois par deux personnes différentes. Il s'agit du jeune Charles Auguste ROUBEAU, 5 mois, déclaré le 27 août par Charles JOUVENOT, 27 ans, traiteur à BÔNE. La mort du même enfant est à nouveau signalée le 28 août sous le nom de ROBAUD DELFRESE par Jean EGBERS, 45 ans, fabricant de liqueurs, demeurant à BÔNE. La comparaison des deux actes nous montre que le jour et l'heure du décès sont les mêmes et les parents aussi.

           Dans le premier acte Charles Auguste ROUBEAU, le père, est marié avec Marie FRESSE.
           Dans le second, le père est appelé Auguste ROBEAU et son épouse Marie Rose FRESSE. Comme le père, un ancien cantinier militaire auprès des zouaves, est journalier, il n'a sans doute pas pu effectuer la déclaration et a confié la tâche à des connaissances.

           Ces dernières n'ont pas dû s'entendre et on a abouti à cette étrangeté d'un enfant dont la mort a été déclarée deux fois. Comme nous savons par ailleurs que le décès est attesté par un médecin militaire et que parmi les présents on compte un commissaire de police : Sylvestre HAURE, on a là un nouvel exemple des difficultés de fonctionnement de l'administration française qui se met en place.

           Cinquante neuf morts donc pour quelques sept cents français soit une mortalité de 84 pour mille, inférieur à celle de 1833 mais qui reste très importante.

           Trente deux décès concernent le sexe masculin et vingt sept le sexe féminin. Sur les trente deux décès masculins, on compte 15 enfants et un adolescent soit 48 % des morts en cette année 1834. Pour le sexe opposé, on relève 18 enfants et un mort né donc un pourcentage de décès encore plus élevé pour les enfants : 67 %. Ces taux sont à rapprocher de ceux des " maures " de sexe féminin : 69.5 %. Une singulière convergence qui montre que les indigènes ne sont pas plus adaptés aux conditions de la vie à BÔNE que les français immigrants. Il n'y a donc pas en cette année 1834 de traits démographiques particuliers des populations installées par rapport aux populations arrivantes sauf dans le cas des juifs mais déclarent-ils tous leurs morts ? Sont-ils aussi nombreux qu'on a pu l'écrire ? Devant le paludisme, le choléra et le typhus, tous les habitants de BÔNE sont égaux et la mort fauche sans distinction pauvres ou riches, maures et français.
           Parmi les décès masculins ceux des moins de 2 ans représentent près de 47 % (15) et pour les décès féminins, les petites filles de moins de 2 ans sont 8 dont une mort née (28.5 %). Les petites filles de moins de deux ans décèdent moins que les garçons mais, par la suite, l'équilibre, comme nous l'avons vu, se rétablit.

           Si nous considérons les français décédés sous l'angle des métiers et des origines géographiques, nous constatons que 18 décès sur 59 concernent des femmes, veuves, des fils ou filles de soldats et gradés soit 30 %. Un officier, Victor DRIEU du 59e de ligne perd la même année des jumeaux : Rosine (acte 61) et Félix (acte 66) et un jeune garçon Alfred, 9 ans (acte 242). On compte aussi parmi les décès masculins trois militaires, un artiste vétérinaire, un capitaine des gardes côtes. Dans les seize métiers civils relevés, on trouve des cantiniers (2), des boulangers (2), des blanchisseurs (2), des colons (2), un maçon, un manouvrier, un peintre, un jardinier, un épicier, un distillateur, un marin et un marchand de vins.

           Quant aux origines, comme beaucoup d'enfants de militaires sont comptabilisés, on note 3 originaires de PARIS, 3 natifs des Bouches du Rhône, 2 corses, 2 morbihannais.

           La Drôme, l'Isère, le Jura, le Doubs, le Rhône, le Gard, le Var, les Hautes Pyrénées, la Moselle, la Meurthe, l'Ariège, le Nord, l'Hérault, le Lot et Garonne et l'Eure sont cités une fois. Ces indications ont cependant une importance relative car beaucoup de personnes dont l'origine géographique est signalée sont des parents de militaires et donc contraints de les suivre tout au long de leurs déplacements guerriers.

           Ouvrons maintenant une nouvelle parenthèse pour aborder un problème visible au fil des actes et déjà évoqué : celui des enfants naturels.

Les enfants naturels

           Qui sont-ils en 1833 / 1834 ?
           Soit des enfants d'un couple qui n'a pas jugé bon de s'unir par les liens du mariage. C'est le cas de Marguerite BROUILLARD et d'Étienne ROY, débitants de boissons rue des Numides dont la fille Marguerite disparaît le 27 septembre 1833. C'est le cas aussi de Céline Joséphine Emma PEYRONNY, née le 23 janvier 1834 et décédée le 28 juillet 1834, fille d'un capitaine du 3e régiment de chasseurs d'Afrique et de la demoiselle Louise JOLY (acte de décès n°99).
           Soit ce sont des enfants de filles mères généralement couturières, cantinières ou blanchisseuses.

           Les enfants de blanchisseuses viennent d'ailleurs largement en tête avec Emmanuelle, fille naturelle de Emmanuelle BURGAIN, blanchisseuse au 55e de ligne, née sans vie le 18/01/1834 ; Francesco, fils naturel de Giusseppa PAOLA, native de MAHON, mort à 3 jours le 9 mars 1834 (acte 26) ; Jeanne Marie SABOT, 3 mois, fille naturelle de Marie SABOT, décédée le 16 juillet 1834 ; Joseph SABEGURA, 2 ans, fils naturel de Joséphine (23 ans) décédé le 30 juillet, la maman est dite " blanchisseuse espagnole ".
           La dernière de ces blanchisseuses porte simplement le nom de DEMITROUL. Elle fait partie de ces pauvres hères que l'on appelle simplement par leur nom (voir DEUTSCH décédée le 5 juin 1834 - acte 62). Cette " DEMITROUL " met au monde un fils : Gustave Marian DEMITROUL, né à BÔNE le 19 novembre et trépassé le 27 novembre. Elle a tout juste 20 ans lors de la naissance et les deux déclarants sont Jean Baptiste CARRET, ouvrier menuisier attaché à l'administration et Antonio PIOBBE (ou GIOBBE), marchand épicier, 25 ans. Nous en apprenons un peu plus sur cette demoiselle car, le 22 juillet 1836, elle met au monde un autre enfant naturel : Maria DIMITROULA. Les parents de cette demoiselle sont dits inconnus mais demoiselle DIMITROULA est native de NAVARIN, en Grèce, comme la demoiselle Zemillie HACIACO qui épouse Pierre MURGANTI le 11 mai 1835.

           S'agit-il d'enfants orphelins ou abandonnés à NAVARIN, recueillis par l'armée française, ramenés à TOULON et qui auraient suivi lesdites troupes françaises en Algérie ? S'agit-il d'enfants ramenés par des commerçants ? On sait que le sieur Joseph OURSE, restaurateur limonadier place Rovigo est décédé à NAVARIN le 16 mai 1833. En tout cas, les deux déclarants qui accompagnent la sage femme, Madame BENISTI, sont deux artisans : Antonio TRAVERSO, 25 ans, menuisier, et Antoine AVRIL, 25 ans, maçon.
           Ces deux hommes habitent au même endroit que notre blanchisseuse : n°8 de la rue Clémentine. Ce qui nous pose un autre problème. Quelle est cette rue Clémentine dont nous n'avons pas trouvé de traces ?
           Les européens ne sont pas les seuls à connaître le phénomène des enfants naturels. Le 19 novembre 1833, Aïcha BENT ZHORA, native de CONSTANTINE, décède à BÔNE. Elle est la fille de ZOHRA et d'un père inconnu. C'est un soldat du corps auxiliaire turc qui déclare le décès. Est-ce là une fille aux mœurs légères qui suit les troupes françaises ? Une compagne de soldat ou là encore une pauvre hère ? Elle n'est pas un cas unique car, lorsque le 4 juin 1834 meurt le petit Mohamed (15 mois), on nous signale que sa mère est une nommée SAHADA, " négresse ". Le nom du père est lui aussi inconnu.

           Un autre cas de ces enfants naturels, Achille ADAMI (226), décédé le 8 juin 1834 à l'âge de 5 jours, est le fils de Catherine ADAMI, cantinière. Deux jours avant lui, mais l'année précédente, meurt Jules BOULANGER, fils de demoiselle Anne BOULANGER, cantinière native de COGNAC (AD 38, 1833).
           On a beaucoup écrit sur ces blanchisseuses, ces cantinières, ces couturières proches des soldats et des premiers colons. Certains historiens n'ont pas hésité, comme nous l'avons vu, à affirmer que beaucoup d'entre elles cachaient derrière ces métiers une activité de prostituée. D'autres n'ont pas craint de parler, à propos de la cantine, de cette " lèpre attachée à chaque pas de la conquête et qui n'a manqué nulle part de traîner derrière elle l'autre plaie non moins redoutable de la fille publique " (227). Claudine ROBERT GUIARD qui a consacré une thèse sur " les européennes en situation coloniale " écrit au sujet des cantinières : " vivandières ou cantinières suivaient traditionnellement les troupes leur vendant vivres et boissons. Le titre de cantinière était en principe réservé aux vivandières qui accompagnaient officiellement l'armée (…) Elles partageaient parfois le destin des hommes qu'elles accompagnaient " (228) … La mort, souvent dans des conditions horribles. Certaines étaient blanchisseuses vivandières. Mais le métier était loin d'être totalement féminin. L'étude des actes de décès à BÔNE en 1834 nous montre parfois une activité de couple.

           Lorsque la petite Louise LAVAL s'éteint le 16 mai 1833, au numéro deux de la rue d'Armandy, chez ses parents, nous relevons que son père Jean LAVAL, " vétéran de la Dordogne faisant partie maintenant du 2e bataillon d'Afrique en garnison à BÔNE " et sa mère, Dame Marie CARPENTIER, sont tous deux cantiniers. Ils sont même aidés par Honoré PITHON, lui aussi cantinier, vétéran, soldat au 2e bataillon, qui habite à la même adresse que le couple LAVAL. De même, l'acte de décès 79 du 24 juin 1834 indique que le défunt : Jules César POURCIN, 10 jours, est l'enfant d'Antoine POURCIN, sapeur au 3e régiment du génie et de Joséphine PRUDENT, cantinière au même corps, son épouse.
           L'acte de décès 90 concernant la petite Marie VALETTE, 2 ans, morte le 20 juillet 1834, nous apprend qu'elle est " la fille de Joseph VALETTE, cantinier et de Marguerite AUBERTIN, son épouse, demeurant à BÔNE ".

           Tous les cantiniers et les cantinières ne sont pas des militaires. En effet, l'acte de décès du jeune ROUBAUD, natif de BOUGIE et surtout son acte de naissance, nous signalent qu'il est le fils d'un " cantinier non militaire, attaché, par autorisation, au corps des zouaves " présents à BOUGIE en 1834. Ce cantinier réside depuis peu à BOUGIE puisque, lors de la naissance de son fils le 20 mars 1834, il donne son adresse en France : " Grande rue n°53 BLAMONT, canton de LUNEVILLE, département de la Meurthe ". Il exerce cette profession durant une courte période puisque au décès de son fils, le 28 août 1834, il est journalier.
           Il est donc difficile de porter un jugement historique sur cette profession. Les conditions de vie difficiles, la guerre omniprésente, la conscience très nette que la vie pouvait s'arrêter le lendemain, ont pu pousser certaines cantinières à avoir une vie dissolue (229) et quelques cantiniers à devenir des aigrefins. D'autres ont eu une conduite héroïque ou tout simplement honnête. Parmi eux citons le nommé LAVERDURE qui ne craint pas, dans les années 1840, à s'établir en pleine nature dans les environs de SOUK-AHRAS. Il est à l'origine, à partir de 1847, d'un village de colonisation auquel on va donner son nom.

           Pour en finir avec les décès de l'année 1834, nous avons remarqué deux nettes augmentations de la mortalité en juillet août et surtout au mois de décembre. Celle de juillet août est due fort probablement à une reprise du choléra. La seconde, en décembre, à une manifestation du typhus pétéchial, typhus à pou ou classique, " fièvre des camps " dû à la malnutrition, au manque d'hygiène et à la promiscuité favorisée par l'hiver.
           Que dire de plus sur cette année ? Qu'elle n'est pas une des pires sur le plan de la mortalité mais qu'elle nous permet de comprendre pourquoi la colonisation naissante a eu du mal à se développer ? La guerre, les ruines, le manque d'hygiène, le choléra, le typhus, le paludisme, la malnutrition jouent un rôle répulsif sur les " apprentis colons ". Nous savons que si les arrivées étaient nombreuses, les départs l'étaient tout autant. Nous avons tendance à penser que sont restés les fous, les rêveurs, les inconscients ou ceux qui n'avaient rien à perdre … qui jouaient à " quitte ou double " avec leur propre vie. Mais ne sont-ils pas les hommes et les femmes qui souvent font avancer les sociétés où ils vivent ?
Annexes
(6) Docteur Jean Pierre BONNAFONT : " Douze ans en Algérie 1830 / 1842 " Editions GANDINI réédition 2005 P 82
(218) Ce chiffre nous apparaît très élevé. Une étude plus approfondie de cette communauté le fera sans doute apparaître plus proche de la centaine que du millier.
(219) Voici ce qu'écrit Louis Charles FERAUD dans ses " Documents pour servir à l'Histoire de BÔNE " publiés dans la " Revue Africaine " volume 17 (1873) : " Comprenant toute l'importance qu'il y avait pour elle d'établir des relations amicales et d'écouler leurs productions de leur pays sur nos marchés, chacune de ces tribus consentit sans grande difficulté à nous donner comme gage d'alliance un certain nombre de cavaliers qui, placés à la suite des turcs de YOUSOUF sous le nom d'otages, devaient contribuer à assurer la tranquillité des environs et servir au besoin de guides à nos troupes. " Ce corps de troupe avait un effectif variable et il était commandé par le capitaine d'état major Félix DELCAMBE.
(220) 12 turcs, 23 maures, un coulougli, deux otages.
(221) Marc DONATO op. cit. p 119
(222) Le maraîchage est essentiel pour la ville. La colonie a besoin de produits frais, de légumes, de fruits et de lait. " Autour de la plupart des villes de la côte (…) des familles européennes pratiquaient des cultures maraîchères, fruitières et même florales. Et les femmes travaillaient fréquemment aux côtés des hommes. " Claudine ROBERT GUIARD (op. cit.) p 166. Les sardes, les maltais et quelques mahonnais vont exercer cette activité indispensable à l'avenir de la BÔNE coloniale naissante. Les bônois se souviendront des maltais jardiniers et chevriers du PONT BLANC.
(223) Ce qui apparaît difficile pour qui connaît la vieille ville … La rue Beaucaire ou de Beaucaire ne communique avec la Place Rovigo que par l'intermédiaire de la rue Caraman mais ?...
(224) Claudine ROBERT GUIARD (op. cit.) p 141
(225) Le commandant en second de la place de BÔNE depuis 1833 n'est autre que le général PERREGAUX qui est né lui aussi en Suisse, à NEUFCHATEL, le 21 octobre 1791 … La même année qu'Auguste HEINZELY. Il faut peut être voir là une explication de sa présence à BÔNE en 1833 1834.
(226) ADAMI est aussi orthographié ADAMY.
(227) P. DARMON (op. Cit.) p 125 qui cite le Docteur Émile BERTHERAND : " De la prostitution en Algérie " in Alexandre PARENT DUCHATELET : " De la prostitution dans la ville de PARIS " PARIS 1845 p 555.
(228) Claude ROBERT GUIARD (op. Cit.) p 29.
(229) Un exemple pris au hasard dans les actes de décès de 1852 nous donne un bon exemple de la brièveté de la vie.
           Demoiselle Madeleine DENIS arrive à BÔNE cette année là ou peut être l'année précédente. Elle vient de TOULON où elle a mis au monde, en 1850, la petite Julie Victorine. Le père est inconnu. Madeleine a des parents : Jean Marie DENIS, cultivateur à NEULISES dans la Loire et Dame Benoîte ROMANET. Pourquoi en arrive-t-elle à prendre le bateau à TOULON pour aboutir à BÔNE. Peut-être suit-elle un soldat du 10e régiment de ligne ? Peut-être a-t-elle sombré dans la prostitution ? En tout cas, la petite Julie Victorine décède à BÔNE le 16 décembre 1852 (acte 496). Ce sont deux fusiliers du 10e, Joseph CASAN, 32 ans et Antoine LAPIE, 30 ans, qui effectuent la déclaration à la mairie. Ils signalent que Madeleine est blanchisseuse. Une semaine plus tard, Madeleine meurt à son tour à l'hôpital civil. Ce sont un commis de mairie : Joseph CARLE et le concierge de ladite mairie : Désiré DEMEILLES qui attestent du décès. Madeleine, déclarent-ils, exerce le métier de journalière. Qui était-elle véritablement ? En tout cas, en une semaine, la mort a fauché la mère et l'enfant.
A SUIVRE


Le PORT de BÔNE
Envoyé par M. Charles Ciantar, octobre 2014

Dans la vaste échancrure ouverte vers le nord qui entaille la côte, du cap de Garde au cap Rosa, il n’existait avant la création du port de Bône, qu’un mouillage naturel de bonne qualité, celui du Fort génois, situé à 6 km au nord de la ville et bien abrité des vents du N.W et de l’W ; par les contreforts de l’Edough ; les grands navires pouvaient également jeter l’ancre plus au sud, derrière la pointe du Lion ou celle du Cazarin.

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Qui en 1960 aurait reconnu la petite darse peu profonde de 1932 où ne s’amarraient que quelques barques de pêcheurs ou de chasseurs de corail.
Le port à l’origine ne comprenait qu’une darse de 11 hectares environ et avait nécessité une dépense de 7 millions de francs or.
Actuellement la profondeur est de 7 à 9 mètres.

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Cette darse était précédée d’un avant-port insuffisamment profond et souvent encombré par les alluvions de la Seybouse. Celui-ci a été transformé en port proprement dit avec des fonds de 6.50 à 9 mètres pour une superficie de 49 Ha, protégé des vents du large par une jetée sud. De plus un nouvel avant-port précédant, ce vaste bassin d’opérations, et séparé de lui par la jetée Babayaud, a été aménagé grâce à un prolongement de la jetée sud et à la construction d’une nouvelle jetée, la jetée des Lions qui lui est perpendiculaire avec des fonds de 6 à 13 mètres. Ainsi, le port a pu faire face à l’activité croissante de la région. (Voir dernière image)

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Torpilleur Dans le port de Bône

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Pêcheurs et leur «Out»



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Viens me pousser
Envoyée par Annie



        Un mec complètement bourré vient sonner avec insistance chez des gens en pleine nuit. L’homme de la maison se lève et demande furieux :
        - Qu'est-ce que tu veux ?

        L’autre lui répond :
        - Viens me pousser ! Il faut que tu viennes me pousser !

        Excédé le propriétaire de la maison lui dit :
        - Je ne te connais pas, et en plus il est 4 heures du matin, tu me réveilles pour me dire de te pousser et j'en ai pas envie, alors dégage d'ici et ne me dérange plus !!!

        De retour dans la chambre, il se remet au lit, mais sa femme qui a tout entendu, le sermonne :

        - Quand même tu exagères, cela t'est déjà arrivé d'être en panne la nuit, tu aurais pu le pousser ce pauvre type.

        - Ouais, mais il fait froid et en plus il est bourré !

        - Raison de plus pour l’aider, il ne va pas y parvenir tout seul. Non ? Vraiment, je ne te reconnais pas, je suis très déçue de ton attitude!

        Son mari, pris de remords, se rhabille et descend. Il ouvre la porte et crie :
        - He mec ! C'est d'accord, je me suis habillé exprès pour venir te pousser ! Tu es où ?

        Et le mec bourré répond :
        - Là, sur la balançoire...
             




Chers amis de là-bas,
Envoyé par M. Bernard Viot

       Ci-dessous un texte très émouvant en hommage aux "pieds-noirs" que nous sommes.

             Il était une fois des milliers de petits garçons et filles vivant en Algérie, dans les milliers de villes et villages répartis sur tout le territoire qui allaient à l’école, grandissaient, jouaient, ne se doutant pas un seul instant de la catastrophe qui les attendaient. Car, il faut bien parler de catastrophe humaine, provoquée par l’exil et les dommages collatéraux qui ont suivis.

             Mais le peuple pied-noir a hérité de ses ancêtres toutes leurs qualités, celles des pionniers.

              En venant en France, ou ailleurs sur la planète, il ne s’agissait plus de défricher des terres incultes, d’assécher des marais, de lutter contre le climat et les maladies, de bâtir un pays. Il s’agissait de construire sa vie, sa famille, de faire sa place. Tous l’ont fait, dans l’honneur et la droiture, dans l’amour du travail bien fait, dans le respect de la parole donnée.

              Maintenant, que tous ces petits garçons et ces petites filles sont devenus vieux, ils témoignent. Les sites qu’ils ont créés sont nombreux, émouvants. Tous recréent cette vie d’avant, cette vie où ils étaient jeunes, insouciants et installés dans leur terre natale pour mille ans.

              Nous sommes des «Muhadjirouns» des exilés, des vrais sans espoirs de retour, sans espoirs tout court. Seuls restent nos souvenirs amplifiés par la nostalgie, que nous partageons à longueur de page sur le web ou dans des milliers de livres édités souvent à compte d’auteur. Nos publications deviennent nos racines. Elles veulent remplacer celles qui furent coupées brutalement une année maudite de 1962.

              Qui peut nous comprendre? Rares sont les hommes et les femmes de bonne volonté qui puissent accéder à comprendre cette souffrance.
             Mais malgré tout cela, le peuple pied-noir qui va disparaître, comme toute chose vivante d’ailleurs, ne perd pas son caractère. Cette joie de vivre, cette bonne humeur et ce bruit qui le caractérise. Ce bruit de la parole et du geste dont on lui fait reproche encore aujourd'hui. Ce bruit qui cache ses pudeurs, ses tristesses et sa peine immense de l’Algérie perdue. Ce bruit qui est notre marque de fabrique.

              Ces milliers de petits garçons et de petites filles se retrouvent maintenant autour de la toile, partageant leurs textes d’avant, recroquevillées ensembles comme pour se tenir chaud dans leurs derniers moments. Leurs histoires, nos histoires seront les monuments de notre patrimoine national. On les visitera comme on visite un château perdu. Leurs enfants, leurs amis, les anonymes profiteront de ce jour annuel du patrimoine pour leur rendre l’hommage qui convient.

             Notre histoire est grandiose, nous étions des petites gens, nous sommes devenus grands. Malgré toute la rancœur que nous pouvons nourrir contre les politiques d’antan, la France nous a permis de vivre de manière économique sociale et culturelle en échange nous lui avons donné nos grands pères, nos pères nos frères pour la défense de sa liberté. Dans la France ce grand pays nous avons reconstruits nos familles, nos vies. A l'heure des bilans nous pouvons être fiers de nous.

              Vive le Peuple Pied-Noir dont je suis. NOUS AVONS SU NOUS INTÉGRER, NOUS...... D'AUTRES NE LE VEULENT TOUJOURS PAS ...ET CONTRAIREMENT A NOUS, LA FRANCE LES PROTÈGE !!!!!!!!!
Source Inconnue              





 La Toussaint : Les oubliés du dimanche.

                      
Envoyé par Mme Jocelyne MAS

              Pour les rapatriés d'Algérie dont les parents sont restés sur le sol qui les a vu naître de l'autre côté de la Méditerranée, la fête des morts laisse un mauvais goût dans la bouche. Privés de la possibilité d'honorer et de fleurir la dernière demeure de leurs aïeux, ils n'ont comme seul alternative pour les honorer que de faire revivre leur mémoire par la pensée. Pour Jocelyne MAS, la douleur se renouvelle chaque année à cette occasion. Évoquer les jours heureux fait office de catharsis :


Le cimetière, transformé en potager,
où reposent certains membres de la famille de Jocelyne MAS…


             " Je me souviens de nos dimanches à la campagne. Toute la famille était réunie à la table des grands-parents. Les oncles, les tantes, les cousins et les cousines, toute une tablée bruyante et gaie. En bout de table trônait grand-père, cheveux neigeux et yeux bleus, un sourire plein d'affection aux lèvres. À l'autre bout, ma grand-mère, petite et brune, embrassant d'un regard pétillant tout son petit monde. L'amour était palpable. La richesse d'une vaisselle de cristal et d'argent n'existait pas, elle était seulement amour, affection, tendresse.

             Les grands et les petits parlaient tous en même temps. Chacun racontait sa semaine passée. Par moment on entendait un : " Stop ! " vigoureux : grand-mère voulait placer un mot. Et grands et petits se taisaient. Grand-mère nous régalait de sa cuisine riche et ensoleillée. Poulet de la basse-cour, légumes, salade et fruits du jardin. Gâteaux et crèmes faits maison. Grand-mère se donnait beaucoup de mal pour satisfaire toute sa nichée. Mais elle était contente quand tous les plats repartaient vides à la cuisine. Tout le monde aidait, sans même penser à rechigner. Grand-père préparait le café, fraîchement moulu dans le vieux moulin de bois à manivelle. Ensuite, laissant les hommes refaire le monde, les femmes jeunes et moins jeunes se retrouvaient à la cuisine pour la vaisselle. Et les langues allaient bon train. Les enfants avaient le droit de sortir jouer dans le jardin. Ensuite tout ce petit monde se retrouvait dehors, au soleil de l'après-midi, pour jouer aux boules ou, pour les dames, tricoter à l'ombre du grand mimosa qui embaumait.

             Le soir commençait à tomber, alors grand-mère partait dans son jardin munie d'un grand panier et cueillait légumes, tendres salades, fruits… Bio, avant même que le concept existe. Et chacun repartait avec son panier de victuailles.

             Sur le pas de porte, grand-père entourait d'un bras affectueux les épaules de sa femme et tous deux, faisant de grands signes d'au revoir, regardaient repartir les jeunes. Ils étaient heureux, ils avaient passé une bonne journée, fatigante certes, mais combien heureuse. Ils n'étaient pas tristes ; ils savaient que le dimanche suivant toute la famille serait de nouveau réunie.

             Nous voilà devenus grands-parents à notre tour. Maintenant la famille est éclatée ; depuis notre départ de notre cher pays, chacun a opté pour une région où on trouverait plus facilement du travail. Et les distances ne facilitent pas les réunions de famille. Les grands-parents sont partis au royaume des cieux, les oncles et tantes ne sont plus là non plus. Les cousins et cousines sont âgés et mal en point. Les enfants sont loin ; ils ont leur vie, leurs propres enfants, leur travail, leurs activités, leurs amis. Nous avons pour compagnie une grande boîte froide qu'on appelle télévision. Les images défilent sans que cela ne nous intéresse vraiment. Les dimanches s'étirent et n'en finissent plus. Rien ne remplace deux petits bras noués autour de notre cou, et de gros baisers sonores sur nos joues ridées. Les enfants viennent quelquefois, toujours pressés. Ils n'ont pas de temps à consacrer à leurs vieux parents.

             C'est la vie, me direz-vous ? Pourquoi se plaindre ? Nous sommes les oubliés du dimanche et c'est avec nostalgie que nous repensons aux dimanches de notre enfance. "
Jocelyne MAS
             
             
Extrait de "De la Côte turquoise à la Côte d'Azur" de l'Algérie à la France.

Prix Méditerranée
Médaille de Vermeil du Mérite Culturel.
  

Jocelyne MAS
Poète-Ecrivain - Conférencière

Site Internet : http://www.jocelynemas.com





ANECDOTE
envoyée par M. Eliane Saurel
Elle est à peine rétro cette publicité là....
et mérite-t-elle de ressortir?
Image Mme Eliane Saurel
Nous sommes plusieurs à avoir essayé et nous sommes de plus en plus constipés. Voulez-vous tenter votre chance ?
Si cela marche avec vous,
c'est que nous ne sommes pas normaux.

Le viel homme et le grizzli
Envoyé par Gilles
                   C'est un vieil homme de 80 ans qui va chez le docteur pour un examen annuel.
         Ce dernier lui demande comment vont les choses.
        - Je suis en pleine forme, je sors avec une jeune de 18 ans, et je l'ai mise enceinte.

         Qu'est-ce que vous pensez de ça, doc?
        - Laissez-moi vous raconter une histoire, dit le docteur.
         C'est une histoire vraie.
        - J'ai un ami qui est un passionné de chasse, il n'a jamais manqué une saison.
        Un jour, alors qu'il s'en allait chasser et qu'il était pressé, il se trompa et au lieu de prendre son fusil, il prit son parapluie.
        Au cœur de la forêt, il aperçoit un grizzly qui fonce sur lui.
        Il saisit son parapluie, l'épaule et appuie sur la poignée.
        Savez-vous alors ce qu'il s'est passé?
        Non.
        Eh bien, le grizzly tomba raide mort à ses pieds
        - C'est impossible, s'insurgea le vieillard. Quelqu'un a dû tirer à sa place!
        - C'est là où je voulais en venir



LE CENTENAIRE DE LA BASILIQUE
DE SAINT AUGUSTIN A BÔNE

Ramené par Thérèse Magro,
mise en page par Charles Ciantar, 2014


Image envoyée par Charles Ciantar


1 - Commentaire du Psaume 121

       « Quelle joie quand on m'a dit nous irons à la maison du Seigneur "

       Les foules s'encouragent, s'excitent mutuellement : allons, disent-elles, allons ! Ils se stimulent, prennent feu, peu à peu, ne forment qu'une seule flamme, et cette flamme unique, allumée par les ardentes paroles de chacun, les enlève au sanctuaire désigné, où de saintes occupations les sanctifient.

       Si donc l'amour sacré peut nous jeter ainsi dans un lieu de la terre quel doit être l'amour qui porte au ciel ceux qui n'ont qu'un même coeur, et qui se disent: " Nous irons dans la maison du Seigneur? "

       Courons alors, mes frères, courons, nous irons dans la maison du Seigneur.

       Courons, ne nous lassons point; car nous arriverons où il n'y a plus de lassitude.

       Jérusalem est parfaitement bâtie, comme une cité, merveille d'unité !

       C'est la ville dont le fondement est le Christ. Si notre fondement est au ciel, c'est vers le ciel qu'il faut bâtir l'édifice que nous sommes. Hâtons-nous donc vers celui qui est notre fondement pour faire partie de la construction.

       Car c'est en parlant de la Jérusalem céleste que le psaume chante : Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem !

       Ceux qui rentrent dans sa construction sont des pierres vivantes.







Image envoyée par Charles Ciantar 2 - Confessions,
XII, 10

       Vérité. Lumière de mon cœur. Ne laisse pas ma part obscure me parler. Je me suis dispersé là-bas. Je suis obscur.
       Mais là, même là, je t'ai aimé à la folie. Je me suis perdu et je me suis souvenu de toi.
       J'ai entendu ta voix derrière moi.
       Reviens. J'ai malentendu à cause du vacarme d'une impossible paix.
       Maintenant, regarde, je reviens vers ta source. En feu. Le souffle coupé
       Personne pour m'en empêcher.
       Je vais la boire, je vais en vivre.
       Je ne suis pas ma vie. Je vis mal de moi. J'ai été ma mort. En toi, je revis.









Image envoyée par Charles Ciantar 3. Soliloques 1,1,5

       Si c'est par la foi que te trouvent ceux qui se réfugient auprès de toi. Seigneur, donne-moi la foi.
       Si c'est par la force, donne-moi la force
       Si c'est par la science, donne-moi la science. Augmente en moi la foi, augmente l'espérance, augmente l'amour
       Apprends-moi, Seigneur, à te chercher. Délivre-moi de l'erreur. Que te cherchant, je ne rencontre rien d'autre que toi.
       S'il est vrai que Je ne cherche rien d'autre que toi, donne-moi, Père, de te trouver.
       S'il existe en moi d'autres désirs, de vaines attentes, purifie-moi et rends moi ainsi capable de te voir Je te demande une seule chose. Tourne-moi vers toi, que rien n'entrave mes efforts pour te trouver ; permets que, tant que Je vis avec ce corps à conduire et à porter, j'arrive à pratiquer la tempérance, le courage, la Justice, la prudence ; que j'aime de tout cœur et comprenne ta sagesse. Que Je sois digne de t'accueillir en moi comme dans une maison ; que tu m'accueilles dans ton Royaume de félicité. Amen







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4 - Confessions, X,38.

Bien tard je t'ai aimé, beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t'ai aimé.

       Et voici que tu étais au dedans, et moi au dehors de moi-même;
       Et c'est là que je te cherchais;
       Et je poursuivais de ma laideur la beauté de tes créatures.

       Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi ;
       Elles me retenaient loin de toi ces choses qui pourtant, sans toi, ne seraient que néant.

       Tu m'as appelé, tu as crié, et tu as brisé ma surdité.

       Tu as brillé, tu as resplendi, et tu as chassé mon aveuglement

       Tu as embaumé, j'ai respiré et haletant j'aspire à toi.

       Je t'ai goûté, et me voilà dévoré de faim et de soif;

       Tu m'as touché, et je brûle du désir de ta paix.

       Et toute mon espérance n'est que la grandeur de ta miséricorde.

       Donne-moi ce que tu m'ordonnes, et ordonne-moi ce qu'il te plaît.
       Tu me commandes la continence.

       Et je sais, dit ton serviteur, que " nul ne peut l'avoir, si Dieu ne la lui donne.

       Et savoir même d'où vient ce don en est un de la sagesse" (Sag. VIII, 21).

       La continence nous recompose et ramène à l'unité les fractions multiples de nous-mêmes.

       0 amour toujours brûlant sans jamais s'éteindre;
       Amour, mon Dieu, embrase-moi





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5 - Commentaire
du Psaume 132,1

       Notre psaume est court, mais célèbre et fort connu.
       "Qu'il est lion, qu'il est doux pour des frères d'habiter ensemble et d'être unis ".

       Il y a tant de douceur dans ce verset qu'on le chante quand même on ne connaîtrait pas le Psautier.

       Il est doux comme est douce la charité qui réunit les frères dans une même demeure.

       Qu'il soit bon, qu'il soit agréable pour des frères d'habiter ensemble, c'est là ce qui n'a besoin ni d'explication ni de commentaire.

       Mais dans la suite il faut frapper, afin que la porte s'ouvre, il n'y en a pas quelques chrétiens plus parfaits qui demeurent ensemble, et sur qui tombe cette bénédiction, d'où elle se répand sur les autres.

       Cette parole du psaume, ce chant suave, cette ravissante mélodie a enfanté les monastères

       Tel est le chant qui a excité les frères à demeurer ensemble; ce verset a été pour eux une trompette éclatante: elle a retenti dans l'univers entier, et ceux qui étaient divisés se sont réunis.

       Ce cri de Dieu, ce cri du Saint-Esprit, ce cri prophétique n'était pas entendu dans la Judée, et toutes les contrées de la terre l'ont entendu. Les premiers chrétiens ont habité ensemble ; ils vendaient leurs biens, et en apportaient le prix aux pieds des Apôtres, comme nous lisons dans les Actes des Apôtres (2,45), " et on le distribuait à ceux qui en avalent besoin, et nul ne revendiquait rien en propre, mais toutes choses leur étaient communes ".

       Que signifie " ensemble ", ou " en un "?

       L'Ecriture nous répond : " Ils n'avalent qu'une même âme, et un même cœur en Dieu ". (Actes 4,32)




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6 - Sermon 141.4

       Jésus est dans le sein de son Père la vérité et la vie, et comme nous n'avions pas le moyen de nous réunir à cette vérité.

       Lui, le Fils de Dieu, qui est éternellement avec son Père la vérité et la vie, s'est fait homme pour devenir notre voie.

       Suis cette voie de son humanité, et tu arrives à la divinité.

       C'est lui qui te conduit à lui-même, et pour y parvenir ne cherche personne que lui. Hélas !

       Nous serions toujours égarés, s'il n'avait daigné se faire notre voie; II est réellement devenu la voie où tu dois marcher.

       Je ne te dirai donc pas : Cherche la voie.

       Cette voie s'est présentée elle-même devant toi; en avant, marche!

       Ce sont les mœurs qui doivent marcher en toi en non les pieds; car il en est beaucoup dont les pieds vont bien, tandis que leur conduite va mal, et tout en courant bien ils se précipitent hors de la voie.

       Tu rencontreras effectivement des hommes dont la conduite est régulière, mais qui ne sont pas chrétiens : ils courent bien, mais hélas !

       Hors de la voie, et plus ils courent, plus Ils s'égarent, puisqu'ils s'éloignent de leur chemin.

       Ah ! Si ces hommes entraient dans la voie, s'ils s'y tenaient, quelle sûreté pour eux, puisqu'ils courraient sans s'égarer  !

       Combien au contraire, ils sont à plaindre de tant marcher sans être dans la voie !

       Mieux vaut y marcher en boitant, que de n'y être pas en marchant d'un pas ferme.










LES CONTRADICTIONS DE LA POLITIQUE FRANCAISE EN SYRIE
Par M.José CASTANO, Octobre 2014

« Lorsqu’on prétend se jouer des salauds, en vérité, on se compromet avec eux »
(Simone de Beauvoir - « La femme rompue »)

       Le 24 septembre 2014, à l'occasion du débat à l’Assemblée Nationale sur l’intervention française en Irak, Manuel Valls a martelé avec la plus grande vigueur, que le président syrien Bachar Al-Assad « ne peut absolument pas être un partenaire dans la lutte contre l’organisation de l’Etat Islamique » (…) « Avec le président de la République, nous avons fait le choix de nous concentrer sur l'Irak et de continuer à soutenir l'opposition modérée au régime de Bachar Al-Assad. (...) Nous sommes résolus, avec nos partenaires, à leur apporter un soutien civil et militaire accru ».

       Au cours de cette intervention, le Premier Ministre a aussi assuré que « la France poursuivra ses frappes aériennes en Irak jusqu'à ce que l'armée irakienne reprenne le contrôle de la situation sur le terrain face à l'Etat islamique ».

       Le lendemain, lors du « Conseil de défense » qui s’est tenu à l’Elysée, il a été décidé « d’accroître l’aide militaire aux opposants syriens ». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, François Hollande -aujourd’hui, en Syrie- commet les mêmes erreurs que Nicolas Sarkozy -hier, en Lybie- s’affirmant ainsi, l’un et l’autre, piètres stratèges militaires…

       L’exemple irakien n’aura servi à rien… L’implosion de ce pays et le chaos qui s’en suivit après la déroute de son armée poussèrent bon nombre de soldats perdus et désœuvrés à rejoindre les rangs des djihadistes… La chute de Kadhafi (supposée libératrice), favorisée par l’intervention militaire française, a plongé également ce pays dans un chaos indescriptible au profit des islamistes de Cyrénaïque aussi sanguinaires et aussi terrifiants que ceux de l’Etat Islamique.

       Comment faire comprendre qu’en voulant s’ériger en « justiciers » dans le renversement de dictateurs, on ne fait que bousculer la fourmilière d’où émerge inéluctablement le pire ? Comment faire comprendre qu’en éliminant les Saddam Hussein et les Kadhafi (en attendant Bachar Al-Assad), on a jeté dans les bras des terroristes islamistes les foules arabes ? Comment faire comprendre qu’armer l’opposition syrienne modérée n’aidera, en rien, à combattre l’Etat Islamique ?... Tout au contraire !… Et les contradictions, les atermoiements de la politique française n’apportent que plus de confusions dans une situation, déjà, par trop compliquée…

       Que l’on se souvienne !… Il y a peu de temps encore, afin de réprimer le « génocide perpétré par les forces gouvernementales sur la population syrienne (sic) », le couple Hollande / Fabius, occultant le fait que les djihadistes en faisaient tout autant, était prêt à bombarder –par « souci humanitaire »- la Syrie de Bachar El Assad dans le but de « soutenir les rebelles syriens »… parmi lesquels évoluent, tout de même, les jeunes paumés de nos banlieues en mal de reconnaissance.

       Ces « jeunes » qui demeurent encore aux yeux de nos « moralistes » -idiots de service- « la chance pour la France », partent par centaines pour tuer et se faire tuer en Syrie et en Irak. Leurs « exploits » sont diffusés partout sur les réseaux sociaux et sur Internet, de même les horreurs qu’ils commettent et dont ils tirent fierté, ce qui incite leurs camarades « restés au pays » à leur emboîter le pas.

       Profondément apatrides, aux mœurs barbares, après les divers clips d’égorgements, décapitations et mutilations multiples dont ils s’enorgueillissent, la chaîne d’information BFMTV nous a livré un aperçu de leur bestialité en diffusant les images de ces « jeunes français désœuvrés » traînant derrière un pick-up aux cris d’« Allah Akbar ! » des cadavres de soldats de l’armée régulière syrienne. Images glaçantes et terrifiantes. Et ce sont ces barbares que la France voulait soutenir en bombardant la Syrie par « souci humanitaire » !...

       L’Etat Islamique supplantant dans l’horreur les atrocités commises par les forces gouvernementales, la « coalition » dut enfin, se résoudre à déclencher des frappes aériennes sur les bastions djihadistes… ce que la France refusa de faire « pour ne pas risquer la vie de ses ressortissants (terroristes) (sic) » A mourir de rire !...

       Dans la rubrique « contradictions, conspirations et tractations secrètes », d’autres pays ne sont pas en reste…

       Washington a décidé d'entraîner et d’armer en Arabie Saoudite 5 000 combattants recrutés parmi les rebelles de l'opposition syrienne modérée, « ce qui n’aidera certainement pas à éliminer la menace que constituent les djihadistes du groupe radical Etat islamique (EI) », a déclaré à RIA Novosti Julien Barnes-Dacey, chercheur au Conseil européen des Affaires Etrangères.

       Pour sa part, Sergueï Douz, sur La Voix de la Russie et sur RIA Novosti se livre à l’analyse suivante : « Les Etats-Unis ont lancé des raids aériens contre les positions des commandos de l’Etat islamique en Syrie. Selon les experts, l’imprévoyance et le contenu contradictoire de la stratégie américaine rendent impossible le succès de l’opération. Selon plusieurs experts, en se décidant à une telle démarche, les Américains saisissent une nouvelle occasion d’écraser le régime de Bachar Assad » (...) « La politique proche-orientale des Etats-Unis est en quelque sorte folle. L’armée régulière syrienne est l’unique, excepté les Kurdes, à s’opposer à l’EI. Armer l’opposition syrienne que les Etats-Unis considèrent comme modérée et infliger des coups aux troupes régulières syriennes signifie raffermir les positions de l’EI. Les Américains devraient changer d’attitude et réunir les efforts avec Damas ».

       En Syrie, « l’opposition syrienne » est disparate et les armes qu’on lui fournit atterrissent inéluctablement dans les rangs des djihadistes.

       Dans une lettre adressée aux dirigeants des factions politiques de la Chambre des représentants des Etats-Unis, le député Syrien, Jihad al-Lahham, appelle ses homologues américains à ne pas armer les « opposants modérés » au régime de Bachar al-Assad dès lors que ces mêmes armes sont revendues aux islamistes, information que le New York Times avait déjà donnée en 2013, révélant en cela que des « brigades fictives de l’Armée Syrienne n’étaient rien d’autre que des révolutionnaires qui revendaient ces armes »…

       Pour accréditer cette thèse, le journal croate Jutarnji List, rapporte dans son édition du 9 mars 2014, qu’en l’espace de quelques mois, près de 3 000 tonnes d’armements les plus sophistiqués parmi lesquels, missiles, blindés, véhicules tout terrains ont été envoyées depuis Zagreb par 75 vols cargos opérés par des compagnies turques et jordaniennes « pour lutter contre le régime d’Assad ». C’est l’Arabie saoudite qui payait pour le transport de ces armes, organisé par les Etats-Unis…

       Mais il y a plus grave !... Des blindés de la société turque Otokar sont également livrés aux « rebelles syriens modérés » pour venir, au final, enrichir l’armement de l’Etat Islamique. L’agence de presse kurde DIHA a publié des témoignages sur le soutien militaire direct de la Turquie aux djihadistes de l’EI. Selon ses sources, l’armée turque a envoyé dans un train au moins dix tanks et une grande quantité d’armes et munitions. Le train aurait déposé sa charge dans le village arabe de Sibkiran, information reprise par le journal turc Cumhuriyet qui cite le commandant des YPG (branche armée du PYD, Parti de l’union démocratique du Kurdistan) Sipan Hamo : « La plupart des armes lourdes qui sont entre les mains de l’EI proviennent de la Turquie ». Quant au quotidien turc Birgun, il a révélé de son côté l’existence d’un hôpital djihadiste de 75 lits en plein Antep, une ville turque frontalière avec la Syrie… On comprend mieux désormais pourquoi la Turquie a refusé l’accès de ses bases aux avions de la coalition internationale qui mènent des frappes contre des cibles djihadistes en Syrie et en Irak et a assisté, indifférente, au massacre des peshmergas kurdes à Kobané, aux pillages et aux viols. L’Etat Islamique n’est ni sa priorité, ni son souci… Elle est en guerre contre les Kurdes et compte précisément sur les djihadistes –devenus alliés de circonstance- pour éradiquer ce problème et faire tomber du même coup Bachar El Assad.

       Dans cet univers de contradictions, conspirations, palinodies, trahisons et lâchetés multiples, cette maxime de Valéry Larbaud « leur hypocrisie est un raffinement d’outrage à la vertu ! » nous rappelle à la triste réalité. Dans un tel contexte, l’EI a encore de beaux jours devant lui…
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
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Match nul chez les incompétents !
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG


       Bien entendu, il ne s'agit pas de ce mondial brésilien qui a mis au rencart des équipes sur lesquelles beaucoup misaient ; Angleterre, Italie, Espagne ! Reconnaissons par contre que cette équipe de France fait plaisir. Il y a eu des buts, il y a eu du jeu. L'absence de Ribéry a été une bonne chose. Pourvu que cela dure. J'ai un regret , la présence de ce perturbateur de l'an 2010 : Evra. Deschamps pouvait parfaitement s'en passer, mais la politique de la FFF parisienne est timide et n'a pas cherché à donner le grand coup ... de pied dans une fourmilière gangrénée par la contestation. Attendons la suite et pourvu que dans cette jeune équipe l'envie de vaincre reste la plus forte devant un Brésil qui joue sur sa pelouse.

       Mon match nul chez les incompétents, s'adresse principalement à cette politique française d'élus qui ne nous veulent pas du bien. Il me semble d'ailleurs que de plus en plus cette cinquième République finit son temps ! Elle avait commencé avec les mensonges gaullistes, et depuis deux ans environ nous restons scotchés aux minables décisions d'un pouvoir socialiste qui navigue à vue, décide puis change de cap. Un parcours faut-il le rappeler de pédalo ! Il n'a à son actif de " réussites " que les impôts et des retournements de vestes jamais égalés par le passé. Hors ses lois sociétales faites pour perturber l'esprit et lui permettre de creuser le trou de notre déficit, que reste-t-il de ces envies de décider ? La justice tergiverse ; la pénibilité au travail est reportée à l'an qui vient ; l'éducation nationale après ses essais barbares sur le comportement des jeunes élèves recule en habillant son échec du genre d'une valise pédagogique ! Enfin nous n'entendons plus parler des 50 Mds d'économie. Depuis cette décision prise pour plaire à l'Europe il y a eu trop de prébendes distribuées. Elles étaient censées redonner un certain tonus aux sondages de François Hollande. Eh bien non. Il stagne à 16 ou 18 % de gens " satisfaits " ! Plus de 80 % d'INSATISFAITS ! Pour couronner le tout, il y a cette crise idéologique des socialo-verts. Ils poussent des cris mais s'alignent pour conserver leur part de fromage... de hollande, certainement.

       On peut se demander pourquoi Hollande est si loin des promesses faites. La réponse est claire. Il n'a agi que pour être à l'opposé de son prédécesseur. Tout ce que le premier a fait, il l'efface ; toutes les décisions de quinquennat de Sarkozy ont été critiquées et balayées pour imposer cette idéologie passéiste d'un socialisme des années 1930. Le pire je crois c'est cette attitude étrange d'un Président montrant dés la passation des pouvoirs à l'Elysée, cette hargne et cette jubilation du mépris envers l'ancien Président. Il le laisse partir seul et ne l'accompagne pas à sa voiture. Dès cet instant on peut comprendre que soutenu par ses idéologues de l'ombre, son cabinet noir rapidement mis sur rails, il fomentera une action à charge de tous les instants. C'est une sorte de combat où le socialisme des antres secrets, des tanières idéologiques socialistes veut éliminer un adversaire.

       Ainsi depuis quelques deux ans, rien n'est bâti pour le bien du peuple, tout est fait pour détruire l'opposant le plus emblématique de la droite. : Sarkozy.

       Bien entendu cette droite UMP qui pêche par excès d'orgueil ne mérite plus notre compassion. Elle refuse de voir le peuple en crise, en peine.

       Elle joue à guichets fermés avec ses propres pions une comédie lamentable qui déçoit et qui éloigne d'elle ses plus fervents défenseurs. Les Français ne veulent pas de ces caciques que sont Raffarin, Fillon ou Jupé. Ils ne veulent pas de cette politique tintée d'un socialisme humaniste qui nous dépouille de notre rang de Nation ! Ils ne veulent pas de ces élus dits de droite et ils sont nombreux, qui ont saboté l'élection présidentielle de Sarkozy en 2012. Ils veulent un sang neuf dans les rangs de la République. Ils veulent l'ordre et le droit de vivre sans la menace d'un Orient à qui les hommes politiques se vendent - droite et gauche - sans voir le danger de cet envahissement qui rappelle le " camp des Saints " de Jean Raspail.

       Les socialistes le savent et ils s'en battent les mains. Eux-mêmes impuissants à faire décoller l'économie ; empêtrés avec un chômage qui croît et que des illusionnistes nous présentent comme en baisse, ils trouvent en cette pauvre droite des plus incompétents qu'eux !

       Il faut bien reconnaître que les " affaires " sont légions à l'UMP. A donner le tournis aux Français devant tant et tant de casseroles traînées : Bettencourt... Fonds libyens, vrais ou faux... Bygmalion... Trafic d'influence ! Mise en examen... Garde à vue !
       Il y a de quoi se poser la question : France où vas-tu ?
       Personnellement je répondrais : France, tu es mal barrée avec cette engeance politicienne de droite et de gauche.

       En effet, qui donnera au pays sa vraie place ? Rien. Les débordements des manifestants algériens prouvent que nous n'avons pas su appliquer une intégration convenable. Ce manque de réussite revient une fois de plus à De Gaulle, bien entendu. Le premier qui a " parqué " les Harkis dans des camps sans avenir, sans l'idéologie nécessaire à faire de ces héros de la lutte anti FLN des Français à part entière. Au contraire, depuis ce temps, les différents partis au pouvoir ont laissé la voix des intégristes musulmans et salafistes, celle d'un Coran de sang et d'esclavagisme prendre en main des jeunes des banlieues, en faire des terroristes du djihad et de retour en Métropole de futurs assassins.

       Qui portera enfin bien haut le drapeau de la renaissance de la Patrie ? J'ai encore des doutes sur ces partis politiques trop divers, culturellement opposés avec des avant goûts de luttes intérieures plus que du désir de nous montrer la voie de la réussite économique, première pierre d'un redressement à venir. Hélas, personne n'ose s'opposer à un syndicalisme si peu représentatif, mais qui fait peur sans raison apparente fin des 35 heures, remise à plat des annuités de travail ; fin des carcans administratifs aux PME / PMI jusqu' à 99 personnes.

       Mais nous sommes loin de tout cela par manque de courage, par manque de volonté de nous sortir de cet endettement qui frise le PIB (2000 Mds) ou bientôt de dépassera !

       En attendant, nous vivons au jour le jour l'acharnement idéologique d'un homme contre un autre homme ; nous vivons la haine maladive d'un Président en place contre un Président sortant sous les projecteurs d'une magistrature qui a créé le " mur des cons " ... de droite ( ?) et des médias aux ordres de la gauche.

Robert Charles PUIG / juin 2014       
     



J’EN AI MARRE DE L’ETHNOCENTRISME MUSULMAN
Salem Benammar, journaliste tunisien
Envoyé par Eliane Saurel

        

               J’en ai marre de Gaza qui a creusé elle-même sa propre tombe en se donnant au Hamas .
               J’en ai marre de la Palestine qui n’est pas ma cause
               J’en ai marre de l’islam fondamentaliste.
               J’en ai marre des arabes et de leur exubérance.
               J’en ai marre de votre mauvaise foi.
               J’en ai marre de votre suprématisme.
               J’en ai marre de votre haine du juif.
               J’en ai marre de votre esprit d’intolérance pour tout ce qui n’est pas comme vous.
               J’en ai marre de votre dogmatisme pathologique.
               J’en ai ai marre de votre racisme.
               J‘en ai marre de vos idées rétrogrades.
               J’en ai marre de votre fourberie.
               J'en ai marre de votre mépris pour la vie humaine.
               J’en ai marre de votre culte de la mort.
               J’en ai marre de votre morgue suffisante.
               J’en ai marre de votre oisiveté.
               J’en ai marre de votre sectarisme.
               J’en ai marre de votre fermeture d’esprit.
               J’en ai marre de vos pulsions mortifères.
               J’en ai marre de votre barbarie.
               J’en ai marre de vos cris d’outre-tombe Allah Akbar.
               J’en ai marre de vous voir exhiber vos crocs à chaque critique de votre religion.
               J’en ai marre de votre obsession du paradis.
               J’en ai marre de votre parasitisme.
               J’en ai marre de votre perversité morale.
               J’en ai marre de votre Allah et de son prophète auto-proclamé.
               J’en ai marre de votre nombrilisme et de vos délires de persécution.
               J’en ai marre de vous voir vous draper dans le linceul de la mort.
               J’en ai marre de vos visages de croque-mort.

               J’en ai marre de vos pleurnicheries et de vos larmes de crocodiles.
               J’en ai marre de vos querelles et massacres fratricides.
               J’en ai marre de vos crimes pédophiles.
               J’en ai marre de vos folies de grandeur.
               J’en ai marre de vos moeurs barbares.

               J’en ai marre de votre refus d’assumer la responsabilité de vos actes et de vos échecs.
               J’en ai marre de votre fatalisme.
               J’en ai marre de votre conduite à contre-sens de l’histoire.
               J’en ai marre de l’imposture de votre religion.

               J’en ai marre de votre ignorance sacrée.
               J’en ai tout simplement marre de vous.

               Si les lois humaines sont un sacrilège pour vous, cassez-vous et laissez-nous vivre en toute humanité. L’herbe de votre désert aride d’Arabie ou du Sahara est certainement plus grasse que la nôtre. Je vous assure que nous n’avons pas besoin de vous. Un jour le monde se passera de votre pétrole et de votre gaz et vous retournerez à l’état sauvage d’où vous a sorti l’Occident.
Salem Ben Ammar       


               PS. Ce post s’adresse aux musulmans qui s’y reconnaissent pas aux autres qui ont mon respect et mon estime tant qu’ils ne nous empoisonnent pas la vie.





La boite de sardine
Histoire Envoyée par Denise



       C'est l'histoire de cette dame de 80 ans en Roumanie qui passe au tribunal parce qu'elle vient d'être arrêtée pour vol à l'étalage.

       Donc elle se présente devant le juge avec son mari. Le juge la regarde sévèrement, et lui dit :
       - Alors Madame, qu'est-ce que vous avez volé ?"
       - J'ai volé une boite de sardines, monsieur !
       - Ah bon ? et pourquoi vous avez volé une boite de sardines, madame ?
       - Parce que...parce que j'avais faim, monsieur...
       - Vous aviez faim.. c'est pas une raison pour voler, madame ! Alors, y avait combien de sardines dans cette boîte ?
       - Il y en avait 6, monsieur .
       - Y en avait 6 ? Et bien, vous ferez 6 jours de prison !

       Et là, à ce moment-là, y a son mari qui lève la main, et qui dit :
       - Et elle a volé une boite de petits pois, aussi !





ISLAM… GUERRE A LA CHRÉTIENTÉ
Par M.José CASTANO, octobre 2014

« L’islam ! Cette religion monstrueuse a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie, pour tout miracle ses armes, qui font trembler le monde et rétablissent par force l’empire de Satan dans tout l’univers » (Bossuet)

       Pour juger l’islamisme, il suffit de voir les effets terribles qu’il a produits partout où il a dominé. La corruption des deux sexes, l’avilissement et la captivité des femmes, la nécessité de les renfermer et de les faire garder (généralement par la mère de l’époux), une ignorance universelle et incurable, le despotisme des religieux, le rejet de la chrétienté qu’il juge « païenne », la haine vouée à l’occident ; tels sont ses fruits.

       Dans la majorité des Etats musulmans où vivent encore des chrétiens, derniers rescapés des massacres et déportations organisés par les envahisseurs arabo-musulmans, ces peuples ont été réduits à l’état de « dhimmis », c’est-à-dire de citoyens de seconde zone, totalement soumis à la volonté et aux exactions arbitraires de leurs « protecteurs » musulmans. Cet état de véritable esclavage n’est rien moins que celui que des sectes islamistes, telles celles de l’Etat Islamique (EI) et de Boko Haram, entre autres, entendent imposer aujourd’hui aux chrétiens d’Orient… et, demain, aux peuples d’Occident qui refuseraient de s’islamiser.

       Pour l’Islam, en effet, le monde n’est divisé qu’en deux territoires : le territoire de l’Islam (« dar el-islam ») et le territoire de la guerre (« dar el-harb »), c’est-à-dire le territoire non musulman où la guerre doit être portée. Les intentions de l’Islam, de tout l’Islam, sont claires : l’ordre islamique doit régner partout par le Djihad, la « guerre sainte ». Tous les jours les déclarations de responsables musulmans le confirment.

       Pour les islamistes radicaux et fanatiques, les chrétiens sont des infidèles. Ils doivent faire soumission, payer la rançon en subissant l’humiliation ou se convertir à l’islam. Dans le Nord de l’Irak aux mains des djihadistes de l’Etat Islamique (EI), les haut-parleurs –particulièrement à Mossoul- déversent leurs menaces à l’encontre des chrétiens : « Devenez musulmans et sujets du califat ou alors payez la jyziah ! ». S’ils refusent de se convertir, ils doivent s'acquitter de la jyziah, l’impôt révolutionnaire. Pour les chrétiens qui ne voudraient pas (ou ne pourraient pas) la payer, il leur reste la solution de quitter le pays sans rien emporter... seulement, la plupart du temps, ils sont massacrés après avoir assisté au viol collectif de leurs femmes et de leurs filles.

       A Mossoul, deuxième ville irakienne en termes de population avec 1,5 million d'habitants, les églises sont brûlées, les livres saints et leurs objets sacrés profanés, les croix systématiquement brisées, les prêtres et les évêques sont enlevés et égorgés. L’Etat Islamique (EI) a retiré les croix des cathédrales et les a remplacées par ses drapeaux, selon des images répandues par lui-même, rappelant en guise de suprême menace, le massacre perpétré en pleine messe dans la cathédrale Notre Dame du Perpétuel Secours, à Bagdad, le dimanche 31 octobre 2010. Ce jour là des terroristes ceinturés d’explosifs avaient abattu 58 fidèles et blessé 78 autres.

       Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est alarmé des persécutions des chrétiens de Mossoul par les djihadistes de l'EI, déclarant que ces massacres « pouvaient être considérés comme un crime contre l'humanité ».

       Dans une interview accordée à CNN, Mark Arabo (PDG californien et chef Américano-Chaldéen) explique les actions de l’EI sur le fait qu’« un holocauste chrétien est en route ». « En ce moment même, trois mille chrétiens sont en train de fuir l’Irak pour se rendre dans les villes avoisinantes. Les gens de l’EI décapitent systématiquement les enfants », a répété Arabo lentement. « Et pères et mères. Le monde n’a pas vu quelque chose d’aussi démoniaque depuis des générations »

       « Ils sont généralement entassés dans un parc à Mossoul où ils décapitent les enfants et mettent leurs têtes sur des piques... c’est un crime contre l’humanité. Ils pratiquent les crimes les plus horribles, les plus inhumains à en briser le cœur que vous pouvez imaginer. »

       Le génocide des chrétiens d’Orient prenant une ampleur apocalyptique, le 5 août 2014, Mme Vian Dakhil, députée, membre de la communauté kurdophone des yazidis -dont la religion, héritée de l’ancien culte indo-iranien, avait déjà 2000 ans d’existence à la naissance du Christ- lançait un appel déchirant à ses collègues au parlement irakien : « 500 hommes yazidis ont été tués par les djihadistes, les femmes sont vendues au marché aux esclaves… Nous sommes massacrés, notre religion est en train d’être rayée de la surface de la Terre. Au nom de l’humanité, je vous en supplie ! »… et Mme Dakhil d’expliquer que ces femmes sont conduites comme du bétail au marché aux esclaves récemment rouvert à Mossoul, qu'elles y sont déshabillées, recouvertes d'une burka blanche et vendues aux enchères, au prix moyen de 150 $. Plus de 700 Yazidis ont été récemment offertes à la vente le même jour.

       L’une d’entre elles a réussi, à l’aide de son portable qu’elle avait préalablement caché, à téléphoner à l'agence kurde Rudaw : « Venez à notre secours, venez à notre secours ! », suppliait-elle. « Que tous ceux qui peuvent entendre mon appel, USA, Europe, quiconque, s'il vous plaît : Aidez-nous, ils ont fait de nous des esclaves sexuelles ! »« Chaque jour, des combattants de l'EI viennent dans l'entrée de la prison pour choisir les plus jolies filles pour leurs émirs », raconte la jeune femme âgée de 24 ans (qui a pris un risque énorme) et dont le nom n'est évidemment pas dévoilé par l’agence. « Les filles les supplient de leur tirer une balle dans la tête pour mettre fin à leur calvaire », raconte-t-elle entre deux sanglots…

       Dans un autre appel, elle décrit des conditions de vie épouvantables, y compris la nourriture. « Nos tortionnaires n’épargnent personne. Ni les femmes avec des enfants en bas-âge pas plus que les petites filles de moins de douze ans. Certaines fillettes sont devenues muettes à force d’être abusées et ont été emmenées par les djihadistes. Beaucoup de mères ont tenté de se suicider après ça », dit-elle, suppliant qu'on les aide.

       Dans son édition du 25 septembre 2014, p. 44 et suivantes, on pouvait lire dans « Valeurs actuelles » : « les chrétiennes sont les plus prisées. Des émissaires de nos amis et alliés des Pays du Golfe viennent faire leur marché pour approvisionner les harems de leurs maîtres… »

       Dans cet univers de terreur, des combattants français et britanniques de l’EI débattent quotidiennement de l’utilisation des femmes yazidis comme esclaves sexuelles, d’après les prescriptions du Coran. Ils en arrivent à la conclusion que les musulmans peuvent posséder et vendre des non-musulmans comme esclaves, en particulier des femmes que le maître peut utiliser et violer à sa convenance.

       L’horreur qu’inspirent ces « fous d’Allah » dont la perversion n’a d’égale que leur folie meurtrière, sont de purs produits de la « douce France » issus de la diversité et de l’immigration… cette « chance pour la France ». Ce sont les mêmes qui, bien qu’étant passés par l’école laïque et républicaine et ayant bénéficié leur vie durant de la panoplie complète des prestations sociales, n’ont eu de cesse de conspuer « La Marseillaise », brûler le drapeau tricolore et crier leur haine de la France avant de rejoindre les bas-fonds de l’innommable perversion du nihilisme musulman… c’est ce qui s’appelle « un exemple d’intégration réussie » ! Et ce sont ces gens-là que François Hollande veut « épargner » en refusant de bombarder les sites tenus par l’EI en Syrie, susceptibles d’abriter nos « compatriotes » !…

       Sur ce point, une enquête datant de juillet 2014 réalisée par l’institut britannique ICM research dans plusieurs pays européens et commandée par l’agence de presse russe « Rossia Segodnya » a révélé que 16% des Français interrogés (lesquels ?) avaient une opinion « très favorable », pour 3%, ou « assez favorable » pour 13% de l’Etat Islamique… ce qui donne tout de même, sur une population française métropolitaine de 64 millions d’habitants, plus de 10 millions de « sympathisants »… et quand on sait que ce pourcentage favorable à l’EI grimpe à 27% chez les 18-24 ans, il n’y a pas lieu de s’étonner de l’engouement qu’exerce sur ces jeunes cette secte djihadiste…

       Répondant, « enfin » au cri de détresse des chrétiens d’Orient, la France, l’Angleterre et les USA, ont entrepris de convoyer une aide humanitaire urgente auprès de cette population martyre sur le point d’être exterminée et de soutenir militairement les forces kurdes qui combattent les djihadistes de l’EI par la livraison d’armes aux peshmergas et un appui aérien.

       La population chrétienne de l'Irak était estimée à plus d'un million, dont plus de 600.000 à Bagdad, 60.000 à Mossoul, mais était également présente dans la ville pétrolière de Kirkouk (nord) et à Bassora (sud). Ainsi, sous nos yeux, le nord de l’Irak est devenu un camp de la mort pour les chrétiens d’Orient. Il deviendra, indéniablement, un camp de la honte pour l’Occident s’il ne met pas un terme à cette sanglante tragédie marquée par une épuration ethnique et religieuse sans précédent et à la fin de 2000 ans d'histoire des chrétiens en Irak.

       En Syrie, la situation n’est guère plus réjouissante… La plupart des chrétiens sont orthodoxes. Ils se raccrochent désespérément à Bachar el-Assad et à la Russie protectrice historique des églises orthodoxes d'Orient… Au Nigéria, depuis août 2014, 185 églises ont été incendiées par Boko Haram et près de 200 000 personnes n’ont dû leur salut que dans la fuite…

       En Egypte, l'église copte, fondée par saint Marc selon la tradition, est sur la défensive. Elle a connu avec « les frères musulmans » les mêmes dérives islamistes, les mêmes massacres... Le coup d’état du Maréchal Al-Sissi leur est apparu comme une divine providence…

       Au Liban, le 10 septembre 2014, une statue de la Vierge à l’intérieur d’une église de Kahf el-Malloul, un village du nord, a été vandalisée, selon l’Agence nationale d’information et les murs de l’église Saint Elie de Beyrouth ont été recouverts de graffitis en arabe : « L’état islamique brisera la croix »…

       En Turquie, une antique église chrétienne, l’église Saint-Sophie d’Eregli qui avait rang de cathédrale, dans la province de Zonguldak, a été transformée, septembre 2014, en mosquée et ouverte au culte musulman. C’est la neuvième église chrétienne, sous le vocable de Sainte-Sophie, convertie de la sorte depuis quelques années… tandis qu’en Palestine, les chrétiens subissant la loi du Hamas ne doivent leur salut que dans une fuite désespérée, tout cela sous l’éternelle proclamation des djihadistes « d’étendre le Califat sur Rome et planter le drapeau noir sur la basilique St. Pierre ».

       Si l’Occident chrétien décidait, enfin, d’éradiquer à jamais ce poison islamiste, puissions-nous dire alors, à l’instar de Chateaubriand : « Il a fallu que le Christianisme vînt chasser ce peuple de fauves, de satyres et de nymphes, pour rendre aux grottes leur silence et aux bois leur rêverie ».
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr
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WATERLOO... MAI 2017 ?
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG

       Nous sommes déjà dans les starting-blocks d'une présidentielle à venir. Ils ont tous le feu aux trousses et se chamaillent, s'investissent sans que le pays entrevoit de sortir du gouffre où il s'enfonce. Quid de 2000 Mds de déficit ; quid d'un Etat malade de ces hommes politiques qui nous mentent ?
       Rien ne va dans le bon sens dans cette France. Moscovici doit repasser son oral à l'U.E., lui qui a été un des démolisseurs de l'économie française lors de son passage dans l'équipe de Hollande. Ce n'est qu'un exemple du laxisme d'un pays sans... virilité !
       Mais maintenant il y a plus. Le monde des politiciens et les médias s'intéressent plus à nos champions de la langue de bois qu'à notre sous-développement chronique.
       Il faut voir autrement et... loin ! C'est la raison qui fait certainement que Nicolas Sarkozy, trop vite, trop tôt se lance dans une mission impossible. En avançant sa date de " retour " à la politique qu'il n'a jamais quitté, il vient de se tromper de date, comme il nous trompe sur le dossier Bygmalion... Dire qu'il ne connaissait même pas le nom de cette société de truands... il faut une bonne dose de sang froid et d'impudeur ! De plus en s'installant comme le " sauveur " d'une Nation anémiée par les socialistes, il avance trop vite et à mon avis, c'est la raison qui a minoré les scores UMP / Centre des sénatoriales sur les socialo-verts à cette élection. En effet, beaucoup se méfient de la réapparition de Sarkozy en ce temps chaotique du déclin de la France.... Quid là aussi d'un " changement " qu'il nous avait prédit et non concrétisé dans les faits ?
       Il revient ! Trop tôt, trop vite et sans véritable programme. C'est mon point de vue.
       Ce que veulent les français ? Des solutions à leur misère avec moins de chômage, moins d'impôt, un humanisme sans innocence ou relativisme et de nouvelles règles au code du travail. Rien de cela n'est avancé. Le gouvernement socialiste accepte les lois Taubira et l'inconsciente libération jusqu'à cinq ans d'emprisonnement, de condamnés auteurs pour de viols, de braquages ou de tentatives de meurtres ; il accepte que l'enfant soit " marchandarisé " à travers la gestation pour autrui, comme il accepte qu'au Levant le sanguinaire califat vende des esclaves à nos " partenaires " saoudiens ou qataris qui viennent faire leurs " emplettes " de jeunes femmes ou d'enfants. Ce gouvernement a aussi peur des syndicats comme celui d'Air France... et démontre sa frilosité incompréhensible à imposer de nouvelles règles au contrat de travail. C'est la même frilosité que nous constatons chez un Nicolas Sarkozy dit de " droite ", mais qui botte en touche sur le mariage pour tous !
       Est-ce toujours cette UMPS qui restera la règle ?
       Je crains de vivre un temps qui nous approche d'une sorte d'apocalypse économique, financière et sociétale, tellement il y a peu de solutions intelligentes dans les propos de trop de prétendants à des postes de responsabilité.
       Ils manquent du sens de l'honneur à servir la Nation.
       Ils sont mous, gélatineux, avec la transparence du pleutre, du pétochard stérile et infécond, et se cachent derrière la crainte d'un changement, d'une nouvelle politique. Cela va continuer longtemps, trop longtemps pour que nous réussissions à sortir la tête de la merde - pardonnez-moi ce terme - de la merde effectivement où nous enfoncent ces gouvernants qui n'ont d'existence imposée que par une élection loupée de mai 2012.
       Ils n'ont plus le pouvoir ces socialistes, mais ils jouent la carte de la Constitution, la seule qui leur reste, et ils en abusent.
       C'est le néant à l'intérieur et le drame d'une armée sans moyen en extérieur, sur les terrains du Mali, toujours en guérilla, la RCA où les troupes de la coalition avec la France subissent de lourdes pertes, et enfin sans évoquer l'Ukraine où nous jouons perdant, ce Levant où nous employons une mauvaise carte. En effet, ce n'est plus l'Irak ou la Syrie d'al-Assad qui sont en jeu, mais l'Occident atteint dans sa chère lorsqu'un nouveau supplicié est décapité aux yeux du monde : Alan Henning.
       Cela prouve combien notre innocence, notre " humanisme " et nos bras tendus à la misère du monde deviennent des pièges où nous nous enfonçons dangereusement.
       Les américains et les allemands ont aidé l'Algérie à devenir une terre sans démocratie et sans loi, et plus de cinquante ans après son indépendance un homme est mort : Hervé Gourdel, parce que l'Occident et la France ont fermé les yeux... ont protégé même cet Etat algérien dont le premier crime d'Etat remonte au 5 juillet 1962, sans qu'aucun drapeau en berne ne vienne évoquer cette tuerie des innocents d'Oran... Pourtant l'Algérie, celle d'avant juillet 1962, demeure pour la France gaulliste et socialiste cet œil de Caïn qui la condamne... mais qu'elle se refuse à voir.
       Puis il y a eu l'Afghanistan... le Kosovo... la Somalie... L'Irak... la Libye... ces mondes de dictatures et d'un islamiste sanguinaire. Souvent dans ces régions, nous avons joué les sorciers sans potion magique. Nous avons pris fait et cause... pour une opposition incertaine, sans vision d'avenir, et sans deviner le terrain d'un sable mouvant où notre honneur allait se fourvoyer.
       Maintenant, dans cette France qui ne veut rien voir de son endettement faramineux et des dangers qui l'envahissent depuis l'Orient, nous sommes déjà en période " électorale présidentielle " avec les pièges, les mensonges, les coups d'arnaque et de Jarnac nous promettant un futur tragique " à la Waterloo ", d'impôts, de taxes diverses, de chômage et d'insécurité.
       Pendant ce temps, de jeunes jihadistes imprégnés de la haine de l'Occident viendront, de retour d'une terre où le chrétien a été l'agneau sacrifié sur l'autel de l'indifférence de nos pays, détruire l'Europe et l'Amérique.

Robert Charles PUIG / Octobre 2014       



De quoi voulez-vous qu'on parle?
Envoyé par Bernard
   
               Un jeune ingénieur fraîchement diplômé se retrouve dans le train assis à côté d'une petite fille.
               L'ingénieur dit à la petite fille :
               Il paraît que les voyages passent beaucoup plus vite si on parle avec quelqu'un.
               La petite fille le regarde et dit :
               D'accord, de quoi voulez-vous qu'on parle?
               L'homme fanfaronne :
               Et si on parlait de physique nucléaire?
               La petite fille lui répond :
               D'accord, mais avant, écoutez-moi bien. Un chevreuil, une vache et un cheval mangent tous de l'herbe. Pourtant le chevreuil fait des petites crottes, la vache fait des bouses plates et le cheval, de grosses boules. Comment expliquez-vous cela?
               L'ingénieur pantois, réfléchit un instant puis doit avouer :
               Ma foi, je ne saurais l'expliquer.
               Alors, maligne et ironique, la petite fille lui dit :
               Comment voulez-vous que je vous explique la physique nucléaire si vous ne maîtrisez même pas un petit problème de m......? »


   " Décapitation "    
Par Jacques KUPFER
Envoyé Par Christian Migliaccio
                  
                  Une nouvelle victime de cette religion " de paix et de tolérance " a été décapitée par les barbares du Califat. Bien entendu, les télévisions françaises et européennes se sont précipitées pour dénoncer tout amalgame entre Islam et ces sanguinaires barbares. Des imams sont venus expliquer que ce n'était pas conforme avec la religion musulmane et qu'il n'y a aucun rapport entre l'islam et ces actes de terrorisme.

                   Pourtant force est de constater que si tous les musulmans ne sont pas (encore ?) des terroristes, tous les terroristes sont (déjà) des musulmans.

                  · Lorsque les Ouïgours assassinent en Chine c'est au nom de l'islam. Lorsque des indonésiens commettent des attentats contre des " infidèles " à Bali, c'est au nom de l'Islam.
                  · Quand des Tchétchènes placent des engins explosifs dans une course aux Etats-Unis, c'est au nom de l'Islam. Quand des bombes tuent à Paris ou à Madrid, c'est au nom de l'Islam.
                  · Quand des enfants sont assassinés à Toulouse ou des visiteurs de musée tués à Bruxelles, c'est encore au nom de l'Islam.
                  · Quand des statues de Bouddha sont bombardées en Afghanistan et des populations soumises à l'esclavage par les Talibans, c'est encore au nom de l'Islam.
                  · Les chrétiens massacrés en Irak, les Yazidis soumis à l'extermination par les sunnites du Califat, toujours au nom de l'Islam.
                  · Les coptes en Egypte victimes de crimes et leurs églises incendiées, toujours au nom de l'Islam.
                  · Les pauvres filles chrétiennes kidnappées au Mali et dont le monde se désintéresse désormais, toujours au nom de l'Islam du Boko Haram.
                  · Quant au meurtre de Juifs sur notre terre d'Israël depuis plus d'un siècle, par le mufti nazi ou les terroristes actuels de Fatah et du Hamas, toujours au nom de l'Islam.
                  · L'Iran est passé du côté obscur en plaçant ses ayatollahs à sa tête et en cherchant à acquérir la puissance nucléaire pour l'ultime rencontre avec le Grand Satan et Israël.
                  · La Turquie sous le règne musulman d'Erdogan est devenue un soutien aux terroristes et au combat contre Israël au nom de l'Islam.
                  Le point commun dans toutes ces régions du vaste monde où se déroulent attentats, guerres, émeutes est l'Islam.

                  Remarquons au passage qu'il y avait moins de manifestants musulmans à Paris, même à la sortie de leur prière du vendredi, contre le crime abominable en Irak qu'il n'y a eu de musulmans dans la manifestation pro Hamas et antisémite. Remarquons également qu'il n'y pas eu de tels rassemblements d'indignation chez les musulmans après Toulouse ou Bruxelles.

                  Leur " prophète " leur a enseigné qu'il n'y avait pas de paix possible avec l'infidèle et que seule existait la " houdna ", la trêve qui permettait de reprendre des forces pour attaquer. Le chemin de leur " prophète " est marqué par les guerres et l'extermination de ceux qui ne voulaient pas se soumettre en particulier les tribus juives d'Arabie. Il faut croire que les ignares qui appellent au respect du " livre sacré " ne l'ont jamais lu et n'ont pas vu que le Coran est truffé d'appels au meurtre contre les chrétiens et surtout contre les Juifs. Et ce n'était pas alors un problème de territoires !

                  Ceux qui ont soutenu l'Intifada en Israël contre le peuple juif devaient s'attendre à la voir surgir en France. Ceux qui soutiennent le Hamas devaient savoir que ce sont devant leurs magasins qu'il faudra ouvrir et fouiller des sacs et imposer un plan antiterroriste !

                  " Les capitalistes sont prêts à vendre la corde avec laquelle ils seront pendus " disait Lénine. Vérité première concernant les occidentaux mais pas pour les armes. Ils les donnent au prochain ennemi, aujourd'hui au chiite contre le sunnite et demain ces armes se retourneront contre eux.

                  Comme l'affirme enfin nombre de commentateurs lucides. Il n'y a pas l'islam djihadiste, l'islam salafiste, l'islam radical. Il n'y a que simplement l'Islam.
 En terre d'Islam, on décapite. 
En Occident, on perd la tête .

Jacques KUPFER le 5 octobre 2014

    


1961. L’étrange victoire. FLN,
terrorisme et instrumentalisation mémorielle

(Par Fabrice Dutilleul )
Envoyé par : Francephi diffusion
Entretien avec Rémy Valat, auteur de 1961. L’étrange victoire. FLN, terrorisme et instrumentalisation mémorielle(éditions Dualpha)
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul pour le quotidien "Présent").


« Le travail des historiens est parasité par le débat politique et émotionnel autour de la “répression sanglante” de la manifestation organisée par FLN à Paris en 1961. La manifestation du 17 octobre 1961 était pacifique sur la forme, mais ne l’était pas sur le fond »
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         Pourquoi un nouveau livre sur la guerre d’Algérie en région parisienne et le 17 octobre 1961 ?

         Parce que la décision de la présidence de la République, le 17 octobre 2012, reconnaissant officiellement la « répression sanglante » de la manifestation organisée par le Front de Libération nationale algérien (FLN) à Paris en 1961 pose un problème. Si le savoir historique a indéniablement progressé, les buts réels de la fédération de France du FLN dans le déclenchement de cette manifestation n’ont aucune visibilité. Le travail des historiens est parasité par le débat politique et émotionnel autour de ce drame. La manifestation du 17 octobre 1961 était pacifique sur la forme, mais ne l’était pas sur le fond. Il s’agissait d’une action de guerre subversive visant à provoquer la mort d’innocents sous les coups de la police. Le long silence de l’État français autour de la guerre d’Algérie en France a provoqué une focalisation de la recherche et de l’intérêt des citoyens sur le « régime de terreur » des pouvoirs publics et les « violences policières » laissant bien souvent dans l’ombre la réalité du terrorisme algérien à Paris (et surtout l’horreur de la guerre fratricide conduite contre les messalistes avec recours, dans certains cas, à des exécutions selon des procédés sordides allant jusqu’à des mutilations post mortem, comme la décapitation, ce qui n’est malheureusement pas sans rappeler des drames très récents). J’ai réuni dans ce livre un ensemble d’indices et de preuves démontrant la volonté du FLN d’obtenir une répression policière violente. Les responsabilités du FLN, une organisation pré-étatique autoproclamée, un parti aux visées totalitaires et portant en germes la nature dictatoriale du gouvernement algérien contemporain ne font quasiment plus de doute (car il ne faut pas s’attendre à un aveu des principaux responsables de la fédération de France du FLN). On ne peut pas parler de responsabilité à sens unique. « Répression sanglante » : oui (la théorie du « zéro mort » est inacceptable), mais provoquée par une organisation nationaliste dans un contexte de « guerre révolutionnaire » (terme qui apparaît dans les documents produits par la fédération de France du FLN).

         De nombreux ouvrages d’historiens ont été écrits sur ce sujet et personne n’a posé la question sur cette responsabilité ?
         La question est posée, mais les dirigeants de la fédération de France du FLN bénéficient du doute et… de la sympathie de quelques historiens. Raymond Muelle, Jean-Paul Brunet, Jean-Marc Berlière et d’autres ont déjà émis cette hypothèse. La recherche se heurte à l’absence de preuves archivistiques, mais celle-ci vient au contraire renforcer nos doutes. La clandestinité imposait précisément l’usage de consignes orales pour les ordres secrets d’une portée stratégique (et surtout, dans ce cas précis peut-être d’une décision dont les conséquences seraient en contradiction flagrante avec la mission historique de la fédération de France). On sait aussi que le mouvement indépendantiste indien était un des modèles des dirigeants algériens. Or, la doctrine non violente de Gandhi était claire : pousser le gouvernement britannique à la répression pour le discréditer aux yeux de l’opinion internationale… Les historiens qui monopolisent et instrumentalisent le sujet sont en réalité des manipulateurs de symboles. Ils ont fait progresser la connaissance d’un sujet resté longtemps tabou (notre dette à leur endroit est considérable), mais cette avancée n’aurait pu avoir lieu sans l’action militante de personnalité comme Jean-Luc Einaudi, qui a provoqué l’ouverture des archives. Leur démarche crée un capital de sympathie et de compassion en quelque sorte, en faveur du FLN : un rapport disproportionné entre les moyens d’un pouvoir colonial, arbitraire et violent, face à une organisation clandestine. Un discours victimaire, hérité en partie des films et ouvrages de propagande du FLN, qui se fondent, ne soyons pas naïfs, sur un fond de vérité. Propagande et historiographie se sont au fil des années entremêlées au point de forger une vérité historique. Cette historiographie cryptomilitante empêche les citoyens de comprendre totalement et sereinement les faits ; elle parasite le processus psychologique (et politique) du bilan objectif de notre histoire coloniale dépeinte comme un épisode honteux. Ce livre est malheureusement une démonstration des limites de l’historiographie du temps présent.

         Une étrange victoire pour qui ?
         Pour la police parisienne, victorieuse du terrorisme algérien, mais pas du nationalisme. La victoire réelle (donc politique) est revenue au FLN pour avoir su mener une guerre totale : une guerre et une stratégie en adéquation avec la mentalité totalitaire de cette organisation. Toutes les mythologies humaines mettent en scène un sacrifice : les victimes de la répression policière du 17 octobre 1961, la souffrance de leurs proches et leur mémoire sont devenus l’instrument de personnes qui défendent implicitement (et peut-être naïvement, par ignorance des enjeux) le totalitarisme et le terrorisme au sein même de notre démocratie.

         1961. L’étrange victoire. FLN, terrorisme et instrumentalisation mémorielle, Rémy Valat, préface du lieutenant-colonel Raymond Montaner, ancien commandant de la force de police auxiliaire, éditions Dualpha, Collection « Vérité pour l’Histoire », 352 pages, 31 euros.
          
Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».



Quand les attentats
pleuvaient en métropole !

Envoyé Par M. Pierre Barisain
Voila JOUR PAR JOUR, les attentats que subit la France métropolitaine durant un mois, en 1958, dont une attaque contre le ministre Jacques Soustelle en plein Paris. A présent, les héritiers des terroristes défilent sur les Champs Elysées le 14 Juillet, et les Djihadistes actuels le savent bien et se préparent à assassiner les nôtres à nouveau.

       Chronologie des différentes actions du 25 Août au 30 Septembre 1958- en Métropole

       25 Août 1958 à 0 heure : Raids dans l’ensemble du territoire français à la veille du référendum.
       * Marseille et Narbonne : incendie des dépôts pétroliers à Lavéra, La Mède
       Saint-Louis les Aygalades, CapPinède, Port de Marseille, Mourepiane.
       * Paris: – attaque du garage de la Préfecture de police : 03 gardiens de la paix tués.
         – attaque d’une fabrique de munitions dans les faubourgs de la ville : 04 policiers tués.
       * Vincennes : 01 brigadier de police tué
       * Toulouse : 02 cuves de supercarburant incendiées soit 1.200.000 litres.
       * Port La Nouvelle: 10 cuves contenants plusieurs millions de litres de fuel sont la proie des flammes.
       * Frontignan : Tentative d’incendie de la raffinerie Mobil Oil.
       *Notre Dame de Gravenchon au Havre: incendie du dépôt de carburant.
       Mourepiane :l’incendie dure pendant 10 jours – 17 blessés.- 26 Août 1958 :
       * Alès (Gard) : incendie de dépôt de carburant.
       * La Nouvelle (Aube) : incendie – 08 millions de litres détruits.
       * Cagnes sur Mer: sabotage de la voie ferrée, un train déraille.
       * Var: incendie de la forêt pour disperser les moyens de secours.
       * Paris : voiture de police attaquée. – 03 policiers blessés.- 27 Août 1958 :
       * Martigues-Lavéra : 01 jeep est attaquée – 01 brûlé.
       *Mourepiane : nouvelle explosion – un quatorzième réservoir menace d’exploser.
       Narbonne : une douzaine de réservoirs de carburant en flammes.
       * Toulouse: 02 réservoirs sont la proie des flammes.
       * Paris Ivry : incendie du dépôt de véhicules militaires.
       – Gennevilliers– incendie du dépôt de carburant.
       – Porte des Lilas– un commando tente de forcer un barrage de police.
       – Villa Coublay– tentative de sabotage du terrain d’aviation.
       * Salbris : sabotage de la voie ferrée Paris – Vierzon.

       - 28 Août 1958 :
       * Rouen: 04 bases d’essence sous la proie des flammes au Petit –Quevilly.
       – La raffinerie du Grand Quevilly est incendiée.
       * Mourepiane : nouvelle menace, le dépôt toujours en flammes.
       * Paris: 01 sous-officier tué.
       * Paris: interpellations de 3000 algériens.

       - 29 Août 1958 :
       Conflans (seine et Oise) – une usine de papiers abrasifs incendiés.
       – Saint Pierre du Perai – Etablissement de forage entièrement détruit.
       – Tentative de sabotage du Port du HAVRE.

       - 30 Août 1958 :
       – Incendie aux usines SIMCA à Poissy
       – 01 militaire tué au métro Montparnasse
       – Paris : 02 militaires attaqués – 1 mort ; 1 blessé
       – tentative de sabotage de l’officie d’action économique et touristique.
       – Port-Saint-Louis du Rhône– Tentative du sabotage contre un dépôt de carburant.
       - Saint-Maur – Une voiture de secours routier attaqué.
       - Alès ( Gard ) tentative de sabotage de l’usine de gaz.
       - Havre – Tentative de sabotage de l’usine Des Marais.

       - 1er Septembre 1958 :
       – Tentative de faire sauter le Rapide. Paris – Toulouse :
       - Aérodromes d’ORLY et du BOURGET placés sous haute surveillance.
       – Paris – Mitraillage d’un groupe de parachutistes.
       – Ales (Gard) Nouvelle tentative de sabotage contre les cuves de stockage de fuel.

       - 2 Septembre 1958 :
       - Mesures exceptionnelles à Paris ; le Ministre de l’intérieur interdit de circuler aux Nord Africains de 21 h30 à 5h30.

       - 3 Septembre 1958 :
       - Melun- Villaradu – Tentative de sabotage de la base aéronautique d’essais.
       - Des explosifs découverts à Marseille.
       - Trentaine d’arrestations à Marseille.
       - Nouveau sabotage d’un entrepôt d’essence à ALES (Gard).

       - 4 Septembre 1958 :
       * Lyon – Deux postes de polices attaquées – un gardien de la paix blessé.
       *Marseille– Violente explosion à bord du paquebot « Président CAZALET », sept blessés.

       - 6 Septembre 1958 :
       – Mesures de sécurité en Suisse autour de l’Ambassade de France.
       – Lyon – le gardien de la paix blessé est décédé à l’hôpital.
       – troisième tentative d’attentat sur un autre commissariat de police à Lyon.
       – Bordeaux (gironde) – attentat à la bombe à Bègles à la société Puzfina.
       – « Le Paquebot Président CAZALET » – onze blessés – 1 tué.
       *Paris – Rue de Charenton ( XIIe arrêt) : un sous officier tué.
       * La Boisse (Ain)- Attentat manqué contre un centre de E.D.F.
       * Echange de coups de feu à la base aérienne de VILLACOUBLAY.
       * Lyon : Un gardien de la paix tué.
       * Drôme : sabotage sur la voie ferrée.

       - 8 Septembre 1958 :
       -Mesures exceptionnelles après l’attentat du paquebot « Président- CAZALET ».
       – Mitraillage contre un dépôt d’essence à la rue de Rove à Marseille.
       – Saint – Etienne – agression contre un policier.

       - 9 Septembre 1958 :
       – Lyon : trois incendies.
       – El Beuf – Attentat contre un policier.
       – 15 000 réservistes de gendarmerie rappelés.
       * Marseille : – Grenade et dynamites contre une usine à gaz.
       – Charge d’explosifs découverte aux Aygalades
       – Engin explosif découvert dans une autre usine à Gaz.

       - 10 Septembre 1958 :
       - Découverte de plastic sur les rails de train Roussillon.

       - 11 Septembre 1958 :
       * Paris : - Fusillade boulevard de Belleville – 2 gardiens de la paix blessés.
       – Faubourg Montparnasse – 01 brigadier blessé gravement.
       *Metz : – Un capitaine blessé.
       * Paris – Joinville le Pont : 03 militaires blessés.
       *Faubourg Montparnasse : 01 policier grièvement blessé.
       – Tentative de sabotage sur l’express Lyon – Bordeaux en gare De BROTTEAUX.
       – Sabotage en gare de Nimes – Courbessac.
       - Lyon : Attentat manqué contre un gardien de la paix.
       Sabotage sur la voie ferrée Lyon- Paris.
       - Nimes : trois attentats manqués.
       - Martigues : deux gendarmes mitraillés.
       - Marseille : Attentat au plastic à la préfecture.
       - Paris : Cars de police mitraillés
       - Pont sur Sambre
       - Et Bussière sur Sambre(Nord)- Deux fermes incendiées.
       - Entre Milhaud et BERNIS (gard) sabotage signalisation de la ligne de chemin de fer.

       - 15 Septembre 1958 :
       - Attentat contre le Ministre de l’Information Jacques Soustelle

       - 16 Septembre 1958 :
       - Marseille : 03 attentats- 01 char d’assaut sauté au camp militaire Furon – 01 mort – 05 blessés.
       - Un commissariat de police mitraillé
       - Tentative de sabotage d’un dépôt de pétrole.
       - Une bombe dans un colis postal
       - Compiègne : Incendies.
       - Lyon : Attentat à la mitraillette
       - Havre : Sabotage des usines Saint- Gobain
       - Paris : Fusillade à la rue de Rivoli – 1 militaire blessé à Ville parisis.
       - Sèvres : Attentat contre le commissariat de police – Incendie.
       - Auteuil : 1 car de police attaqué.
       - Offlarde (Nord) : Incendie de forêt
       - Mourges (Pas de Calais) : Mitraillage d’un camion.
       - Cour neuve : sabotage contre un camion de gaz butane contenant 35 00 000 litres.
       - Pont sur Sambre : Incendie de la scierie Hulin.

       - 18 Septembre 1958 :
       - Marseille : Une bombe découverte.
       - Toulon – Tentative de sabotage 9 navires de l’escadre de la méditerranée.
       - Martigues : Découverte d’une caisse de munitions dans le port.

       - 19 Septembre 1958 :
       - Paris : Un gardien de la paix tué rue Didot dans le 14 ème arrondissement.
       - Courrières ( Pas – de CALAIS – Incendie devant le pont de la batterie.
       - Toulon : Tentative d’introduction à la nage dans la rade.

       - 20 Septembre 1958 :
       - Paris : Explosion aux usines Kléber – Colombes à Colombes – 2 ouvriers tués – 20 autres blessés
       - Havre : Tentative de sabotage du relais de télévision et des PTT.
       - Toulon : Les sous – marins (DAUPHIN) et le cuirassé (JEAN BART) objectifs des sabotages.
       - L’Hay les Roses : Un car de police attaqué à deux reprises.
       - Aulnay sous bois : 1 inspecteur de police grièvement blessé.
       - Lyon : Un poste de police mitraillé, 5 policiers et 2 civils blessés.
       - Paris : Un commissaire de police tué.
       - Havre : Un car de police attaqué – 1 policier blessé.

       - 22 Septembre 1958 :
       - Paris : une bombe à retardement à la Tour Eiffel et de la RTF.
       - Nanterre : attaque de l’usine SIMCA. -
       Vitry : alerte à la centrale électrique.
       - Aubervilliers : 1 car de police attaqué – 1 policier blessé.
       -Metz : 1 sous officier tué.

       - 23 Septembre 1958 :
       - Boulogne sur mer : Un car de police attaqué – 1 policier blessé
       - Marseille : tentative de sabotage contre un dépôt de matériel militaire.

       - 24 Septembre 1958 :
       - Alsace : Sabotage voie ferrée (rails déboulonnés).
       - Turin : Bombe dans un chargement de voitures en provenance de France.
       - Boulogne : Mitraillage d’un car – 1 policier tué
       -Bordeaux : 1 brigadier de police blessé

       - 25 Septembre 1958 :
       - Paris : Attentat manqué contre un central téléphonique
       - Rouen : Attentat manqué contre l’usine à gaz du Grand Quevilly

       - 26 Septembre 1958 :
       - Bourg-Saint-André Andeol Saint-Remetz ( Ardèche) : Tentative de sabotage contre la station radar.
       - Rouen : Commissariat central mitraillé – 2 policiers tués – 3 blessés
       - Paris-Montargis : Sabotage de la voie ferrée.


L’ENSEMBLE DE CES OPERATIONS ONT OCCASIONNE
56 sabotages et 242 attaques et ont engendré 82 morts et 188 blessés.
Les DJIHADISTES ont le mode d'emploi.



Destruction de l’Armée française
et sacrifice de la Défense

De M. Guillaume Faye 24 octobre 2014

             Depuis maintenant près de trente ans, sous les gouvernements de droite de gauche, l’Armée française est sacrifiée. Dans ses effectifs, ses équipements, son budget. Analysons ce drame, le sacrifice de la Défense, son ampleur, ses causes, ses conséquences et ce qu’il faudrait faire pour y remédier. Bien entendu, les autres pays européens suivent la même voie funeste de diminution drastique des budgets de Défense. Ce qui donne l’impression que l’Europe, aux frontières ouvertes, baisse la garde. Au moment même où les menaces intérieures et extérieures s’accroissent.

              Sacrifier la Défense : une constante politique droite/gauche.

              Chirac a été le premier à restreindre le budget militaire et a entamer la réduction du format des armées et même, à réduire les vecteurs de la dissuasion nucléaire aux composantes sous marines et aériennes en supprimant les composantes fixes et mobiles terrestres. Chirac, le pseudo-gaulliste, a entamé la démolition de l’armée française. Non pas tant en supprimant le service militaire qu’en inaugurant une diminution des effectifs et des budgets des armées professionnelles.

              Aucune des LPM (lois de programmation militaire) n’a vraiment été respectée depuis trente ans. Non seulement on baisse régulièrement les crédits de l’armée française, mais les promesses de ”sanctuarisation” du budget de la défense n’ont jamais été tenues. Tous les gouvernements, adeptes du mensonge élastique, se sont assis sur les besoins des armées. Avec à peine 1,9% du PIB, leur budget est ridiculement insuffisant.

              Moins naïfs que les Européens et pas si bêtes, les Américains maintiennent leurs capacités militaires. Le budget du Pentagone représente 50% de tous les autres budgets militaires internationaux. Partout dans le monde, on réarme, sauf en l’Europe où l’on désarme. Depuis 30 ans, l’armée ne cesse de fondre comme peau de chagrin ; un tiers des départements n’a plus de garnison ; cette désertification militaire provoque à la fois un délitement du tissu social et un recul de l’activité économique locale. Entre 2009 et 2019, au terme de la loi de programmation militaire en cours, l’armée professionnelle aura perdu 80.000 hommes, soit un quart des effectifs. Beau suicide, accompli au nom de la ”rationalisation”. La loi de programmation militaire 2008-2014, votée par l’UMP et le PS, a sabré 54.000 postes. Les socialistes prévoient encore 23.500 suppressions d’ici 2019. Dissoudre des régiments, couper dans les budgets d’équipement ou les reporter, voici les principales missions des ministres de la Défense successifs. Aucun(e) n’a osé protesté, droite et gauche confondues, puisque leur carrière politicienne passe avant tout.

              À la paupérisation des unités s’ajoute l’obsolescence des matériels. L’armée accomplit ses opérations dans des conditions acrobatiques. Les réformes successives de réduction du format des armées les ont affaiblies dans leurs capacités et minées dans leur solidité psychologique. On se dirige vers une situation de rupture, de la troupe comme de l’encadrement. L’armée est employée à 120% de ses capacités. Chaque année, la liste des régiments dissous s’accroit.. On s’attaque même maintenant à l’hôpital militaire du Val de Grâce ! Cette réduction globale des moyens et du format des trois armées avait commencé avec Chirac, preuve qu’il s’agit bien d’une politique (suicidaire) consensuelle partagée par la classe politicienne de droite comme de gauche.

              Nos voisins et amis européens belges, néerlandais, italiens, espagnols, allemands, scandinaves, portugais, etc. suivent la même politique de baisse des budgets de la Défense, négligeant leurs capacités militaires. La situation des armées allemandes, Bundeswehr, Luftwaffe et Bundesmarine, (seulement 1,4% du PIB ) est dramatique : plus de 50% des matériels des trois armes, déjà très réduits, sont hors d’usage, faute de crédits de renouvellement et de maintenance. Bien sûr, en tout, les Européens entretiennent 1,5 millions de militaires. Mais ces chiffres sont fallacieux et cachent une autre réalité : de moins en moins de soldats capables de se battre, des matériels hors d’usage, des moyens de transports déficients.

              Sacrifier la Défense : une ineptie économique.

              Sacrifier les dépenses et investissements de la Défense, en les considérant comme variables d’ajustement budgétaire est d’une stupidité économique totale à notre époque. Car le secteur de la Défense, porteur de hautes technologies aux retombées importantes multisectorielles, est capital pour les exportations et l’emploi. Restreindre les crédits d’achats et d’équipements pour l’Armée française induit une baisse des exportations de notre industrie de Défense, aéronautique, maritime, terrestre, électronique, équipementière, etc. L’industrie de la Défense assure, de manière directe ou indirecte, par sous-traitance et retombées technologiques civiles, environ un million d’emplois. Et pas n’importe lesquels : des emplois hautement qualifiés, pas des balayeur ou des livreurs de pizzas. Sacrifier le budget de la Défense, c’est torpiller un peu plus l’industrie et la recherche françaises. Comme politique ”anti-croissance”, il n’y a pas plus efficace que de sabrer dans le budget de la Défense. Le programme spatial européen Ariane est la retombée directe de budgets militaires français sur les missiles.

              Internet (dont la domination mondiale est américaine) est né grâce aux budgets de la défense du Pentagone. Les commandes du complexe militaro-industriel américain alimentent toujours le dynamisme des grands groupes américains, notamment informatiques et numériques. Idem en Chine. Le budget d’équipement de nos armées est le seul budget d’État qui soit créateur, en termes de retombées technologiques dans tous les secteurs innovants. Et c’est le seul que l’on sacrifie. Cherchez l’erreur. Elle est le fruit de la bêtise idéologique.

              Sacrifier la Défense : un ineptie idéologique et stratégique

              Derrière cette diminution constante du budget de la Défense et de la réduction de la taille de l’outil militaire se cachent des relents d’idéologie antimilitariste et antipatriotique. Ainsi qu’une vision pacifiste et irénique du monde, naïve et irréaliste. Mais il faut mentionner aussi une inconscience géopolitique : on s’imagine que le XXIe siècle sera pacifique, dominé par les négociations, les petites crises gérables, les interventions humanitaires des armées. Après l’effondrement de l’URSS, on s’est dit que toutes les guerres étaient finies et que seules ne compteraient plus sur une planète globalisée que les opérations de police ponctuelles. Or les conflits majeurs, les guerres de haute intensité ont autant de chance de disparaître que le soleil de cesser de se lever chaque matin.

              Au moment où le monde s’arme, la France et l’Europe désarment. Très intelligent ! La Russie est le seul pays européen à accomplir un effort de défense et à essayer d’augmenter ses capacités. Mais on présente la Russie de Poutine comme agressive, comme un danger, un contre-exemple. C’est au contraire un exemple

              Pour s’amuser, les chefs d’État (Sarkozy, puis Hollande) lancent des OPEX (Opérations extérieures), mini-guerres inefficaces, improvisées, en Afrique ou au Proche-Orient, avec de moins en moins de moyens, puisqu’ils coupent eux mêmes dans les budgets. Pour ces OPEX, l’armée est à bout de souffle, en capacités ou en moral. Moins on lui donne de moyens, plus on la sollicite sur des terrains extérieurs, et souvent pour des missions stupides et contre productives, lancées par des présidents de la République avides de se poser, de manière immature, en ”chefs de guerre”. Ces opérations inutiles et précipitées réduisent d’autant plus les budgets.

              Prendre le budget militaire comme variable d’ajustement sacrificielle constitue une quadruple faute : sur le plan de la cohésion nationale, du rang international de la France (et de l’Europe), de la croissance économique et de la sécurité face aux menaces prévisibles et imprévisibles. Quand le ministre de la Défense, Le Drian, raconte qu’ « il faut faire porter aux armées leur part dans l’effort budgétaires du pays », il se moque du monde. Car, en réalité, seules les armées sont appelées à faire des efforts.

              Où sont les efforts sérieux d’économie dans l’Éducation nationale pachydermique et impotente, les dépenses sociales délirantes de l’État Providence, les aides et allocations aux migrants clandestins, etc. ? En réalité, deux catégories ont été sacrifiées : les familles des classes moyennes (par hausses fiscales et coupes dans les allocations familiales) et les armées. Tout un symbole : la famille et l’armée. Tout ce que déteste sans l’avouer vraiment une oligarchie formatée selon certains dogmes idéologiques officialisés depuis Mai 68.

              Les deux seuls secteurs qui ne devraient pas ”faire d’effort” dans la rigueur budgétaire mais au contraire bénéficier de crédits accrus sont précisément la politique familiale et la Défense ! Et c’est sur eux qu’on s’acharne ! Toujours ce suicide français. Les bla-blas politiciens flatteurs sur l’ ”armée, symbole de la République et de la Nation” ne doivent tromper personne. Ils sont destinés à prévenir une possible révolte (sous forme de démissions d’officiers et de rébellion gréviste ?) des forces armées.

              Questions polémologiques prédictives et inquiétantes

              Il est facile de sacrifier le budget de la Défense, puisqu’on s’est habitué à ce les militaires (de tout rang) se taisent, obéissent, se sacrifient. Mais à un moment, trop c’est trop. La corde casse à partir d’un certain seuil de tension. Un risque d’implosion des armées existe, ce qui, depuis que nous connaissons ce qui s’est produit dans les légions romaines au IVe siècle, se nomme d’un terme dévastateur : la désobéissance. Les chefs militaires sont souvent tentés de créer un clash et de dire les choses clairement. Mais les dirigeants de la ”grande muette” renoncent et, en bons fonctionnaires obéissants, pratiquent la langue de bois ou se taisent. Pour combien de temps ?

              L’armée est la colonne vertébrale de la Nation – de toute Nation pourvue d’une ambition de rang et de rayonnement, d’indépendance et de souveraineté – parce qu’elle représente, d’un point de vue pratique et moral, l’organe de sa sécurité et de sa crédibilité. De plus, répétons-le, au XXIe siècle, les budgets de défense sont devenus des facteurs centraux de cristallisation et de retombées technologiques et économiques de pointe dans la recherche et innovation (R&D) et les exportations. Les grandes et moyennes puissances mondiales l’ont parfaitement intégré. Apparemment pas les gouvernements européens, ni les opinions publiques. Ce genre d’indifférence peut devenir dramatique.

              Au XXIe siècle, nous sommes entrés dans un monde ”plurimenaçant”. Les menaces sont polymorphes et viennent de partout. La chute de l’URSS en 1991 a joué comme une gigantesque illusion pour les Européens. Qui peut savoir – au delà de la ”menace terroriste” et de la ”cyberguerre” souvent exagérées – si l’Europe au XXIe siècle ne risque pas une guerre civile ethnique, une ”attaque intérieure” armée sur son propre territoire ? Voire même une agression extérieure sous une forme classique, voire nucléaire ? Les armées européennes seront-elles capables d’assurer la défense du territoire ? Au rythme actuel d’embâcle et de fonte des moyens, certainement pas. Et inutile de faire un dessin : la menace physique ne vient plus du tout de l’Est européen slavo-russe, mais du Sud et du Moyen-Orient.

              Et ce ne sont pas les Etats-Unis qui nous défendront. Notre seul véritable allié serait la Russie.

              Faute d’une armée robuste et disciplinée, suffisamment nombreuse et équipée, la France ajoute encore un handicap aux autres. Pour l’instant, elle n’a pas encore, comme la Grande Bretagne, sacrifié sa dissuasion nucléaire, mais qui sait si nos politiciens pusillanimes ne vont pas être tentés de le faire ? La logique suicidaire est une pente savonneuse. D’autre part, un autre problème lourd se pose : le recrutement très important dans l’armée de personnels issus de l’immigration, notamment musulmane. Cette question, c’est le tabou absolu. Je n’aborderai pas ce point ici mais un parallèle éclairant doit être fait avec les légions romaines du Bas-Empire qui engageaient pour défendre Rome les frères de ceux qui l’assaillaient. On sait comment la tragédie s’est terminée.

              La constitution d’une armée européenne, serpent de mer récurrent depuis la CED des années 50, faussement revigorée depuis vingt ans par toutes les tentatives d’”euroforces”, franco-allemandes ou autres, est une impossibilité, qui s’appuie sur des gadgets. L’Europe n’a aucune politique étrangère commune, mis à part la blague des Droits de l’homme et la soumission volontaire à Washington et à l’OTAN.

              Le Front National a raison de protester contre le sacrifice du budget des armées. Il demande un minimum de 2% du PIB consacré à la Défense – ce qui est d’ailleurs encore insuffisant, il faudrait 3%. C’est un point positif dans son programme, par rapport à ses positions erronées socialo-étatistes dans l’économie. Mais il se méprend quand il affirme que c’est ”Bruxelles” qui oblige les pays européens à tailler dans leurs dépenses militaires ; même l’Otan incite au contraire à les augmenter ! Ce qui pousse la classe politicienne française à tailler dans les budgets de Défense, c’est un mélange d’indifférence, de solutions de facilités à court terme et d’ignorance des enjeux stratégiques et économiques. Il est tellement plus facile de sacrifier des régiments ou des commandes d’équipement que de s’attaquer à la gabegie de l’État Providence.

              Examinons maintenant ce qu’il faudrait faire, dans l’absolu :
                      1) Rétablir le budget de la Défense à 3% du PIB minimum.
                      2) Honorer et augmenter les commandes de l’armée à l’industrie nationale de défense, dans les domaines terrestres, aéronautiques/spatiaux et maritimes, mais aussi dans les budgets R&D.
                      3) Mettre en chantier un second porte-avion à propulsion nucléaire.
                      4) Rétablir les régiments dissous et durcir les conditions de recrutement.
                      5) Effectuer les commandes promises à la Russie de navires BPC.
                      6) Construire un ensemble techno-industriel européen de défense indépendant, avec obligation pour chaque pays de l’UE de pratiquer la préférence de commandes à l’industrie européenne et non plus américaine.
                      7) Travailler intelligemment à moyen terme, avec pragmatisme et avec diplomatie à une dissolution de l’OTAN au profit d’une organisation militaire intra-européenne puis euro-russe. Sans que, bien entendu, les USA n’aient rien à craindre et ne soient désignés comme ennemis. Au contraire, ils pourraient être des alliés s’ils ont l’intelligence de comprendre qui sont les véritables ennemis communs.
Guillaume Faye               

NDLR : Cette analyse fait penser aux années 30 du 20ème siècle où les mêmes politiques étaient menées et qui ont amené la cathastrosphe du nazisme noir. Seule la couleur change, vert comme l'écologie, mais ce n'est pas de l'écologie, c'est de la "barbarologie".
Combien de temps encore la "Grande Muette" va laisser faire sans rien dire ?
Combien de morts innocents faudra t-il avant que le peuple réagisse ?




LES IMPÔTS expliqués
par un PROF d'ECONOMIE
Envoyé Par Rémy Lafranque

Le principe des impôts semble pouvoir s'expliquer
par une logique assez simple.
Mais beaucoup pourtant, ne le saisissent pas toujours ...

               Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous l'expliquer en termes simples que tout le monde peut comprendre.
               Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l'addition totale se monte à 100 euros. (On reste dans le simple : cela ferait 10 euros par personne !)
               Mais nos 10 amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui s'inspire du calcul de l'impôt sur le revenu !
               Ce qui donna ceci :
               - Les 4 premiers (les 4 plus pauvres !), ne paient RIEN.
               - Le 5ème paye 1 euro
               - Le 6ème paye 3 euros
               - Le 7ème paye 7 euros
               - Le 8ème paye 12 euros
               - Le 9ème paye 18 euros
               - Le dernier (le plus riche !) paye 59 euros.

               Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour à boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement. Jusqu'au jour où le tenancier décida de leur faire une remise de fidélité !
               -Comme vous êtes de bons clients, j'ai décidé de vous faire une remise de 20 euros sur la facture totale...
               ....vous ne payerez donc désormais vos 10 bières que 80 euros ! »
               Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient payé leurs taxes.
               Les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement. Mais comment les 6 autres, (les clients payants) allaient-ils diviser les 20 euros de remise de façon équitable ???
               Ils réalisèrent que 20 euros divisé par 6 faisaient 3,33 euros. Mais, s'ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire leur bière !!!
               Le tenancier du bar suggéra qu'il serait plus équitable de réduire l'addition de chacun d'un pourcentage du même ordre.
               Il fit donc les calculs ... ce qui donna ceci :
               - Le 5ème homme, comme les quatre premiers ne payeront plus rien. (un pauvre de plus !)
               - Le 6ème payera 2 euros au lieu de 3 (33% réduction)
               - Le 7ème payera 5 euros au lieu de 7 (28% de réduction)
               - Le 8ème payera 9 euros au lieu de 12 (25% de réduction)
               - Le 9ème payera 14 euros au lieu de 18 (22% de réduction)
               - Le 10ème payera 50 euros au lieu de 59 euros (16% de réduction)
               Chacun des six « payants » paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement !!
               Mais ...une fois hors du bar, chacun compara son économie :
               - « J'ai eu seulement 1 euro sur les 20 euros de remise ! », dit le 6ème en désignant du doigt le 10ème il ajouta : « Lui, il en a eu 9 !!! »
               - « Ouais ! dit le 5ème, j'ai seulement eu 1 euro d'économie moi aussi ... »
               - « C'est vrai ! » s'exclama le 7ème « pourquoi le 10ème aurait-il 9 euros d'économie alors que je n'en ai eu que deux ? ... ... c’est anormal que ce soit le plus riche qui bénéficie de la plus importante réduction ! »
               - « Attendez une minute » cria le 1er homme, « nous 4 n'avons rien eu du tout ... donc, ce système exploite les pauvres !!! »

               Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l'insultèrent ... et le lendemain notre 10ème homme, (le plus riche !) ne vint pas boire sa bière !
               Aussi, les 9 autres s'assirent et burent leur bière sans lui.
               Mais quant vint le moment de payer leur note, ils découvrirent quelque chose d'important :
               Ils n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition !
               Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d'imposition.
               Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfice d'une réduction d’impôts, mais ceux qui ne paient pas d'impôt s'estiment lésés !
               Taxez les plus forts, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais ...et d'aller boire leur bière à l'étranger !!!

               Moralité :
Pour ceux qui ont compris ...aucune explication n'est nécessaire !!!
Pour ceux qui n'ont pas compris ...aucune explication n'est possible !
David R. Kamerschen, professeur d'économie.      



LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Kellermann et Millesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
BONE: Statue Diane chasseresse -
Envoyé par Roland
http://www.annabacity.net/news/breve_10571_annaba+statue+del+ghzala+degradee+-+monument+ville+mutile.html


Le Provincial, 30 octobre 2014  ;  l Par : Rafik A.
Un monument de la ville mutilé

          Ni le temps, ni ses ennemis légendaires n'ont eu raison de Diane la chasseresse farouche. Seul l'incivisme de l'Homme a causé la mutilation d'une statue symbolique de la ville du jujube.

          Monument symbolisant la gloire, la liberté et la beauté de la ville d'Annaba, notamment du quartier populaire la colonne, la statue d'El Ghzala a été abandonnée et mal entretenu. Une situation ayant eu pour résultat la détérioration de ce monument où le pied, réalisé en pierre, a été amputé. Une image témoignant d'un système d'entretien, des vieux quartiers, malade et inefficace. En effet, le commerce informel prend de plus en plus d'ampleur dans ce site du centre-ville de la commune chef-lieu de la wilaya d'Annaba.

          Ne payant ni impôts ni taxes, les animateurs du marché informel commercialisant des produits alimentaires, entre autres des fruits et légumes, au même prix que les commerçants installés dans les marchés couverts ne désirent, apparemment, pas lâcher leur seule source de revenu permettant de subvenir aux besoins de leurs familles. Un commerce générant les odeurs nauséabondes, la saleté et le désordre. Sans moyens matériels adéquats et une politique claire contre le marché informel, pour des raisons sociales, les services de l'APC se trouvent impuissants. Du côté des habitants, le manque de civisme et du sens de moralité de la tranche d'âge jeune complique la tâche des élus et des autorités locales.

          Plusieurs habitants, résidant depuis plusieurs décennies dans ce quartier mythique de la quatrième ville d'Algérie, interpellent les services de l'APC à l'effet d'intervenir pour restaurer la statue d'El Ghzala. Une demande envisageable au vu du coût réduit et du délai restreint que devrait prendre cette opération. Ce qui n'est pas le cas dans la restauration des habitations anciennes où le risque d'effondrement de plusieurs bâtisses à Annaba, entre autres à la vieille ville d'Annaba et dans les quartiers datant de l'époque coloniale, ne cesse d'augmenter. L'Office Communal de Réhabilitation des Vieux Bâtis à Annaba (OCRAVA) ne cesse de tirer la sonnette d'alarme et d'interpeller les élus et les autorités locales à l'effet d'intervenir pour éviter la mort d'hommes.
           RAFIK A.


Na Messaouda, doyenne de l’humanité
Envoyé par Jean Pierre
http://www.elwatan.com/hebdo/magazine/na-messaouda-doyenne-de-l-humanite-23-10-2014-275317_265.php


El Watan, 23 octobre 2014  ;  l Par : Djamel Alilat
Elle a bouclé ses 116 ans en juillet dernier

          Son visage ressemble à un vieux parchemin, mais ses mains sont d’une extrême douceur. Parce que ses yeux ne voient plus, c’est à travers ses mains qu’elle établit le contact avec les humains. Allongée sur un canapé sommaire, recouverte d’un simple drap, elle reçoit dans la très modeste demeure de sa fille qui l’a recueillie depuis des lustres.

          Pour ceux qui la connaissent ou qui lui rendent encore visite pour profiter de sa baraka, elle s’appelle Na Messaouda. Pour l’état civil, elle est Tarfa Messaouda, épouse Karfouf Hamou, née le 15 juillet 1898. Non, il ne s’agit pas d’une faute de frappe. Oui, elle est bien née en 1898. Ayant vu le jour dans le petit hameau de Berroudha, à Ighzer Boulghem, à Ath Leqsar, dans la wilaya de Bouira, cette vénérable dame est donc aujourd’hui âgée de 116 ans. Son extrait de naissance faisant foi.
          Na Messaouda a traversé le XXe siècle les pieds nus, vêtue de cette robe kabyle qu’elle porte encore aujourd’hui, la tête enserrée dans un beau foulard aux couleurs chatoyantes. Elle s’est mariée jeune, probablement à 13 ans. A l’époque, on mariait les filles dès qu’elles devenaient pubères. De son union avec Karfouf Hamou, un paysan du bled, sont nés trois garçons et deux filles. Son mari est mort du typhus en 1945. Cela fait donc près de 70 ans qu’elle est veuve et vit seule, au milieu de ses 285 descendants. Le dernier de ses arrière-petits-enfants, Abdenour, est né il y a deux jours. Sa propre sœur a vécu jusqu’à l’âge de 104 ans.

          Sa fille Kheira, 78 ans, bon pied bon œil, et son petit fils, Achour, 65 ans, nous reçoivent dans la très modeste demeure ou vit encore Na Messaouda. Si elle a perdu la vue depuis 2001, Na Mesaouda n’a pas moins toute sa tête. Elle reconnaît encore toute sa maisonnée, se nourrit seule et se déplace encore à l’occasion quand on lui donne le bras. A l’exception du rhume ou d’un coup de froid, elle n’a jamais été malade de sa vie.
          Comme ses ancêtres, elle s’est toujours sustentée d’une nourriture saine et spartiate. Sa fille Kheira raconte : «A l’époque, on se nourrissait de plantes comme jihvodh (le coquelicot) ou ouahrir (le cresson), taghediwth (le cardon sauvage), izoumbiyen (pignons de pins d’Alep), de fèves sèches et de galette ou de couscous à base de blé dur ou d’orge. On avait des chèvres et des vaches, on avait donc du lait. On avait également nos jardins potagers et nos vergers où l’on se fournissait en fruits et légumes. Tout était naturel.» A 78 ans, Kheira, que sa maman appelle Henna, jardine encore. «On consommait aussi taghwawth, un mélange de blé et de pin d’Alep grillé et salé», se rappelle-t-elle.

          Quand Na Messaouda a consommé un yaourt industriel il y a deux ans, elle croyait avoir pris adghess, spécialité laitière traditionnelle qui se fait à base de colostrum de chèvre ou de vache et d’œufs. Achour se rappelle de l’époque où le pain du boulanger était encore inconnu. «Le jour du marché, quand il nous arrivait de ramener un de ces gros pains de boulanger à la maison, c’était un événement, observe-t-il. Il était découpé en fines tranches et chacun recevait sa part.» Pour ces paysans habitués à la galette d’orge rugueuse, le pain blanc était un merveilleux gâteau.

          La vie de Na Messaouda était faite de privations et de labeur. Veuve, elle devait se débrouiller pour nourrir ses enfants. Elle filait la laine, tissait des burnous et des tapis ou rendait de menus services aux autres. «Elle sortait très tôt de la maison et faisait tourner la meule de pierre chez quelqu’un», se rappelle Kheira. Au bout d’une journée de besogne, elle recevait parfois une galette qu’elle cachait dans son corsage. Arrivée à la maison, elle partageait celle-ci soigneusement entre ses enfants, nourris comme des oisillons attendant au nid le retour de leur mère.

          Jadis, on partait également moissonner dans le Hodna, «gher ouaâraven» (chez les Arabes). Les paysans, hommes, femmes et enfants, suivaient les machines et ramassaient les épis tombés. A la fin de la journée, ils recevaient leur part de blé ou d’orge qu’ils s’empressaient de ramener à la maison pour nourrir le reste de la famille. Aujourd’hui, Na Messaouda perçoit de l’Etat 3000 malheureux dinars comme pension d’invalide. «Ce n’est même pas suffisant pour payer ses couches», dit sa fille. Mais qu’à cela ne tienne, elle n’a jamais quémandé quoi que ce soit.

          La région s’appelle Ath Leqsar en berbère, même si les panneaux indicateurs et l’administration persistent à la désigner sous le nom d’Ahl Leqsar. Elle s’étend aux pieds des monts Mlaoua, connus sous le nom de Tachwin Mlaoua. D’une altitude de 845 mètres pour l’un et de 898 mètres, pour l’autre, ces monts jumeaux se dressent comme des mamelons. Selon la légende locale, que nous rapporte Semache Ferhat enseignant de langue française, ils doivent leur nom à une femme, Mlaoua, réputée pour sa beauté. Venant de Béjaïa, la famille de Mlaoua s’était réfugiée dans la région pour fuir les avances d’un caïd turc. Les Ath Leqsar étaient à l’origine trois frères. Leur descendance forme trois grandes branches : les Ath Rached Ouali, les Ath Ali Ouamar et les Ath Avella Ouali.

          Pourvue de vastes forêts de pins, la région est également connue pour ses récoltes de pignons de pin d’Alep. «Chez nous, c’était l’équivalent du blé», dit Achour. Une véritable industrie s’était développée autour de ces précieuses graines aux mille vertus, connues depuis l’Antiquité pour la richesse de leur huile. On partait dans la forêt ramasser les cônes de pins d’Alep qu’on ramenait à dos d’homme, d’âne ou de mulet. On les faisait ensuite chauffer dans des fours spécialement creusés et conçus à cet effet (tazedafth).

          Quand le cône est suffisamment chauffé, il éclate et laisse tomber ses graines. On les ramassait et stockait dans des silos en terre ou en alfa pour les conserver longtemps. Des colporteurs vendaient ce blé noir très nourricier au litre dans les villes et les villages ou l’échangeaient contre de l’huile d’olive ou de la semoule. C’est peut-être dans le cœur de ces graines de pins d’Alep qu’il faut chercher le secret d’une telle longévité dans le cas de Na Messaouda et de sa sœur, ou simplement dans une vie active et une nourriture saine. Quoi qu’il en soit, même s’il est très étonnant que les autorités ne lui aient rendu aucun hommage officiel, les habitants d’Ath Leqsar qui l’aiment et l’apprécient, souhaitent tous longue vie et bonne santé à Na Messaouada, doyenne de l’humanité.
          Djamel Alilat


La commune veut se doter d’une déchetterie
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/le-maire-d-akbou-fait-appel-a-des-sud-coreens-la-commune-veut-se-doter-d-une-dechetterie-230352#rediger


Liberté :  21 Octobre 2014  ;  l Par : Ouhnia Kamel
Le maire d’Akbou fait appel à des Sud-Coréens

           Une assiette foncière de 1,3 hectare a été dégagée pour abriter ce projet qui coûtera à la trésorerie de la commune, quelque 30 milliards de centimes, selon le P/APC.

           “Une assiette foncière de 1,3 hectare a déjà été dégagée pour abriter ce projet qui coûtera à la trésorerie de la commune, quelque 30 milliards de centimes”, nous a précisé M. Benseba. L’épineux problème lié à la gestion des déchets ménagers auquel font face, ces dernières années, bon nombre de municipalités de la wilaya de Béjaïa, notamment la ville d’Akbou, est loin d’être résolu.
           La décharge publique sauvage de la daïra d’Akbou, sur la rive gauche de l’oued Soummam, à quelques encablures de la ZAC de Taharacht, demeure toujours fermée par les habitants du village de Biziou relevant de la commune limitrophe, Amalou. “C’est le statu quo, la situation reste telle quelle. Des citoyens continuent à s’opposer à la réouverture de la décharge de Taharacht, et ce, en dépit de l’instruction du wali de Béjaïa”, nous a déclaré, dernièrement, le maire d’Akbou que nous avons joint au téléphone. Concernant la collecte des ordures ménagères de sa commune qui s’entassent depuis une dizaine de jours dans les différents quartiers de la ville, Abderrahmane Benseba affirme que son homologue de Béjaïa, Abdelhamid Merouani, a accordé à la commune d’Akbou une autorisation de déverser ses déchets ménagers au niveau de la décharge de Boulimat, pour une durée ne dépassant pas dix jours. Mais il se trouve que cette solution provisoire et de surcroît onéreuse, vu la distance de la navette (85 km), n’est finalement qu’un énième replâtrage. “Après l’expiration de ce délai de 10 jours, nous sommes donc contraints encore une fois, de trouver des palliatifs afin de gérer au jour le jour nos déchets, en attendant que notre projet de déchetterie puisse voir le jour”, nous confie encore l’édile d’Akbou. Notre interlocuteur qui semble être décidé à mettre un terme définitif à cette situation conflictuelle qui n’a que trop duré, promet de régler définitivement ce problème qui menace sérieusement tant l’environnement que la santé publique. En effet, selon lui, l’APC d’Akbou ambitionne de réaliser un projet de déchetterie qui sera implanté au niveau de Taharacht. “D’ici quelques mois, nous aurons notre propre déchetterie. Nous sommes en pourparlers avec une société sud-coréenne, spécialisée en la matière. Ces équipements modernes seront mis en place en contrebas de la ZAC de Taharacht. Une assiette foncière de 1,3 hectare a déjà été dégagée pour abriter ce projet qui coûtera à la trésorerie de la commune, quelque 30 milliards de centimes”, nous a précisé M. Benseba.
           Ce dernier a tenu à nous signaler que “nous avons déjà constitué le dossier inhérent à un tel projet, que nous devrons présenter au wali de Béjaïa au cours de cette semaine”.
           K. O.


L’ambassadeur de France en Algérie l’a affirmé
Envoyé par Pierre


Liberté :  19 Octobre 2014  ;  Par : Salim Tamani
“Nous atteindrons les 300 000 visas délivrés cette année”

           Dans un entretien accordé à l’APS, l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Émié, a abordé plusieurs dossiers : les visas, la coopération, l’usine Renault, le sommet Sellal-Valls prévu en décembre, la lutte antiterroriste, ainsi que le dialogue intermalien abrité par Alger.

           “Le nombre de visas a connu une croissance significative avec 210 000 délivrés en 2013. Cette hausse va se poursuivre en 2014 avec probablement plus de 300 000 visas délivrés. 75% des demandes reçoivent une réponse positive dans les trois consulats généraux français en Algérie”, a déclaré, hier, dans un entretien à l’APS, Bernard Émié, ambassadeur de France en Algérie.
           Et d’ajouter qu’“à la demande de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, nous accordons depuis un an un nombre croissant de visas de circulation, qui représentent, à présent, près de 50% du total des visas attribués, et qui permettent de se rendre régulièrement en France et dans l'espace Schengen, sur une période de plusieurs années, sans être obligé de demander un nouveau visa”.
           L’ambassadeur a également abordé le rythme de traitement des dossiers. “Pour faire face à l’augmentation très importante de la demande, qui atteint désormais 35% par an, des postes supplémentaires ont été créés au sein des consulats, ainsi qu'un effort portant sur les modes d'organisation et la simplification des procédures. Nous sommes ainsi passés, entre l'automne 2013 et le printemps 2014, pour le seul consulat général d'Alger, de 900 à 1 200 dossiers traités par jour. J’ai donné instruction pour que nous poursuivions, dans ce sens, avec un objectif de 1 500 dossiers traités par jour d'ici à la fin 2014. L’objectif est simple : permettre davantage d’échanges humains entre nos deux pays pour favoriser nos échanges économiques, culturels et touristiques”, a encore expliqué l’ambassadeur.
          NDLR: A 38.700.000 visas algériens, nous pourrons retourner en Algérie: on y sera peinards.


Célébration de la journée nationale de la presse
Envoyé par Paul
http://www.liberte-algerie.com/actualite/hamid-grine-nous-voulons-une-presse-responsable-et-professionnelle-celebration-de-la-journee-nationale-de-la-presse-230550


            Par : Hafida Ameyar | Samedi, 23 Octobre 2014 | liberté Algérie
Hamid Grine : “Nous voulons une presse responsable et professionnelle”
          
          La responsabilité et la professionnalisation de la presse sont au centre des préoccupations du nouveau ministre de la Communication. “Nous voulons une presse responsable qui assume son rôle d’information, mais aussi sa responsabilité morale de donner une information bourcée au citoyen”, a déclaré, hier, Hamid Grine, sur les ondes de la Chaîne 3, en ce jour de célébration de la Journée nationale de la presse. Pourtant, il évoquera plus loin les difficultés d’accès à l’information, notamment au niveau des administrations, reconnaissant ainsi l’existence d’obstacles rencontrés par les journalistes, dans l’exercice de leur métier. Le ministre a également déploré que “certains journaux (…) empruntent des chemins de travers et de la diffamation”, justifiant cette situation par la période passée, celle de la décennie du terrorisme, durant laquelle la presse aurait construit “une opinion consommatrice d’attaques et de sensationnel”. La professionnalisation de la presse est tributaire de “l'adhésion des journalistes et des principaux acteurs, notamment les responsables de presse”, finira-t-il par lâcher, en insistant sur l’“engagement”, l’“élan” et la “sincérité” des journalistes, ainsi que sur les questions de “la déontologie et l’éthique”. M. Grine, par ailleurs, a annoncé l’installation prochaine d’une autorité de régulation et d’un conseil de l’éthique et de la déontologie, tout en signalant que la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite interviendra dans 6 à 9 mois, “en fonction du rythme de délivrance de la carte professionnelle de journaliste”. Sans rassurer le gros de la corporation des journalistes qui craint l’instrumentalisation des instances de régulation, à des fins de verrouillage du paysage médiatique.
          Le ministre de la Communication a toutefois indiqué que sur les
          1 100 dossiers déposés (pour la délivrance de la carte de presse), quelque 1 003 sont déjà traités, tout en rappelant que le gouvernement “ne fait pas de différence entre les journalistes de la presse privée et ceux de la presse publique”. “Nous ferons tout ce qu’il faut pour arriver à instaurer les mêmes standards, dans le cadre de la professionnalisation de la presse”, a-t-il ajouté. Sur le registre de la publicité, M. Grine a expliqué qu’il ne s’immisce jamais dans la gestion de la régie publicitaire publique Anep. “L’Anep est libre de donner la publicité, pas comme elle le veut, mais selon notre politique”, a soutenu le ministre de la Communication, avant d’appeler les médias à “sortir de leur mentalité d’assistés”. Plus explicite, il soutiendra que l’Anep se base sur deux critères : “la déontologie et l’éthique, et le tirage”. Mais, il admettra que le dernier mot revient aux annonceurs, en notant que ces derniers “ne sont pas obligés de leur (les médias, ndlr) donner de la publicité”. Une manière de contraindre les médias à être “inventifs et (…) créatifs”.
          Concernant les créances des imprimeries publiques sur des journaux, le ministre les a estimées à 4 milliards de dinars (400 milliards de centimes). Il a affirmé que 50 à 60 milliards de centimes ont été récupérés, depuis sa nomination à la tête du département de la Communication, puis appelé les imprimeries publiques à n’accorder de crédits qu’aux journaux solvables.
          H. Ameyar/Agences


Ils détruisent tout sur leur passage
et menacent même les villageois
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/radar/les-singes-envahissent-des-villages-kabyles-ils-detruisent-tout-sur-leur-passage-et-menacent-meme-les-villageois-230219#rediger


liberte-algerie.com, Par : Rubrique Radar ; 19 Octobre 2014
Les singes envahissent des villages kabyles
         
           Les arboriculteurs des localités de Yatafène, Iboudrarène et Akbil, dans le sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou, ne savent plus à quel saint se vouer pour parer à l’invasion, depuis quelques mois déjà, des singes magots qui ne cessent de causer des dégâts à leurs champs et plus particulièrement aux arbres fruitiers.

           En effet, après avoir détruit des milliers d’arbres fruitiers sur le flanc du massif montagneux, des colonies entières de singes magots se sont dirigées récemment vers ces villages. À Tala n’Tazart, un village qui souffre depuis plusieurs années de ce phénomène, des jardins potagers et des vergers entiers ont été, une fois encore, réduits à néant. Les villages d’Aït Saâda et d’Aït Daoud n’ont pas été épargnés, tant leurs habitants n’arrêtent pas de subir le massacre et la désolation dans leurs champs.


Des milliers de subsahariens ont fui la misère
et l’insécurité dans leur pays
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/dossiers/dans-les-squats-des-refugies-de-la-faim-des-milliers-de-subsahariens-ont-fui-la-misere-et-l-insecurite-dans-leur-pays-230563#rediger


Liberté Algérie :  23 Octobre 2014  ;  l Par : Farid Abdeladim
Dans les squats des réfugiés de la faim

          Ceux qui empruntent chaque matin l’autoroute pour se rendre à l’ouest d’Alger ont dû remarquer ce camp en bordure d’une cité à Dar El-Beïda. Il a été évacué en début de semaine. Des bouts de tissus multicolores sont étendus sur les glissières métalliques qui bordent la route. Une sorte d’emblème pour signaler l’existence du camp en contrebas de la route.

          Sans doute, tout le monde l’aura remarqué ces derniers mois : la présence inhabituelle des émigrants subsahariens dans tous les centres urbains du pays. Des camps de fortune sont installés un peu partout dans les grandes villes. La capitale ne fait pas exception. Elle accueille même les flux les plus importants. Le camp le plus visible est celui installé par les Nigériens à même le bord de l’autoroute dans la commune de Dar El-Beïda. Il vient juste d’être démantelé par les autorités. Mais la présence de ces Subsahariens, chassés de leur pays par les affres de la faim, ne semble pas gêner les Algérois. Bien au contraire, il y a même beaucoup de sympathie exprimée envers nos voisins du Sud. Les gens, semble-t-il, sont suffisamment informés que Nigériens, Maliens et autres Subsahariens n’ont pas parcouru des milliers de kilomètres pour le simple plaisir de “visiter” Alger. S’ils sont ici, c’est parce qu’ils ont décidé de fuir la faim et la misère qui les rongent dans leurs pays respectifs. “Nous ne sommes pas là par plaisir.?Chez nous, nous ne trouvons même pas de quoi remplir notre ventre”, baragouine, dans un français approximatif, Abdoul Aziz Idi Matou, âgé de 30 ans. Ce matin, samedi 11 octobre, où nous avons fait une virée au camp des réfugiés nigériens, installé à Dar El-Beïda, Abdoul Aziz supplée son frère aîné dans sa tâche de “chef” de camp. Ce dernier est peuplé d’environ 200 personnes. Outre les enfants, les femmes et les hommes sont tous jeunes. Les personnes du troisième âge ne pouvant, naturellement, pas supporter la pénible traversée du désert séparant le Niger du nord de l’Algérie. Comment ces “forcés à l’exil” arrivent-ils à atteindre, forcément par voie terrestre, la capitale, à des milliers de kilomètres de chez eux ? À décrypter le témoignage d’Abdoul Aziz et de ses compatriotes, c’est tout un réseau qui s’est créé au fil du temps.
          Et, lien historique et droit humanitaire obligent, même quelques facilités sont permises par les autorités algériennes. Si déjà dans l’absolu, les frontières tracées par l’homme ne sont pas étanches, elles sont plutôt faciles à franchir en de pareilles circonstances. D’extrême urgence ! Les Nigériens, raconte Abdoul Aziz, arrivent d’abord à Tamanrasset. Ils sont transportés à même les bennes des camions assurant la “navette commerciale” entre les deux pays. La plupart des réfugiés, souligne notre interlocuteur, font une halte de quelques jours dans la capitale de l’Ahaggar pour “ramasser” un peu d’argent, du moins de quoi se payer le voyage, par bus, vers Alger.
          SDF, pauvres et analphabètes !
          Au camp de Dar El-Beïda, les réfugiés, en majorité accompagnés de leur famille, s’organisent comme ils peuvent. Les ordures sont soigneusement ramassées et rangées dans des grands sacs-poubelles, posés à l’extrémité du camp. Au beau milieu du camp, formé de basses tentes multicolores, se dresse une large table, fabriquée de toutes pièces, qui fait office d’un kiosque à thé. Quelques boîtes de jus de fruits et des bouteilles de limonade, acquises grâce à la générosité des riverains, y sont réservées aux enfants.
          “Nous pensons toujours à prévoir quelque chose pour les petits et les personnes vulnérables”, souligne l’“adjoint chef” du camp, non sans saluer au passage la générosité des Algériens. Plus loin, des jeunes garçons s’impatientent devant le coiffeur du camp. Ce dernier se contente de ses ciseaux, d’un tabouret et d’un débris de miroir tenu par une tierce personne. Pour se laver les cheveux après une coupe, les “clients” doivent faire preuve de beaucoup d’ingéniosité. L’insalubrité est d’autant plus inquiétante qu’il n’y a point de sanitaires dans le coin. Comment font les occupants du camp, notamment les femmes, pour les besoins de leur toilette ?
          Bref. Dans ces conditions plus que regrettables, la scolarisation des enfants est loin de constituer la préoccupation des parents, eux-mêmes, en grande majorité, analphabètes. C’est même le dernier de leurs multiples soucis… Les tentes installées au camp, explique Abdoul Aziz, ont été toutes achetées par les occupants eux-mêmes. Comment font-ils pour ramener de l’argent ? “Nous n’avons jamais recouru à des pratiques illicites pour subvenir à nos besoins ; aucun des nôtres ne pense à voler dans (votre) pays qui nous accueille, encore moins agresser nos frères algériens. Nous sommes, en revanche, preneurs de toute opportunité de travail que nous proposent, de temps en temps, des particuliers ou des chefs de chantier. Ne croyez pas à ceux qui disent que nous sommes ici pour faire la manche. Certes, les femmes et les enfants font les mendiants dans les rues d’Alger, car ne pouvant rien faire d’autre, mais tous les hommes sont ici à la recherche d’un travail”, raconte, avec amertume, Walid Yacouba, qui a élu domicile depuis un peu plus d’un mois, au camp de Dar El-Beïda.
          L’hiver ou le “sale temps” appréhendé
          Contrairement à la majorité des réfugiés se contentant de la carte d’identité nationale pour fouler le sol algérien, le jeune Walid est détenteur d’une carte de séjour d’une année renouvelable.
          Bricoleur en plomberie et manœuvre “qualifié”, il figure parmi les jeunes les plus sollicités du camp. Son souhait ? Décrocher un “poste de travail permanent”. Arrivé deux mois plus tôt que son compatriote, Abdoul Aziz Mohamadou,
          26 ans, est, lui, diplômé en maçonnerie.
          Néanmoins, il se dit prêt à faire n’importe quel petit boulot pour gagner sa journée. “Souvent, mes amis et moi sommes sollicités par des commerçants de la ville, les grossistes notamment, pour charger et/ou décharger des marchandises. Ils nous payent selon le travail accompli. Dans la journée, il nous arrive de gagner, chacun, entre 1 000 et 2?000 DA”, raconte-t-il, content d’avoir travaillé quelques journées de suite à la veille du dernier Aïd el-Adha. L’argent gagné par Mohamadou et le reste de ses amis alimente, en partie, la “caisse commune” du camp. Un Aïd, par ailleurs, que tous les occupants du camp de Dar El-Beïda ne sont pas près d’oublier. Ils n’oublieront jamais, disent-ils, ce moment de communion caractérisé par le sacrifice, à même le camp, de sept moutons offerts par le Croissant-Rouge algérien.
          Mais l’approche de l’hiver leur donne bien du souci. Les occupants des camps de fortune seront obligés de se chercher d’autres endroits pour se mettre à l’abri du froid.?Le devoir humanitaire d’accueillir les flux importants des réfugiés subsahariens risque de se transformer en un fardeau plus sérieux à gérer par les autorités. Les pouvoirs publics ont-ils prévu quelque chose dans ce sens?? À présent, aucun indice ne montre que c’est le cas.


Les coureurs algériens ont dû emprunter
des roues aux Saoudiens
Envoyé par Albert
http://www.liberte-algerie.com/radar/l-equipe-nationale-de-cyclisme-sous-equipee-les-coureurs-algeriens-ont-du-emprunter-des-roues-aux-saoudiens-230453


Liberté ; Par Rubrique Radar | 22/10/2014 | 21:41
L’équipe nationale de cyclisme sous-équipée

          Il est à croire que les nombreuses médailles remportées par notre équipe nationale de cyclisme aux Championnats arabes qui se déroulent actuellement à Annaba relèvent presque du miracle. Et pour cause ! Les performances de notre sélection nationale ne sauraient cacher le fait que nos coureurs font piètre figure avec leurs bécanes quelque peu dépassées devant celles de leurs homologues arabes. Pour les épreuves sur piste, des coureurs de notre équipe nationale ont dû emprunter deux roues à la sélection d’Arabie saoudite équipée dernier cri.


Une Algérie incroyablement sale :
Envoyé par Gilles
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5201933


Le Quotidien ; Par Kamel Daoud | 18/10/2014 |
L'autre peuple plastic


          Quelque chose de triste qui vous prend au ventre, vous met l'encre de la colère dans les yeux. D'insultant. De terrible comme révélation sur les siens face à leur terre : des milliers de bouteilles d'eau minérale, emportées par les vents, roulant sur l'asphalte. Des sachets bleus, de la saleté, des détritus. Une terrible saleté sur les plages algériennes, contrastant avec le bleu infini, le sable et les youyous de l'Indépendance. Pas la saleté habituelle qui dure depuis des ans, mais quelque chose de plus ample, grave. On ne sait pas quoi écrire sur le phénomène : le regarder, en souffrir et s'interroger : pourquoi les Algériens, en majorité, sont-ils sales ? Le dire blesse l'image édulcorée que l'on se fait de soi et des siens au « nom du peuple» et de la fiction. Mais c'est ainsi : nous sommes sales. Encore plus depuis que l'argent gratuit a libéré les excès de consommation. On vend du pétrole, on achète, on dévore puis on baisse la vitre de la voiture pour jeter ses déchets, ses emballages et ses sachets dans le « Dehors». Cet espace de personne, de la prédation, de la poubelle, de la vacance, du butin ou de l'abandon. Comparé au « Dedans algérien» : lieu des soi et des siens, de l'intime, du sentiment de propriété, du beau ou de la convivialité.

          De mémoire du chroniqueur, jamais les spectacles de la saleté n'ont été aussi énormes, catastrophiques. Comme s'il s'agit d'une volonté conscience de faire mal à la terre, de se venger. Expression sinistre de la mort de l'âme et de la complète débilité de la majorité. Lien brisé et méprisant envers l'environnement. Fallait-il libérer ce pays avec du sang pour, au final, le noyer dans la saleté ? Pourquoi cette absolue inconscience ? L'Ecole ? La Religion ? Le rejet de toute autorité ? Le lien maladif entre l'Algérien et l'Administration assimilée à une autorité exogène ? La certitude que l'on va aller au paradis et que ce pays n'est qu'une salle d'attente ? La surconsommation ? La négligence de l'autorité publique ? A la fois, en vrac, en tout. Il y a de tout dans la poubelle de l'âme.

          Et face à cette saleté inconcevable, on rêve presque de dictature dure : amende énorme pour la moindre bouteille de plastique jetée. Prison pour le sachet bleu ou la poubelle lancée hors de la poubelle. Il ne faut plus se jouer des sociologies faciles, il faut punir. Le crime est énorme. Il faut sévir et rééduquer les gens aux habitudes de base : se laver les mains, respecter le feu rouge comme s'il s'agissait d'un dieu tricolore, ne pas jeter ses ordures n'importe où et avoir le culte de l'hygiène et de la propreté. Car cela devient honteux et scandaleux ce pays vu par le train, la voiture ou aux bords des eaux ou dans ses espaces publics. Un assassinat de l'espace et de la terre que l'on va laisser aux enfants à venir.

          Il en va de l'acte de chacun. Pas comparé aux autres, mais la sphère fermée de la responsabilité individuelle. Il en va aussi de la mission de tous : école, administrations, pouvoirs publics. Il faut sauver au moins ce pays de ses ordures. Car c'est un déluge, un raz de marée, une honte. Après des années de guerre, un millénaire d'attente et tant de sacrifices, en venir à habiter une décharge publique avec un drapeau, est une honte. Car désormais, c'est ceci le pays : des sachets bleus, des décharges, des poubelles éventrées partout, un peuple au trois quart ignare, insouciant de la terre à transmettre, bigot, sale, incivique et intolérant. La civilisation commence par l'hygiène et l'hygiène n'est pas aller se laver les pieds dans les mosquées que l'on construit par milliers, puis jeter ses déchets au visage de la terre rare et malheureuse.

          Une honte. De chacun par chacun, de tous. La terre appartient à ceux qui la respectent. Si on en est incapable, autant la redonner aux colons.



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DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Novembre 2014.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr

Mme Catherine Lange nous annonce la mise à jour de son site sur Bréa
Son adresse: http://abraflo.free.fr/BreaPages/Brea.htm
Pour ceux qui ne le connaissent pas, je vous invite à découvrir ce site qui participe aussi à la préservation de notre mémoire.
cat.lange@laposte.net
Par avance merci. Très cordialement
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Ce n'est qu'une petite histoire
Envoyé par Eliane
Qui était Jésus ?

     Il y a 3 raisons de penser que Jésus était Noir :
     1) Il appelait tout le monde « mon frère »
     2) Il aimait chanter la gloire de Dieu
     3) Il n'a pas eu un procès équitable !

     Mais il y a aussi 3 raisons de penser qu'il était Juif :
     1) Il a repris l'affaire de son père
     2) Il est resté à la maison jusqu'à l'âge de 33 ans
     3) Il était sûr que sa mère était vierge, et sa mère était sûre qu'il était
         Dieu.

     Et aussi 3 raisons de penser qu'il était Italien :
     1) Il parlait avec les mains
     2) Il buvait du vin à tous les repas
     3) Il mangeait exclusivement de la cuisine à l'huile d'olive !

     Il y a aussi 3 raisons de penser que Jésus était Californien :
     1) Il avait les cheveux longs et il était toujours bronzé
     2) Il aimait marcher pieds nus
     3) Il a lancé une nouvelle religion

     Et aussi 3 raisons de penser qu'il était Tsigane :
     1) Il n'a jamais travaillé
     2) Il n'a jamais écrit une seule ligne
     3) La police l'a arrêté dans un jardin public où il campait sans
         autorisation

     Il y a aussi 3 raisons de penser que Jésus était Publicitaire :
     1) Son livre est nº 1 au hit-parade depuis sa parution
     2) Ses successeurs ont créé un paradis fiscal à Rome
     3) Après 2000 ans de réflexion, personne n'est encore sûr d'avoir
         compris ce qu'il a dit !

     Mais il y a surtout 3 bonnes raisons de penser qu'il était socialiste :
     1) Vu l'histoire des pains et des poissons: il partageait facilement le
         bien des autres...
     2) Il faisait croire aux lendemains qui chantent...
     3) Ses potes l'ont laissé tomber à la première occasion
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