Moi et Augu à la foire Esposition
AUGU et MOI

Envoyé par André Gabard

Moi et Augu nous reoilà.

Le monde mort y nous croyait. Pendant un mois on se l'a coulé liche à liche ma c'est fini les ptits pois et on s'a repris le collier et les zarnais… Mainant que la situation elle est bien espliquée ac Augu on va vous parler de la Foire : Fugurez vous en entrant des grands jardins ac des arcades en fer ac des fleurs en pagaïe. En dessous les arbres d'oranges de l'herbe verte qu'elle te donnait envie de manger si des fois j'avais été la chèvre à Carmeno du Pont Blanc…

Ac Augu nous se montons le plus grand dock qu'on appelle ça en américain un bull dock. Pour arriver là bas en haut on prenait un pont levy tout peinturé en blanc. On se rentre dans cette salle qu'elle était longue comme un jour sans fin ac des magasins et des estandes à droite et à gauche. D'abord Augu y s'a vu des fauteuils cuirs, confortables un tas et ce gougoutze y croyait que c'était exprès pour se reposer et y s'a assis dedans, ma l'esposant en colère y se l'a fait démarer à toute vitesse. A côté on se oit en haut un magasin une madone de pipe. Pour sur y s'aurait fallu un régiment pour se la fumer, tellement grosse elle était.

On continue notre anspection et plus beaux les unes que les autres y étaient les estandes. On s'a arrêté un moment devant une estatue de Sainte Gustin en savon et Augu après qu'il s'a fait le signe de croix y me dit dans la conduite de l'oreille : " Aga ! c'est dommage qu'il soit pas en barlingot, pourquoi je me l'aurais embrassé trente ou quarante fois…"

Après ça on s'a vu la réclame des bonbons. Fugurez vous un madone de géant babillé en cuisinier ac un grand bonnet blanc et en bas du tablier des dragées. D'envie j'avais les yeux qui se dansaient la rumba et les gincives qui me faisaient mal. Le marchand il a endeviné et y m'a donné un ptit paquet pour la dégustation.

Ensuite on s'a descendu pour aller oir des petits bateaux des peintures d'attaque d'artisses bônois et la piscine des poissons qu'elle se trouvait dans un souterrain. Là on s'a vu des marbrés, des loups, une nombrine et des raies. Augu qui pense toujours à des choses qui faut pas, y me dit : " Ce soir, je m'apporte le salabre et je me fais une bouillabaisse à l'œil ".
- " Regarde si te peux rester tranquille o fugure de faux pageot que j'y réponds, on va pas perdre la face pour une bouillabaisse ". On sort de là et nous se prenons le ptit train et juste à la sortie du tunnel on se oit Marcel ac sa casquette qui vend les billets d'loterie. Alors on se lui suffIe : il est cocu le chef de gare et le mode y se gondolait dans les wagons.

Le temps qui nous répond pourquoi y bégaie un tas et le train il était déjà loin ac nous autres. A côté le stade on s'a arrêté et on a rentré dans une grande salle où on s'a dégusté boublèche sept ou huit grands verres de Guébard. Augu y commençait à être un peu gaze pourquoi quand y s'a vu une betterave de fourrage y m'a dit : Aga ce radis si il est gros et par force il voulait se le manger comme kémia.

On s'a sorti de là les jambes en cifelles et on se oit les chameaux et comme on s'avait jamais monté dessur on s'en a loué chacun une pour faire un tour. Mama mia ! che catastrophe !... à de bon, à de bon, c'est le bateau du désert pourquoi à peine monté dessur y te vénait le mal de mer. Augu qu'il avait grimpé à l'envers, laisse le qui fait des fusées et qui pleure pourquoi y disait qu'il s'avait perdu la tête de son animal...

Prochaine fois on racontera la suite pourquoi rien qu'en pensant à la cuite qu'on s'avait pris, j'a les idées qu'elles s'em brouillent et je ois guitche.

Adios ! comme y dit le tondeur des chiens, je suis essouflados...

OTTO BUS